Village classé plus beau Village de France, sa particularité : ses maisons en pans de bois...
Situé au fond de la vallée de l'Alagnon, bordée par des orgues basaltiques et traversée par une rivière, Blesle, riche d'un passé exceptionnel, était connue dès le Haut Moyen-âge. Son isolement l'a préservée des affres du temps. Vers le milieu du IXème siècle, sur le site d'une ancienne villa gallo-romaine "villa Blasilia", Ermengarde, comtesse d'Auvergne, fonda une abbaye bénédictine de femmes siècles maîtresse de Blesle et ne dépendait que de l'autorité du Pape.
Les chanoinesses n'étaient pas cloîtrées et vivaient dans leur maison particulière. Les Seigneurs de Mercœur, très puissants dans la région furent pendant longtemps les vassaux de l'abbesse, jusqu'au moment où le monastère dut reconnaître leur droit de justice. C'est autour de ces deux pôles, monastère et château, que se développa la ville...
HISTOIRE
Le XIIIème siècle vit le début du développement de la cité. Vers 1240 l’agglomération était assez considérable pour que Saint-Louis, lors de son passage à Brioude, accorde la permission de tenir des assemblées sous le nom de corps commun. La ville fut alors entourée de murs fortifiés dont on trouve encore une courtine et quatre tours sur le Vallat et, dominant le bourg, à l’est, la tour de guet du Massadou. Les remparts virent passer les routiers de la guerre de Cent Ans. A l’abri de leurs murs, venaient se réfugier les habitants des faubourgs...
Grâce à la volonté de habitants, quarante-trois maisons à pans de bois et à portes sculptées, des tourelles et des pignons ont été rénovés et remis en valeur.
Blesle, du XVIème au XVIIIème siècle
En 1625, l’abbaye était agrégée à l’ordre de Cluny. Mais la réforme clunisienne n’eut pas de prise à Blesle. Les moniales continuèrent leur mode de vie. La règle s’assouplit au fil du temps pour aboutir à la sécularisation du monastère peu de temps avant a Révolution Française, les religieuses prirent le titre de chanoinesse comtesse. La Révolution porta un coup fatal au monastère pour aboutir définitivement à sa suppression. Les maisons des moniales furent vendues comme biens nationaux. L’église Saint-Martin fut désacralisée et le clocher de l’abbatiale détruit...
Outre son architecture médiévale, Blesle possède également des hôtels particuliers et de nombreuses maisons à pans de bois. La ville abritait en effet de nombreux artisans. En 1558, Blesle faisait partie des "Bonnes villes d’Auvergne" et entra dans une période de prospérité. La corporation des tanneurs était la plus ancienne mais c’est celle des tisserands qui devint la plus puissante. Le nom des rues du village témoigne encore de ces nombreuses activités commerciales et artisanales.
Le XIXème siècle
Avec le XIXème siècle, Blesle entra dans la période industrielle. La population ne cessa de décliner avec l’arrivée du chemin de fer malgré le développement de l’activité minière avec le famille Châtillon. L’extraction d’antimoine sur le secteur de Blesle-Massiac permit de mettre en place deux fonderies au Basbory de Blesle. En 1925, l’importation de minerai étranger assura l’existence de ces fonderies jusqu’en 1958.
Il fallut attendre les progrès techniques liés à l’industrialisation pour l’amélioration des voies de communication. La route de la vallée de l’Alagnon fut ouverte en 1865 alors que la Compagnie du Paris-Orléans mettait en place la ligne Clermont-Neussargues desservie en 1861.
Le château de Mercœur
Cette tour, appartenant à l’ancien château des seigneurs de Mercœur, est un donjon de plan rectangulaire, de 26 mètres de haut. Huit contreforts contrebutent les angles et les mâchicoulis portés, entre les contreforts, par des arcs jumeaux bandés sur des consoles médianes formées d’assises en encorbellement. L’ouvrage devait comprendre trois étages, dont deux voûtés en berceau, le premier plein cintre, le second brisé. Les planchers recouvrant les deux voûtes communiquent encore par un escalier pratiqué dans l’épaisseur des murs...
PATRIMOINE RELIGIEUX
Église romane Saint-Pierre, des XIème et XIIème siècles, avec de curieux chapiteaux, sa cuve baptismale romane, son orgue et son trésor
LOISIRS ET FESTIVITÉS
- Mini golf (18 trous) ouvert de mai à septembre au camping,
- Équitation (promenades, manège au Basbory),
- Tennis, randonnées pédestres et VTT,
- Pêche en rivière de 1ère catégorie,
- Fête de la peinture (renseignements auprès de l'O.T),
- Fête de l'été (le week-end suivant le 15 août
ARTISANAT
- Atelier exposition "Les Papiers du Silence",
- Poterie.
■ Visite(s)
conseillée(s)
• Le Musée de la Coiffe
• Le château de Léotoing
• Le château de Lespinasse
• L'église
Saint-Pierre
Mais aussi...
• Élevage de lamas, (Moulin du Buisson, dans le lieu-dit de Vendos à Loudes),
• Le château de Montgon
• Le viaduc de la Violette