FOCUS |
Département | Puy-de-Dôme |
Localité | Issoire |
Code postal | 63500 |
Adresse | 17, Square René Cassin |
Autre appellation | Maison de la bascule |
Date de création | 1902 (+/-) |
Type | Musée |
Collection(s) | Échantillons minéralogiques |
Contact | 04 73 71 53 70 |
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La Maison dite de La Bascule, abrite le musée de la "Pierre Philosophale" où se trouve concentrée une collection impressionnante de plus de 1000 échantillons minéralogiques, fruit d'une recherche passionnante menée depuis plus d'un quart de siècle par Gérard Astier, fondateur du musée. La collection est avant tout régionale car l'Auvergne recèle de nombreux minéraux dont les barytes, les aragonites et les améthystes, mais elle présente aussi des pièces en provenance d'autres régions françaises, découvertes au fil des ans par le maître des lieux, minéralogiste averti.
Ce musée conserve, et c'est là son intérêt, la marque personnelle de ce collectionneur acharné qu'est Gérard Astier.
De nombreuses photos retracent cette conquête enfiévrée, parfois risquée, menée dans des galeries souterraines en compagnie de ses deux fils, à qui il a communiqué le virus de la pierre. C'est sans doute ce qui fait le charme de ce lieu, de plus en plus fréquenté par les amateurs ou par les simples curieux. Après la visite du musée qui est situé à proximité d'un vaste parking gratuit, vous pourrez découvrir facilement la ville d'Issoire (riche en monuments historiques) et notamment l'église Saint-Austremoine du XIIème siècle qui se révèle être la plus achevée et la plus décorée des églises romanes majeures de Basse Auvergne.
L'AMÉTHYSTE OU "PIERRE D'ÉVÊQUE"
Toute la région du Vernet la Varenne cache dans son sous-sol les célèbres Pierres d’Evêque qui étaient si prisées par la reine Margot et qui, d’après la légende, lui auraient orné les doigts. L’améthyste appartient à la vaste famille du quartz. Elle tient sa couleur qui varie du violet foncé au mauve pâle de la présence d’oxyde de manganèse ou plutôt de fer. Son nom provient du grec Amethystos (qui n’est pas ivre) car sa principale vertu était de protéger de l’ivresse, mais pas à proprement parler de l’ivresse consécutive à la consommation d’alcool, elle permet de garder le sens des réalités, c’est pourquoi la tradition de l’église prescrit à l’Evêque de porter une améthyste à l’annulaire droit, car celui-ci doit faire abstraction de son ego pour gouverner le peuple de Dieu, il doit être l’interprète infaillible des volontés divines, en se gardant de toute ivresse, demeurant bien ancré dans les réalités de ce monde.
L’améthyste à travers les âges
A toutes les époques, elle fut une pierre fort estimée. Dans l’Egypte ancienne les soldats la portait taillée en forme de scarabée afin de se protéger de la peur et de la mort. Ce fut la pierre préférée de Néron (cinquième et dernier empereur de la dynastie Julio-claudienne, il régna de 54 à 68). A Rome on aimait la porter en camée où resplendissait le visage du dieu Bacchus (dieu du vin, de l'ivresse, des débordements, notamment sexuels), on taillait même des coupes en améthyste qui empêchaient de s’enivrer. La légende ajoute que l’anneau offert à la Vierge Marie par Saint Joseph portait une améthyste. C’est la douzième pierre citée par St Jean dans l’Apocalypse, elle est associée au signe des poissons, dernier signe du zodiaque. Les roses croix la situait après la sardoine au deuxième degré de l’échelle de Jacob. Les gens de la cabale s’en servaient, ils ne pouvaient négliger une puissance aussi mystérieuse. Le violet de l’Améthyste fut le symbole des noces mystiques du seigneur et de l’église. C’est elle qui servait à garnir le pectoral du grand prêtre des hébreux, elle fait partie des pierres qui symbolisent les douze tribus d’Israël. Les monarques soumis à l’influence des astrologues la plaçait sur leur couronne, signe de leur souveraineté.
L’exploitation de l’améthyste dans le Livradois
L’améthyste apparaît dans l’histoire de l’Auvergne en 1640 grâce à Martine de Bertereau avec une mine d’améthyste à Pégut paroisse du Vernet. Tous les deux ou trois ans les espagnols venaient faire leurs provisions, les villages de Pégut, Genestine, la Reinerie s’animaient alors, on les attendait, et leurs sacs pleins de cette pierre d’Auvergne ils retournaient outre-Pyrénées où elle se vendait rapidement. Mais à la suite d’un mauvais partage, ils décidèrent d’abandonner l’Auvergne, les ronces recouvrirent les exploitations, l’eau envahit les galeries. En 1860 ce fût le réveil grâce à Monsieur Demarty qui se mît au travail à l’aide d’une vingtaine d’ouvriers, les blocs furent arrachés aux rochers et expédiés à Royat dans un vieux moulin, il créa la taillerie de Royat en 1899 pour écouler la pierre violette devenue véritablement la pierre d’Auvergne.
Oui, c’est un trésor prodigieux que recèlent nos monts du Livradois !
Legrand d’Aussy écrit qu’un particulier du Vernet cherchant un débouché pour les siens porta de l’améthyste à Genève, des joailliers genevois les lui achetèrent et il s’en défit si avantageusement que pendant longtemps il vint en chercher. Les filons ne sont pas négligeables, certains atteignent deux kilomètres. Les travaux de jadis ont permis la découverte d’énormes géodes, celle de Pégut avait l’allure d’une petite grotte permettant le passage d’un homme, toujours d’après Legrand d’Aussy. Une année comme les marchands avaient été arrêtés et dépouillés sur les chemins, les gens du Vernet s’offrirent à travailler pour eux aux carrières, sur parole, les nourrirent et leur avancèrent au départ ce qu’il fallait pour la route. Les Espagnols surent d’ailleurs reconnaître le procédé et firent passer sans manquer les sommes dues à ces pauvres gens. Braves paysans du Vernet La Varenne, est ce une légende ? Issoire est associée étroitement à la découverte de l’améthyste d’Auvergne par les marchands Espagnols, Issoire étant sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle les paysans du Vernet la Varenne qui recueillaient cette pierre chez eux venaient la vendre à Issoire, c’est certainement dans ces conditions qu’elle a pris le chemin de l’Espagne dans les poches des pèlerins.
Conseils
A l’heure actuelle il est désormais très difficile de récolter un bel échantillon d’Améthyste cristallisé sur les anciens travaux d’exploitation. La visite des carrières et mines abandonnées ne peut en aucun cas s’effectuer sans l’accord préalable du propriétaire. Respectez les sites et l’on vous respectera, n’oubliez pas que tous ces gisements sont sur des propriétés privées. Ce sont de brillants joyaux qui avec de la patience vous pourrez retrouver trace, l’Antique pierre sacrée destinée à orner et parer, appartient à l’univers féerique des chercheurs, on aime se surpasser dans cette aventure qui nous fait retourner la terre.
Localisations
Pour les amoureux de la nature qui ne craignent pas les ronces, le Livradois conserve encore quelques jolis cristaux mauves et brillants, derniers vestiges de sa splendeur passée. Pour vous familiariser avec ce minéral, nous vous proposons tout d’abord de visiter l’ancienne mine de Pégut, le filon le plus exploité de l’époque. L’accès se fait par le chemin partant de la D24 presque en face le chemin du hameau de Perrier. Le filon de la Reynerie, à l’est du château. Celui d’Escout, à mi-chemin entre Champagnat le jeune et Escout vers la Croix Saint-Barthélemy. Le filon de Montgros, à l’ouest de Coupe-gorge, à mi-pente dans les bois en face du hameau de Bel-Air et au sud. Sur la commune de Saint-Étienne sur Usson, le filon de Genestine activement exploité au début du siècle passé pour de la tabletterie, pommeaux de cannes, ou de parapluies, au sud du village de Genestine...
LA BARYTINE EN AUVERGNE
Généralités
La barytine ou sulfate de baryum est une substance minérale qui a de nombreuses applications dans l’économie moderne. Ses deux propriétés principales sont sa forte densité (4,3 à 4,6) et sa couleur très blanche quand elle est pure.
Gisements
On la rencontre dans trois types de gisements:
- en remplacement ou imprégnation dans des assises sédimentaires (calcaires, dolomies, grés).
- sous forme résiduelle par suite du démantèlement des gîtes ci-dessus par les agents de l’érosion.
- comme gangue dans les gîtes métallifères, particulièrement les gîtes filoniens à plomb, zinc.
Dans la nature, la barytine est rarement pure, étant associée à d’autres minéraux comme du quartz dans les gîtes filoniens, de l’argile dans les gîtes résiduels, des oxydes de fer...
Usages
Un bel exemple de baryte cercueil de St Babel (63) - Collection du musée. Un gros débouché pour la barytine est l’industrie pétrolière, qui l’utilise dans les boues de forage, à cause de sa forte densité et de son absence de corrosion. Dans l’industrie des peintures, sa grande blancheur permet la préparation du lithopone (pigment blanc formé par un mélange de sulfate de baryum et de sulfure de zinc). La barytine est encore employée comme charge dans le papier et dans certains caoutchoucs, linoleums et toiles huilées, ainsi que dans l’industrie nucléaire (béton de protection) et dans la verrerie.
Localisation
Deux gisements de barite sont facilement accessibles autour de Clermont-Ferrand : le premier se trouve sur la commune de Châtelguyon, station thermale renommée, dans la vallée de "Sans-souci", haut-lieu de promenade des curistes. En remontant le cours du ruisseau, dans des escarpements granitiques, vous pourrez trouver cette barite couleur miel - comme la majorité de celles qu'on trouve dans notre département - et de forme presque cubique (on la confondait même parfois avec la fluorine)...
ÉQUIPEMENTS ET SERVICES
- Animaux domestiques acceptés,
- Parking autocars,
- Boutique.
DATES ET HORAIRES DES VISITES
Ouvert tous les jours (sauf lundi) de 10 h à 12 h et de 15h à 19 h.
Hors saison : fermé le dimanche.
Groupes toute l’année sur réservation.
■ Visite(s) conseillée(s)
• La Tour de l'Horloge (4, Rue du Ponteil) : entrez dans la Renaissance, remontez le temps jusqu'en 1500, époque foisonnante, planétaire, européenne, mutante, artistique, féroce
• L'Abbatiale Saint-Austremoine
• La ville d'Issoire
• Le musée de la minéralogie
Mais aussi...
• Le château de Parentignat
• Salles Jean Hélion : depuis 1985, le Centre culturel Nicolas Pomel est devenu le théâtre d’expositions d’art moderne et contemporain accueillies dans les salles Jean-Hélion.
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