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Département | Allier |
Localité | Jenzat |
Adresse | 2, Route du Moulin Infernal |
Code postal | 03800 |
Coordonnées GPS | 46.1699975 N, 3.224824 E |
Catégorie | Artisanat, émaillage de lave, objets décoratifs... |
Date de création | novembre 2016 |
Contact | 04 70 56 84 79 |
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Artisanat d'Art typiquement auvergnat, les émaux sur lave subliment la pierre de nos volcans...
Visite gratuite, atelier et boutique, sans obligation d'achat. L'atelier "Émail et Merveilles" réalise des objets en lave émaillée pour la décoration intérieure, ou pour l'extérieur, et propose d'acheter ou de commander des créations originales et personnalisées. Artisanat typiquement régional, les émaux sur lave subliment la pierre des volcans. Les étapes de fabrication de ces pièces qui sont toutes des pièces uniques, sont expliquées.
LA LAVE AUVERGNATE
L'Auvergne est riche de ses volcans qui ont façonné les paysages, et lui permettent de bénéficier de panoramas grandioses, d'une végétation luxuriante, de sources d'une grande pureté, de roches aux compositions variées. Ces roches volcaniques ont de multiples utilisations et la lave particulièrement en construction, génie civil, artisanat...
Sculpture, gravure, émaillage sont différentes manières de sublimer ce matériau. Parmi les particularités de la lave on peut noter d'une part sa grande résistance à la chaleur, mais aussi sa résistance au froid puisqu'elle est non gélive. Installée en extérieur elle ne s'altère pas. Les laves utilisées sont la pierre de Volvic, la Chambois et la Mont Dore toutes trois issues de coulées volcaniques de la chaîne des Puys et du Massif du Sancy.
LES ÉMAUX
Ces poudres sont composées notamment d'alumine, de silice, d'oxydes métalliques et se vitrifient à la cuisson, révélant ainsi leurs couleurs. Les émaux peuvent être mats ou brillants, opaques ou transparents, aux teintes uniformes ou bien à effets. Ils peuvent être utilisés sur de multiples supports : terres, faïence, porcelaine, métaux et sur lave. La montée en température leur confère, après refroidissement, une dureté qui les rend extrêmement résistants aux attaques chimiques, aux intempéries, aux rayures...
Cette cuisson peut, en fonction de différents paramètres, se faire à des températures variables. Pour le travail sur lave, les émaux colorés dans la masse se cuisent à environ 960 ou 980°, mais sur cette première couche, il est possible de revenir poser des couleurs vitrifiables qui, elles, cuiront à environ 860°. Quant aux lustres (or, argent, cuivre, bronze..etc.), ils nécessitent une température plus basse d'environ 750°.
LA LAVE ÉMAILLÉE DANS L'HISTOIRE
La lave émaillée commence en 1824 au laboratoire de la Sorbonne avec un nommé Barruel qui émaille des carreaux de domite (lave issue de la coulée du Puy de Dôme). Ferdinand Mortelèque, chimiste et peintre sur porcelaine, est encouragé par le Comte Chabrol de Volvic, alors préfet de la Seine et propriétaire de carrières à Volvic, à continuer les recherches et il réalisa le premier portrait en lave émaillée (pièce toujours conservée au musée de Sèvres à Paris). Ce sont alors des céramistes, des verriers, des ingénieurs, des peintres... qui s'intéressèrent à cette technique et tentèrent de la développer. Dès lors des architectes inclurent les émaux sur lave dans les façades de monuments, dans l'environnement urbain, à commencer par les plaques de rues de la ville de Paris, réalisées par l'entreprise Hachette à Paris. L'architecte Jacques Ignace Hittorff affectionna alors particulièrement ce matériau et son rendu et décida de l'intégrer au décor de l'Eglise Saint-Vincent de Paul à Paris, alors en construction. Il souhaita un décor monumental en lave émaillée pour encadrer le portail. Le projet débuta en 1833 avec des maquettes et dessins fournis par Pierre Jules Jollivet, puis c'est François Gillet qui fut chargé de réaliser l'ensemble. Mais à la pose du décor en 1860, les dessins jugés osés, associés à des couleurs éclatantes et à la brillance de l'émail provoquèrent un scandale et la dépose fut immédiate. Ce n'est qu'en 2011 que ce fabuleux ensemble fut remis en place, comme prévu à l'origine.
A cette époque, ce sont également des enseignes, des cadrans d'horloges, puis à la demande du Touring club, les premières tables d'orientation qui furent réalisées en lave émaillée. La première fut installée à Fourvière à la fin du XIXème siècle, réalisée par l'atelier Saint-Martin près de Riom dans le Puy-de-Dôme. L'atelier Saint Martin dirigé alors par Maurice Seurat fut le premier atelier d'émaillage sur lave en Auvergne puisque jusqu'à présent la lave provenait d'Auvergne mais l'émaillage était réalisé à Paris. Cet atelier connut, au XXème siècle, un essor considérable exportant dans le monde entier tables d'orientations, échelles d'étiage, paillasses de laboratoires et nombreuses réalisations destinées à la signalétique, au génie civil, à l'architecture etc... En 1928, Michelin se dota d'un atelier d'émaillage et produisit des plaques de lave émaillée pour la signalisation routière. En 1931 le ministère de l'intérieur et des travaux public adopta des bornes d'angles Michelin pour équiper les principales routes de France : ce sont 4 plaques de lave émaillée sur un support béton qui allaient permettre aux français de s'orienter sur le réseau routier. Cet atelier fonctionna jusqu'en 1970. Vers 1975 une technique de photo-céramique fut mise au point, permettant d'intégrer dans l'émail une photo imprimée avec des sels métalliques vitrifiables. C'est une avancée qui ouvrit de nouvelles perspectives, enrichissant ainsi les possibilités et les rendus. 1990 : une formation d'émailleur sur lave fut créée à l'école d'architecture de Volvic. Cette école devint ensuite l'Institut des Métiers d'Art de la Pierre et de la Construction..
ÉQUIPEMENTS ET SERVICES
- Parking,
- Boutique,
- Visite de l'exploitation, de la cave et de l'atelier,
- Portes ouvertes à l'occasion des Journées Européennes des Métiers d'Art et les Journées Européennes du Patrimoine.
DATES ET HORAIRES DES VISITES
Atelier ouvert toute l'année sur rendez-vous (découverte du métier et ses techniques).
■ Visite(s)
conseillée(s)
• La maison du luthier
• L'église Saint-Martin
Mais aussi...
• Le château de Jenzat - Le Bourg
Une particularité de Jenzat est de comporter deux châteaux dans le même parc :
le vieux château du XVème siècle, dont la façade regarde vers l'est, et le
château du XVIIIème siècle, dont l'axe est orienté à 90° par rapport à celui du
vieux château, avec une façade donnant sur le sud. Plusieurs châteaux se sont
succédés à cet endroit : un château du XIIIème siècle, dont il ne reste qu'une
grosse tour ronde ; une grosse maison forte du XVème siècle ; un château
classique de la seconde moitié du XVIIIème siècle.
Vers 1651, Blain de Chauvigny de Blot vendit un tiers du château de Jenzat à
Gilbert de Champfeu, seigneur de Riage. En 1744, Guillaume du Jouhannel (1695-✟1772)
acheta la seigneurie de Jenzat. C'est un magistrat, conseiller à la sénéchaussée
d'Auvergne et siège présidial de Riom, dont le père fut anobli par une charge de
secrétaire du roi. Son fils Jean-Baptiste Julien, conseiller au parlement de
Paris, fit construire le nouveau château et aménagea des jardins à la française,
entre 1760 et 1780. Le domaine de Jenzat appartient toujours à leurs descendants
(famille de Roquefeuil).
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 19951.
• La Jumenterie de Jenzat (Route de Mazerier)
Située entre Bourbonnais et volcans, la Jumenterie de Jenzat est labellisée
EquuRES ! C'est un centre équestre logé dans un cadre privilégié entre paysages
bourbonnais et volcans d'auvergnes. Sensibles à la biodiversité et à
l'environnement qui les entourent, Marie Hélène et Bernard Drobniak ont déjà mis
en place sur la structure un certain nombre d'aménagements: toilettes sèches,
signalétique de sensibilisation au public aux gestes éco-responsables et
valorisation des eaux pluviales. La rotation des pâtures assure la bonne gestion
de l'enherbement annuel. L'étalage des crottins sur les parcelles et le
compostage sur site minimise le stockage de fumier qui est valorisé par un
voisin permaculteur. Haies vives , éléments arbustifs, vergers préservés et
faune active valorisent le site. Sur 15 ha de prairies, chevaux et poneys vivent
dehors à l'année en troupeau de 3 à 6 avec foin à volonté en partie produit sur
site. La plupart des pâtures sont équipée d'abris en bois conçus par
l'entreprise sylvicole familiale.
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