FOCUS |
Département | Allier |
Localité | Jenzat |
Adresse | 8, Rue des Luthiers |
Code postal | 03800 |
Coordonnées GPS | 46.1650105 N, 3.1964852 E |
Altitude moyenne | 282 m. |
Type | Musée |
Thèmes | fabrication de vielles |
Date de création | Juillet 1986 |
Contact | 06 80 80 35 27 |
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Capitale mondiale de la fabrication de vielles à roue...
Par le nombre de luthiers et par la qualité de leur production, Jenzat est la capitale mondiale de la fabrication des vielles à roue. Le musée, installé sur le site historique des luthiers, permet de découvrir les œuvres et les secrets de quelques facteurs renommés du lieu, comme Pajot, Tixier, Pimpard, Decante et Nigout, à travers les instruments de musique, les ateliers et les outils. À la rencontre de cette lutherie dédiée à la célébration du bal villageois, toute une culture musicale se dévoile. La "Maison du Luthier" occupe lancienne maison du luthier Jacques-Antoine Pajot (1845-1920), située dans le quartier des facteurs de vielles de Jenzat, capitale européenne de la fabrication des vielles à roue aux XIXème et XXème siècle, il a pour vocation de présenter, dans le site où elle a vu le jour, une histoire de lutherie bien spécifique. Collection de vielles à roue et autres instruments ; collection d’outils employés par les luthiers; atelier des vielles ; atelier des cuivres (1934). Salle d’étude ; borne interactive et bornes documentaires ; auditorium avec films sur la facture et le jeu de la vielle. On fabrique des vielles à Jenzat depuis 1795. La visite permet de découvrir un intérieur sud bourbonnais au début du siècle et l'essentiel des documents et objets utilisés par les luthiers de Jenzat pour la facture des vielles à roue.
Des documentaires évoquent l'histoire, le fonctionnement et la fabrication de cet instrument...
HISTOIRE
Le centre luthier de Jenzat attire, dans un premier temps, l’attention des musicologues par les qualités de facture des vielles à roue. Ce patrimoine instrumental suscite depuis la fin du XIXème l’intérêt de nombreux musées et collectionneurs du monde entier.
Dans un deuxième temps, après 1950, les muséologues sous l’influence de Georges Henri Rivière, s’intéressent à l’ensemble culturel de la facture instrumentale. Dès 1959, Favière, conservateur du musée de Bourges, souhaita installer deux vitrines consacrées à la vielle au musée de Montluçon, il réclama dans ce but le concours de Jacques Pajot, patron de la maison Pajot Jeune à Jenzat.
En 1960, une collection importante est réalisée par le musée national des Arts et Traditions populaires à Paris (M.N.A.T.P, actuellement délocalisé à Marseille : M.U.C.E.M) suite aux visites, chez M. Pajot du directeur de ce musée : Georges Henri Rivière, et aux enquêtes en 1959 des ethnomusicologues du M.N.A.T.P, chercheuses au CNRS, Claudie Marcel-Dubois et Marguerite Pichonnet-Andral.
En 1983 et 1984, une campagne d’enquêtes et une exposition de préfiguration du musée de Jenzat étaient réalisées par Jean-François Chassaing, ethnologue, sur financement du Ministère de la Culture (Mission du Patrimoine ethnologique, appel d’offre). En 1986, la création de la Maison du luthier / Musée (travaux financés par le Ministère de la Culture, inauguration en juillet par Jean Cluzel, président du Conseil général de l’Allier) permit l’acquisition d’une très importante collection d’outils grâce à la donation de Jacques et Hélène Pajot.
En 1991 la ville de Montluçon, en concurrence déloyale avec le musée de Jenzat qui avait pris en charge officiellement le patrimoine luthier de Jenzat depuis 1986, acheta pour son musée une collection d’outils de lutherie que M. Boudet venait d’acquérir auprès des établissements Pajot. Ce déplacement de collection réalisé au détriment d’une collectivité et sans son accord était contraire aux règles de l’I.C.O.M (International Counsil of Museums), c’est pour cela que la Maison du luthier réclama le retour de cette collection, déplacée aux frais des contribuables du département de l’Allier, avec plusieurs enrichissements personnels au passage.
Après 1935, la plus grande partie des outils de lutherie appartenait à la maison Pajot Jeune car celle-ci était la dernière en activité à Jenzat. A partir de 1991 les collections étaient partagées entre les musées de Paris (M.N.A.T.P), Montluçon et Jenzat. Les outils furent brassés et distribués, certains provenaient de l’atelier Pimpard, d’autres de l’atelier Nigout, d’autres de l’atelier Tixier, d’autres encore de chez J-B. Pajot. Seule une étude minutieuse de ces objets permit de remonter jusqu'aux luthiers utilisateurs. Le musée de Jenzat entreprit cette étude et plusieurs autres concernant la diffusion des vielles, le négoce, la restauration, l’usage de certains outils tels que les
règles à clavier, l’usage de l’image de la vielle comme marqueur de l’identité culturelle du Bourbonnais et des régions du centre de la France.
Source partielle : Jean-François Chassaing, conservateur de la Maison du luthier / Musée
ÉQUIPEMENTS ET SERVICES
- Musée accessible aux personnes à mobilité réduite.
- Visites guidées et animations.
- Parking autocar
- Auditorium
- Salle de projection
DATES ET HORAIRES DES VISITES
juin : samedi et dimanche de 14 h 30 à 18 h 30.
juillet et août : samedi-dimanche-lundi-mardi-mercredi de 14 h 30 à 18 h 30.
septembre : samedi et dimanche de 14 h 30 à 18 h 30.
Visites sur rendez-vous pour les groupes.
Le musée est un établissement public accessible à tous.
LANGUE(S) PARLÉE(S)
■ Visite(s) conseillée(s)
• Émail et merveilles
• L'église Saint-Martin
Mais aussi...
• Le château de Jenzat - Le Bourg
Une particularité de Jenzat est de comporter deux châteaux dans le même parc : le vieux château du XVème siècle, dont la façade regarde vers l'est, et le château du XVIIIème siècle, dont l'axe est orienté à 90° par rapport à celui du vieux château, avec une façade donnant sur le sud. Plusieurs châteaux se sont succédés à cet endroit : un château du XIIIème siècle, dont il ne reste qu'une grosse tour ronde ; une grosse maison forte du XVème siècle ; un château classique de la seconde moitié du XVIIIème siècle.
Vers 1651, Blain de Chauvigny de Blot vendit un tiers du château de Jenzat à Gilbert de Champfeu, seigneur de Riage. En 1744, Guillaume du Jouhannel (1695-✟1772)
acheta la seigneurie de Jenzat. C'est un magistrat, conseiller à la sénéchaussée d'Auvergne et siège présidial de Riom, dont le père fut anobli par une charge de secrétaire du roi. Son fils Jean-Baptiste Julien, conseiller au parlement de Paris, fit construire le nouveau château et aménagea des jardins à la française, entre 1760 et 1780. Le domaine de Jenzat appartient toujours à leurs descendants (famille de Roquefeuil).
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 19951.
• La Jumenterie de Jenzat (Route de Mazerier)
Située entre Bourbonnais et volcans, la Jumenterie de Jenzat est labellisée EquuRES ! C'est un centre équestre logé dans un cadre privilégié entre paysages bourbonnais et volcans d'auvergnes. Sensibles à la biodiversité et à l'environnement qui les entourent, Marie Hélène et Bernard Drobniak ont déjà mis en place sur la structure un certain nombre d'aménagements: toilettes sèches, signalétique de sensibilisation au public aux gestes éco-responsables et valorisation des eaux pluviales. La rotation des pâtures assure la bonne gestion de l'enherbement annuel. L'étalage des crottins sur les parcelles et le compostage sur site minimise le stockage de fumier qui est valorisé par un voisin permaculteur. Haies vives , éléments arbustifs, vergers préservés et faune active valorisent le site. Sur 15 ha de prairies, chevaux et poneys vivent dehors à l'année en troupeau de 3 à 6 avec foin à volonté en partie produit sur site. La plupart des pâtures sont équipée d'abris en bois conçus par l'entreprise sylvicole familiale.
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