MAISON DES HORLOGES

 

 

Un métier, un musée. En Auvergne, certains musées sont associés à un métier et mettent à l’honneur des savoir-faire ancestraux. A Charroux, le musée de l’horloge permet de découvrir ce qui se cache derrière les mécanismes à poids des horloges de clocher ou des comtoises. Cette collection présente une quarantaine de mouvements d'horloges d'édifices du XVIème au XIXème siècles ainsi que l'évolution de la technique horlogère française du Moyen-âge à nos jours. Une collection d'horloges comtoises à thèmes complète la visite.

Voyage à travers le temps auquel vous êtes invité. Daniel Fonlupt, amoureux des horloges anciennes, très tôt autodidacte a attrapé le virus de l'horlogerie, comme beaucoup d'enfants il démontait les vieux réveils. Demeurant à Chateaumeillant, bourg voisin de Saint-Amand Montrond, la maison de ses parents était proche de celle d'un vieil horloger. Il ne se contentait pas de collectionner ses objets, il les réparait, les rénovait, leur redonnait pour beaucoup une seconde vie.

Sa collection d'horloges à poids comprend, entre autre, des horloges d'édifices datant du XVIème au XIXème siècles. Sa passion, faire partager ces joyaux dans cette maison ouverte au public. Vous y trouverez une atmosphère accueillante bercé par le rythme de tout les mouvements d'horloge, la plupart en état de fonctionnement.

 

Une horloge datant de 1542

La comtoise

Ce passionné est fier de sa collection, sa plus ancienne horloge qui date de 1542 est une des plus ancienne horloges qui fonctionne en France, avant l’invention du balancier qui date de la fin du XVIIème siècle. Cette horloge était fabriquée exclusivement en Franche-Comté même si le nom de l’horloger inscrit sur le cadran pouvait faire croire à une réalisation locale. Elles ont été fabriquées industriellement du 17ème siècle jusqu’en 1915. Pour les premières horloges comtoises, le balancier n’était pas visible et le cadran était petit, il s’est agrandi au cours du temps. Le décor du balancier évoque le plus souvent la vie rurale mais de très intéressants décors religieux existent aussi, à destination de congrégations, par exemple. Vous avez sûrement remarqué que dans la très grande majorité des cas, les indications du cadran sont en chiffres romains, mais avez-vous remarqué que le quatre est écrit "IIII" et non "IV" ? Uniquement pour des raisons esthétiques ! Il existe cependant quelques rares horloges avec des chiffres arabes.

Des horloges de clocher aux comtoises, le passe-temps de ce passionné pour les mécanismes à poids s'est élargi. Et sa collection aussi. Une horloge comtoise comme son nom l’indique, est fabriquée en Franche-Comté et les premières comtoises remontent au début du XVIIIème siècle. Arrivées dans les foyers pour sonner l'heure, les comtoises sont aussi devenues les témoins de leur temps. Des fleurs de lys et un coq sur les comtoises Louis XIV, un aigle sous Napoléon et à partir de Louis XVIII le soleil des Bourbons réapparaît. La comtoise s'est ensuite parée de scènes bucoliques pour prendre place dans tous les foyers, souvent offertes en cadeau de mariage.

Parmi les grosses horloges, nous retrouvons l’ancienne horloge du chapitre de Châteaumeillant, celle de l’église de Néret, de la mairie de Saint Amand. Le passage à l’électrification des horloges publiques a permis à Daniel Fonlupt de récupérer un grand nombre des anciens mécanismes. A noter également les horloges de gare ; à partir de 1912, les indications vont de 1 à 12 et de 13 à 24, auparavant 13 h n’existait pas : il était 1 heure de l’après-midi.
Un mécanisme d’horlogerie de 1524 est exposé au dernier étage, il est identique à celui de l’horloge astronomique de Bourges...

VISITES

• Tous les jours de début juin à fin septembre.
• De 10h30 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.

ÉQUIPEMENTS ET SERVICES

• Animaux acceptés.

LANGUE(s) PARLÉE(s)