Hébergements |
• Allier |
• Cantal |
• Haute-Loire |
• Puy-de-Dôme |
• Aires camping-cars |
|
Tourisme |
• Curiosités |
• Espaces |
• Faune |
• Flore |
• Galerie photos |
• Maisons du Parc |
• Milieux naturels |
• Parcs Animaliers |
• Passion pêche |
• Patrimoine |
• Randos pédestres |
• Randos VTT |
• Route des lacs |
• Ski nordique |
• Sports & Loisirs |
• Sports aériens |
• Sports de rivière |
• Thermes |
• Tourisme de santé |
• Villes et villages |
• Villes d'eaux |
• Volcanisme |
|
Patrimoine |
• Art Roman |
• Circuits découvertes |
• Contes et légendes |
• Dates - Personnalités |
• Édifices religieux |
• Musées |
• Route des châteaux |
• Route des moulins |
|
Terroir |
• Produits locaux |
• Recettes |
• Route des métiers |
• Route du miel |
|
Départements |
• Allier |
• Cantal |
• Haute-Loire |
• Puy-de-Dôme |
|
Dossiers |
• Éditoriaux |
• Les dossiers |
• Les Saint Patrons |
|
Organismes |
|
|
|
Zoom au survol de l'image
|
ABBATIALE SAINT-AUSTREMOINE
Issoire
Puy de Dôme - Auvergne - Rhône
- Alpes
|
|
FOCUS |
Département | Puy-de-Dôme |
Localité | Issoire |
Code postal | 63500 |
Adresse | 18, Rue du Mas |
Date de construction | 1130 |
Style | Art roman auvergnat |
Type | Abbatiale |
Culte | Catholique |
Coordonnées GPS | 45° 32′ 37″ N, 3° 15′ 02″ E |
Contact | 04 73 55 23 13 |
|
|
L’Abbatiale Saint-Austremoine est une ancienne église d’une abbaye bénédictine construite au XIIème siècle. Son nom lui vient du premier évêque en pays Arverne, Austremoine, venu de Rome avec 6 compagnons pour évangéliser la Gaule. Le chevet visible de l’extérieur est la partie la plus accomplie de l’édifice, très bel exemple de l’art roman auvergnat, pureté des lignes, équilibre dans la composition, sobriété de la décoration. La façade d’une très grande simplicité précède la nef à deux étages, dont la décoration peinte est un bel exemple du soin apporté à la mise en scène. Les chapiteaux représentent des centaures, des porteurs de moutons et des griffons. On estime à environ 50 ans le temps qu’il fallut pour édifier l'abbatiale Saint-Austremoine. Les hommes se rendaient à la carrière de Montpeyroux (10 km au sud) pour puiser ce grès tendre que l'on appelle l'arkose et qui donne à l'église cette couleur chaude. Les échafaudages métalliques n'existant pas, il fallut abattre des forêts entières pour constituer les armatures de bois qui permirent aux bâtisseurs d'élever les murs. Ces structures étaient solidement ancrées aux parois de l'église pour éviter que le vent ne les emporte. Si l'on s'attarde sur les façades de l'abbatiale, on peut apercevoir les "trous de boulins" dans lesquels on enchâssait les échafaudages de bois dans les murs. Avec ses 63 mètres de long, l'abbatiale Saint-Austremoine est la plus grande des églises de Basse-Auvergne. Vraisemblablement construite d'est en ouest, elle est orientée vers Jérusalem et le soleil levant. Les Hommes du Moyen Âge avaient fait du soleil le symbole du Christ.
La coupole de la croisée du transept s’élève à 23 m. et précède le chœur somptueusement décorée. Elle est la plus grande des églises majeures de Basse Auvergne, Saint-Austremoine, apôtre et premier évêque de l’Auvergne fut enterré à Issoire à la fin du IIIème siècle. Un premier sanctuaire fut probablement construit peu après. Occasion pour nous de rappeler que les églises romanes étaient souvent édifiées sur des lieux de culte existants. La situation de l’église dans la ville, au centre d’une esplanade, renforce le caractère monumental de l’édifice. Ceci permet une lecture en détail de tous ses volumes géométriques et leur harmonieuse imbrication. De plus loin que l’on se trouve dans cette vallée de la Limagne.
Saint-Austremoine d’Issoire constitue un repère, un signal dans le paysage. A une certaine heure de la journée, quand le soleil émerge de l’horizon, une étrange luminosité auréole l’édifice, luminosité qui résulte de la blondeur du matériau (arkose) au contact du jour naissant. Lors des restaurations du XIXème siècle, on en rendu à l’église sa polychromie intérieure. Elle peut choquer. Mais au moins, rappelle-t-elle que toutes les églises étaient peintes au Moyen-âge et que l’habitude actuelle de mettre à nu les murs ne correspond nullement à la réalité première.
Entrons à présent et observons à hauteur du déambulatoire et du chœur, le plus célèbre des chapiteaux de cette église : la table forme une ceinture autour de la corbeille. la Cène. La table forme une ceinture autour de la corbeille. Cette composition est une pure trouvaille d’atelier (groupe de sculpteurs conduit par leur maître). N’oubliez pas de descendre dans la crypte. Elle est bâtie sur le même plan que le chevet. Un très belle châsse en émaux de Limoges, contenant les reliques de Saint-Austremoine y est conservée...
STRUCTURE
A l'époque romane, les
églises étaient peintes.
Issoire témoigne de ce
temps-là (polychromie
effectuée entre 1857
et 1859).
|
L'abbatiale Saint-Austremoine, construite en arkose (une sorte de grès), présente un remarquable chevet roman auvergnat constitué d'un étagement de volumes de hauteur croissante :
- deux absidioles adossées aux bras du transept,
- quatre chapelles rayonnantes,
- la chapelle axiale rectangulaire,
- le déambulatoire,
- le chœur,
- les bras du transept,
- le massif barlong,
- le clocher octogonal...
Des cinq églises auvergnates dites majeures, l'abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire est celle qui possède le chevet le plus imposant, car elle est la seule à posséder une chapelle axiale rectangulaire en plus des chapelles rayonnantes. La silhouette caractéristique et l'élan vertical des chevets romans auvergnats sont dus au massif barlong, ce parallélépipède allongé transversalement qui surmonte la croisée du transept et est couronné par le clocher. L'élévation progressive des volumes est encore accentuée par les deux toits en appentis du massif barlong, qui encadrent la naissance du clocher.
DÉCORATION EXTÉRIEURE
Structure du chevet
Le chevet possède une décoration remarquable par son abondance et sa polychromie, obtenue par l'utilisation de basalte. Le chœur, le déambulatoire et les chapelles rayonnantes, tous couverts de tuiles, possèdent une corniche largement débordante ornée d'une frise en damier et soutenue par des modillons à copeaux.
Sous la corniche du chœur se déploie une mosaïque polychrome (opus sectile) de triangles et de rosaces réalisée en basalte. Sous ces mosaïques, les fenêtres du chœur alternent avec des loges rectangulaires abritant chacune trois colonnettes. Les chapelles rayonnantes et la chapelle axiale sont ornées des signes du zodiaque, symboles, à l'époque, de l'ordre et de la complexité de l'univers et de mosaïques faites de motifs géométriques en basalte. Les arcs des fenêtres du déambulatoire et des chapelles sont bordés d'un cordon de billettes tandis que l'arc de la fenêtre de la chapelle axiale est orné de claveaux polychromes et surmonté d'un décor de baguettes. Chacune des chapelles rayonnantes est adossée à un pignon, surmonté d'un fronton triangulaire, bordé d'un cordon de billettes et couronné d'une croix de pierre faisant office d'antéfixe.
On retrouve des ornements similaires sur le massif barlong, les bras du transept, le clocher et les façades de la nef : claveaux polychromes, cordons de billettes, frises de damier, mosaïques de basalte, décor de baguettes…
TRAVAUX ET RESTAURATION
En 1835, l'abbatiale Saint-Austremoine est classée Monument historique. L'État prend alors en charge les travaux de restauration. Les architectes Bravard (d'Issoire) et Mallay (de Clermont) furent missionnés : réparation du chevet et consolidation des murs ; au côté nord, démolition de deux chapelles construites aux XIIIème et XVIème siècles et rétablissement de la porte nord.
En 1837, Prosper Mérimée, inspecteur général des Monuments historiques, passa à Issoire, regarda le résultat des travaux et, très satisfait, rendit compte à son ministre de tutelle. Extrait de ses notes :
- Après les traits de vandalisme qui ont été cités [ceux des architectes antérieurs à Bravard et Mallay], l'église n'est plus exposée à de pareils outrages. Les réparations, auxquelles ont été exécutées avec intelligence par M. Bravard, architecte de la ville, qui a mis la plus louable attention à copier d'après des types existants toutes les parties qui ont été restituées. Beaucoup de modillons, quelques croix grecques, et une grande partie de l'arête de comble furent refaits avec tant de soin et de précision, que leur couleur seule les distingue des parties anciennes. Si l'on considère que M. Bravard n'avait pour exécuter ces travaux que les ouvriers de la ville, qu'il dut former lui-même et surveiller de manière à ne pas leur permettre de donner un seul coup de ciseau d'après leur routine, le résultat obtenu fut extraordinaire. Le Maire d'Issoire a contribué à ouvrir les yeux de ses concitoyens sur l'importance de leur église, et la sage économie qu'il sut apporter dans l'administration des dépenses lui permettant de pousser les réparations beaucoup plus loin qu'on n'aurait osé l'espérer.
Édifice classé au titre des monuments historiques (1835).
ÉQUIPEMENTS ET SERVICES
- Parking autocars,
- Visites individuelles libres et guidées,
- Boutique.
- Audio guide / Baladeur.
LANGUE(s )PARLÉE(s)
■ Visite(s) conseillée(s)
• La ville d'Issoire
• La Tour de l'Horloge (4, Rue du Ponteil) : entrez dans la Renaissance, remontez le temps jusqu'en 1500, époque foisonnante, planétaire, européenne, mutante, artistique, féroce
• Le musée de la minéralogie
Mais aussi...
• Le château de Parentignat
• Les Salles Jean Hélion : depuis 1985, le Centre culturel Nicolas Pomel est devenu le théâtre d’expositions d’art moderne et contemporain accueillies dans les salles Jean-Hélion.
|
|
|