FOCUS |
Département | Puy-de-Dôme |
Localité | Vic le Comte |
Code postal | 63270 |
Adresse | non renseigné |
Cordonnées GPS | 45 41 34 N, 3 15 23 E |
Accès | A 20 km au sud-est de Clermont- Ferrand |
Époque | XIIème siècle |
Altitude | 700m. |
Protection | Inscrit M.H (1926) |
Contact | 04 73 69 00 84 |
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Construit au XIIème siècle, en 1170, sur un dyke volcanique et sur les restes d'un castrum gallo-romain à 650m d'altitude, par Guillaume VIII d'Auvergne, le château de Busséol est l'une des rares forteresses romanes restées intactes qui domine la Limagne. Rare exemple d'architecture romane, il a conservé son caractère militaire, qui lui permit de résister au siège de Philippe Auguste en 1215, aux assauts des soldats du Prince Noir pendant la guerre de Cent Ans ainsi qu'à l'attaque du Duc de La Rochefoucauld chef des Ligueurs en 1595.
Ce Château-fort appartint successivement, dès l'origine, à des personnages illustres : les Comtes d'Auvergne, le Pape Alexandre III, Jean Stuart Prince d'Ecosse, Blanche de Clermont petite-fille de Saint-Louis... et releva du domaine royal par Catherine de Médicis, reine de France, Comtesse d'Auvergne qui y séjourna avec son fils Charles IX en 1566 lors de leur voyage en Auvergne. Il est ainsi considéré comme le plus historique de la Province. Epargné par Richelieu, il fut habité jusqu'à la Révolution. Décoration intérieure évoquant le Moyen-âge. On peut également admirer un jardin suspendu dit "des Croisades" où poussent plantes, fleurs et arbustes cultivés au Moyen-âge. Abandonnée durant la Révolution Française, cette solide forteresse, envahie par la végétation, fut sauvée en 1966, par ses propriétaires actuels. Meublée et habitée, elle est ainsi redevenue une demeure accueillante ouverte aux visiteurs. Ce château appartint à Jeanne, épouse de Jean le Bon, à Catherine de Médicis puis à la reine Margot. Du chemin de ronde on découvre un vaste panorama des Monts du Sancy au Livradois-Forez. Présentation d'une magnifique cheminée romane à foyer cylindrique, unique dans un château en France. Non loin de Busséol se trouve le village de Laps qui aurait été construit autour d'un château fort dont il ne reste qu'un mur et l'entrée des souterrains.
ARCHITECTURE
Limitée au Sud par le rocher inaccessible, la forteresse développe à l'Est, à l'Ouest et au Nord, ses courtines massives, "crételées" flanquées d'une tour de guet et d'une maîtresse tour servant de refuge suprême. L'escalier creusée à travers les rochers permet d'accéder à une porte en plein cintre qui ressemble davantage à l'entrée d'une chapelle : c'est la poterne principale protégée par une bretèche. Cette poterne et son encadrement en pierres d'arkose contrastent fortement avec les moellons utilisés pour le reste de murs. On pénètre directement dans l'ancienne salle des Gardes séparée de la salle des Chevaliers par un portique à colonnes soutenant le lourd plafond aux poutres massives. En 1976, la salle des Chevaliers était dédiée à l'Ordre de Saint Lazare de Jérusalem en mémoire de Guy II et de Guillaume XII, comtes d'Auvergne, seigneurs de Busséol, bienfaiteurs et protecteurs de l'Ordre dès l'époque des croisades.
Au fond se trouvent deux salles basses à usage de cellier et de cuisine, cette dernière faiblement éclairée par une superbe archère. L'étage noble était réservé à l'habitation seigneuriale : la Grande Salle possède une belle et rare cheminée poterne principale romane, étroite et haute, avec un foyer circulaire et une hotte conique. Sa rareté (on en compte seulement quatre en Europe) et son ancienneté (XIIème siècle) lui a valu d'être classée. A la suite, quatre chambres, dont celle où coucha le Roi Charles IX. C'est encore par une porte en plein cintre que l'on pénètre dans le cœur du donjon dont les murs atteignent trois mètres d'épaisseur.
Le diamètre intérieur est d'environ 5 mètres. Sa hauteur : 27 mètres. Il comporte deux niveaux : celui où l'on se tenait à l'abri et le niveau inférieur qui servait de réserve de vivres, d'armes... A gauche, se trouve l'abri du guetteur aménagé dans la maçonnerie. Devant, au fond d'un passage voûté, on pénètre dans la pièce la plus forte du château : voûtée en coupole et de forme circulaire, légèrement éclairée par une petite fenêtre que l'on atteint en montant quelques marches à l'intérieur du mur. Cette pièce était destinée à l'usage exclusif du suzerain. En son absence, le capitaine des gardes en possédait seul la clef. Si le château était assiégé, cet endroit restait le refuge où les survivants menaient l'ultime combat.
JARDIN DES CROISADES
Une terrasse haute, complétée par un étonnant jardin suspendu, l'ancêtre des jardins français, aménagé entre les murs et limité par les parois abruptes du rocher, permet d'atteindre rapidement les principaux points de défense du château fort : les chemins de ronde qui courent à l'abri de leur parapet crénelé, le sommet de la tour de guet, l'échauguette qui permettait aux sentinelles d'être à l'abri pendant l'hiver. L'énorme tour donjon domine cet ensemble. Ce jardin du Moyen-âge est situé au niveau de l'étage noble c'est-à-dire de l'habitation seigneuriale. Monsieur et Madame Houlier ont là aussi gardé la configuration du jardin médiéval qui comporte différentes variétés d'herbes, plantes médicinales et aromatiques lorsqu'ils l'ont réaménagé en 1975. Selon la tradition féodale, il est aménagé à l'abri des murs, traversé par une allée centrale conduisant au chemin de ronde. Abrité des vents du Nord-Ouest par le donjon et le principal corps de bâtiment au Nord, formant un microclimat, on peut donc y cultiver des plantes et des fleurs méditerranéennes parfaitement adaptées à l'Auvergne. Il se divise en niveaux différents créant une harmonie de couleurs et d'agréables perspectives. Sur le côté Sud, le mur d'enceinte est percé d'une arcade donnant directement sur les silos qui se trouvaient au pied du rocher, là où prenait place l'ancien village.
Ce "jardin des Croisades" a été classé jardin d'exception par le Conservatoire des Jardins et Paysages de France au printemps 1989.
HISTOIRE
Plusieurs personnages célèbres en furent les Seigneurs
833 |
Pépin 1er, Roi d'Aquitaine séjourne dans l'enceinte fortifiée de Busséol. |
1170 |
Pape Alexandre III. Guillaume VIII, constructeur du château de Busséol, offre celui-ci "au Pape, aux Saints Apôtres et la Sainte Eglise catholique". Etant en guerre avec l'Evêque de Clermont, il espère ainsi pouvoir protéger ses frontières au Nord du Comté. |
1317 |
Blanche de Clermont, fille de Robert de France, petite-fille de Saint-Louis, roi de France, épouse Robert VII Comte d'Auvergne et seigneur de Busséol. |
1325 |
Marguerite d'Evreux, comtesse d'Auvergne, Dame de Busséol, fille de Louis de France, petite-fille de Philipe-le-Hardi, roi de France. Elle épouse Guillaume XII, Comte d'Auvergne. |
1332 |
Jeanne d'Auvergne, Reine de France, Comtesse d'Auvergne, Dame de Busséol. Belle-fille de Philippe-le-Long, roi de France, épouse en secondes noces Jean-le-Bon, roi de France et duc de Normandie. Elle est sacrée à Reims. chemin de ronde. |
1361 |
Jeanne de Clermont en Beauvaisis de la famille royale de France, Comtesse d'Auvergne, Dame de Busséol. Epouse de Jean 1er, Comte d'Auvergne. |
1396 |
Jeanne II, Comtesse d'Auvergne et Dame de Busséol, épouse Jean de Berry, frère de Charles V, Roi de France. |
1420 |
Bertrand V de la Tour d'Auvergne, Comte d'Auvergne et Seigneur de Busséol épouse Marie de Boulogne de la famille royale de France. |
1494 |
Jeanne de Bourbon-Vendôme, Princesse du Sang Royal de France, Comtesse d'Auvergne et Dame de Busséol, épouse de Jean III de la Tour d'Auvergne, Comte d'Auvergne, Seigneur de Busséol. |
1501 |
Jean Stuart, Prince d'Ecosse, Duc d'Albanie, Régent du Royaume d'Ecosse pendant la minorité de Jacques V. Comte d'Auvergne, Seigneur de Busséol, épouse Anne de la Tour d'Auvergne, Dame de Busséol. |
1524 |
Catherine de Médicis, fille de Madeleine de la Tour d'Auvergne, Reine de France, Comtesse d'Auvergne, Dame de Busséol, épouse de Henri II, Roi de France, fils de François 1er. 1589 : Henri II, Roi de France. |
1590 |
Marguerite de Valois, Reine de France, Comtesse d'Auvergne et Dame de Busséol, épouse Henri IV, Roi de France. |
1595 |
Charles de Valois, Bâtard de France, fils de Charles IX, Roi de France, Comte d'Auvergne et Seigneur de Busséol. |
1609 |
Louis XIII, Roi de France, Comte d'Auvergne, Seigneur de Busséol par donation de Marguerite de Valois, reine de France. |
1643 |
Louis XIV, roi de France, Comte d'Auvergne et Seigneur de Busséol ; après arrangement avec le Duc de Bouillon, cède la Seigneurie et Château de Busséol à la famille de Frédéville qui conservera l'ensemble jusqu'à la Révolution Française. Au moment de la Révolution, le château appartient à Jean-Baptiste de Mascon, seigneur de Ludesse et de la Martre, qui servit dans les Mousquetaires Noirs et fut élu député de la noblesse aux Etats Généraux de 1789. En 1840, une partie de l'ancienne seigneurie appartient au marquis de Vichy, héritier de la maison de Mascon. Dans le courant du 19ème, le château appartint à la nièce de Monsieur de Vichy, Isabelle, qui avait épousé Ludovic Le Groing de la Romagère et fut vendu par celui-ci en 1880 à une famille de magistrats de la région. A la suite de l'effondrement de ses toitures et envahi par une vigoureuse végétation, le propriétaire s'en désintéressera. Après onze années de pourparlers difficiles, il sera vendu à Monsieur et Madame Houlier. |
ÉQUIPEMENTS ET SERVICES
- Parking autocar,
- Animaux admis,
- Visites individuelles guidées,
- Parking,
- Boutique,
- Aire de pique-nique...
DATES ET HORAIRES DES VISITES
Ouvert tous les jours du 15 juin au 15 septembre de 10 h à 12 h et de 14 h 30 à 18 h 30.
Hors saison :
samedi, dimanche et jours fériés de 14 h 30 à 18 h30.
Groupes toute l’année (sur rendez-vous).
Illuminations.
LANGUE(s) PARLÉE(s)
Édifice classé au titre des monuments historiques en 1926.
■ Visite(s)
conseillée(s)
• La ville de Vic le Comte
• La Forêt de la Comté
• L'Église Saint-Pierre à Vic le Comte
Mais aussi...
• Le château de La Chaux Montgros
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