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MOULIN DE CHAMBEUIL

15300 - Laveissière
 

Contact06 08 51 37 48

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Le moulin de Chambeuil situé au dessus du village et en bordure du ruisseau, témoigne d'une activité agricole forte et diversifiée au XIXème siècle. Trois moulins fonctionnaient à cette époque sur la commune. Celui-ci, rénové, est caractéristique de la plupart des moulins anciens du massif cantalien. Construit en pierre locale, comme de nombreux fours à pains de la région, il est couvert en lauzes. Ce moulin est alimenté par un béal puisant l'eau du ruisseau de Chambeuil. On y accède par un pont voûté enjambant le ruisseau. En continuant le chemin au dessus du moulin, on accède à un point de vue sur la cascade de Chambeuil.
Depuis le XIIIème siècle, les moulins existent à Chambeuil, mention rare, à cette époque, dans la Haute Auvergne. L’essor du machinisme industriel et les nouvelles méthodes de production de la farine, à partir du XIXème siècle, ont contribué à la disparition progressive des moulins de villages. Ainsi les moulins de la vallée n’ont pas survécu aux mutations économiques du XXème siècle. Cette activité artisanale s’est définitivement éteinte aujourd’hui. Seuls, deux moulins (un communal, et un autre privé) signalent encore, pour mémoire, la place éminente du moulin dans le Valagnon.

En 1997, la commune de Laveissière a fait restaurer le moulin de Chambeuil. Le vallon du Chambeuil est suspendu au dessus du niveau de la vallée de l'Alagnon qui a subi un creusement glaciaire plus fort. En franchissant ce seuil d'une centaine de mètres, le ruisseau prend un cours torrentiel en creusant un petit canyon et saute de rocher en rocher, formant de nombreuses cascades. C'est là qu'est situé le Moulin de Chambeuil, au dessus du village du même nom, on y accède par un pont voûté enjambant le ruisseau. Ce moulin date de 1811, il est caractéristique de la plupart des moulins anciens du massif cantalien et témoigne d'une activité agricole forte et diversifiée au XIXème siècle. Un an après, un deuxième moulin fut construit sur le ruisseau, le moulin du Château qui, en effet, se trouve à côté des ruines du château de Chambeuil. Dans ces deux moulins, on travaillait essentiellement le seigle. Ils sont restés en activité jusqu'au premier quart du XXème siècle. Les moulins ont ensuite été laissés à l'abandon avant d'être restaurés.

Le moulin de Chambeuil est de petite taille. Extérieurement, il ressemble à un four banal avec ses murs épais construit en pierre volcanique locale, son toit de lauzes et son " fenestrou " (petite fenêtre). L'intérieur est composé d'une seule pièce avec sa voûte en pierre et une cheminée. Le mécanisme utilisé par ce moulin à eau date de l'an mil, il était rudimentaire. Alimenté par un béal (canal de dérivation), l'eau arrivait au-dessus du moulin puis s'engouffrait sous l'édifice, entraînant une roue horizontale directement reliée aux meules. Le débit des cours d’eau rendait le plus souvent l’exploitation des moulins saisonnière, donc peu rentable. La force motrice du petit ruisseau de Chambeuil ne faisait tourner les meules l’été qu’à condition que la sécheresse ne sévisse pas. L’hiver, les cours d’eau encombrés par les glaces et la neige paralysaient le moulin et le contraignaient à chômer, souvent durant plusieurs mois.

Peu rentables, la plupart des moulins des montagnes auvergnates sont donc de petits moulins à eau dont la technique reste le plus souvent sommaire. Qu’ils soient dits fariniers, bladiers, à chanvre ou à huile pour ceux qui transforment le chènevis, les moulins étaient de petites structures rudimentaires qui employaient une roue horizontale "un tournant". Pour les protéger des rigueurs du climat, les roues étaient installées à l’intérieur du moulin et posées à plat plutôt que verticalement pour limiter les risques d’interruption consécutifs aux intempéries.
Ce type d’installation légère rendait le moulin capable de s’adapter aux lieux et conditions les plus difficiles.

HISTOIRE DES MOULINS

Depuis 11 000 ans que les hommes cultivent les céréales et se sédentarisent, la farine était la nourriture de base pour la confection de galettes ou de bouillies. On écrasait d’abord les grains entre deux pierres, puis en roulant une pierre ronde dans une pierre creuse, ensuite avec un pilon et un mortier. Puis la technique se perfectionna avec une pierre cylindrique munie d'un manche que l’on faisait tourner sur une autre pierre cylindrique. On imagine d'introduire les grains par le centre évidé de la meule supérieure et de la faire tourner soit par des esclaves, soit par des animaux. On ne sait pas précisément quand et où a été utilisé le premier moulin à eau, ni qui sont les inventeurs. Dans le monde romain, la première mention d'un moulin à eau est faite en l'an 18 av J.-C..

C’est sans doute une invention du bassin oriental de la Méditerranée, peut-être provient-il d’Asie. Dans tous les cas, les moulins à eau sont très peu nombreux jusqu’au Xème siècle, pour plusieurs raisons : les vieilles techniques sont peu coûteuses grâce au travail des esclaves, ces siècles sont des siècles d’insécurité, d’invasions et de guerres incessantes, la population et les productions sont encore très faibles. C’est entre le Xème et le XIIIème siècle que le nombre de moulins à eau connut une formidable extension liée à l’augmentation de la population et de la production, aux défrichements et au glissement de la culture des blés vêtus (épeautre) vers les blés non vêtus (seigle, froment) qui se prêtent mieux à la mouture. L'utilisation de l'énergie hydraulique permet une productivité sans comparaison avec le travail manuel d’un esclave (environ 40 fois plus). Des responsabilités d’intérêt général qui relèveraient aujourd’hui des pouvoirs publics incombaient au seigneur dans sa châtellenie. Le coût élevé de construction et d’entretien des moulins ne pouvait être assumé que par l’investissement seigneurial.

Propriétaire des voies d’eau non navigables qui traversaient ses terres, le seigneur y installa des moulins banaux dès le Moyen-âge sous l’œil immémorial et vigilant de la Coutume d’Auvergne qui veillait à ce que le haut justicier ne puisse prélever qu’une quantité d’eau raisonnable pour ne pas nuire aux autres habitants du lieu. Sous réserve que ce droit puisse être prouvé par d’anciens titres, le monopole seigneurial obligeait les sujets du seigneur à utiliser les moulins seigneuriaux pour traiter leurs productions agricoles. Pour ce service, le seigneur exigeait le paiement d’une taxe.

DATES ET HORAIRES DES VISITES

Le moulin de Chambeuil est ouvert à la visite libre.
Il se trouve sur un sentier de découverte balisé de 30 minutes démarrant au parking du moulin, remontant le torrent de Chambeuil le long de plusieurs cascades et redescendant au parking.

LANGUE(s) PARLÉE(s)

 

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