FOCUS |
Département | Puy-de-Dôme |
Localité |
Thiers |
Adresse | 23-58, Rue de la Coutellerie |
Code postal |
63300 |
Coordonnées GPS |
45.8273282 N, 3.6731888 E |
Type | Musée |
Thème |
Coutellerie |
Date de création |
1982 |
Protection |
Inscrit M.H en 1983,
classé M.H en1987 |
Cours d'eau |
La Margeride et La Durolle |
Contact | 04
73 80 58 86 |
|
|
Le musée de la coutellerie et l’association Maison des Couteliers, intégrée au
musée en 2004 ouvrirent leurs portes en 1982. Leurs missions principales
s’organisaient autour de la sauvegarde, de la transmission et de la
valorisation, respectivement des objets et des savoir-faire. Loin de figer
l’ensemble dans le passé, elles étaient résolument orientées vers le présent et
l’avenir.
Le musée, composé majoritairement des fonds de l'ancien musée
Fontenille-Mondière, présentait une politique d’acquisitions qui allait
jusqu’aux productions contemporaines, tandis que la maison des Couteliers se dut
d’impulser une dynamique à la coutellerie artisanale par la production de
couteaux d’art et par l’innovation dans l’emploi de matériaux et de formes
nouvelles. Les deux entités s'installèrent à Thiers. Le musée s'inscrivit alors
également dans la politique de revitalisation économique, commercial et
touristique du centre-ville en drainant les visiteurs à travers le centre
historique. La première année d'ouverture du musée fut plutôt encourageante par
rapport à la fréquentation : 17 000 entrées payantes en 1982. En 1992, le musée
s’agrandit dans la maison jouxtant celle de l’Homme des Bois.
Établi dans le vieux Thiers, le Musée de la coutellerie est bel et bien vivant, à l’image des artisans qui s’y affairaient. Il ne pouvait en être autrement, quand aujourd’hui encore, la ville fournit près de 70% des instruments tranchants fabriqués en France. Les liens indéfectibles qui unissent Thiers et la coutellerie trouve leur origine au XIIIème siècle, ce que retrace la première salle du musée, avec dans le rôle principal, non pas des mines de fer, mais la Durolle, qui fournissait la puissance motrice. C'est un ensemble exceptionnel en France et en Europe qui regroupe des salles d'exposition, de collections et une entreprise de fabrication de coutellerie d'art. Ce Musée constitue une véritable mémoire de cinq siècles de patrimoine coutelier. Une Visite dans ses ateliers vous initiera à la fabrication du couteau.
Émouleurs, monteurs, polisseurs y élaborent des pièces de haut de gamme, du traditionnel Laguiole au très contemporain Ax. Le Musée vous contera l'aventure d'une corporation d'artisans née au XVème siècle, l'histoire d'une technique, d'un savoir-faire et celui d'un objet indispensable, le couteau: du simple capucin de berger au bijou d'or et de nacre des tables princières.
Le visiteur peut désormais découvrir en deux lieux : lhistoire et lorigine de la coutellerie thiernoise, les techniques de fabrication dhier et daujourdhui (grâce aux ateliers), lunivers des forges industrielles du XIXème siècle et une fantastique collection de couteaux : du "coustel" du Moyen-âge au prototype de designers célèbres, du simple "capucin de berger" au couteau dor et de nacre du XVIIIème siècle.
ORIGINES
La force hydraulique de la Durolle fut utilisée à Thiers dès le Moyen-âge pour
mouvoir les moulins à farine, les foulons des tanneurs, les maillets des
papetiers, et avec le développement de la coutellerie, les martinets des
fondeurs et les meules des émouleurs. Une légende voudrait ainsi que les croisés
auvergnats aient rapporté d’Orient le secret de la fabrication du métal. Dès le
XVème siècle, un quart des ouvriers thiernois exerçait le métier de coutelier.
Les objets produits à Thiers étaient exportés dans plusieurs pays au XVIIème
siècle : en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Turquie et aux Indes.
C'est surtout la présence de la Durolle et une main-d'œuvre importante qui
impulsa l'importance de la coutellerie à Thiers. Mis à part le bois qui servait
pour les manches, tous les matériaux étaient importés sur Thiers dès le
Moyen-âge. Les grandes forêts comme celle des Bois Noirs située plus haut en
altitude dans la montagne thiernoise fournissaient les couteliers tandis que le
charbon était importé depuis Saint-Éloy les Mines et Brassac les Mines, deux
communes du Puy-de-Dôme. Le fer et les aciers étaient importés du Nivernais, de
Bourgogne et du Dauphiné et les meules provenaient des carrières de Langeac puis
des Vosges à partir du XIXème siècle. À partir des années 1850, seule la
coutellerie parvint à se maintenir avec l'introduction des machines, ce qui
préfigura l'avènement de la grande industrie. Les papeteries et les tanneries,
qui ne voulurent pas recourir à la mécanisation, virent leur production diminuer
face à la concurrence importante anglaise et allemande.
Alors que la France entamait sa révolution industrielle souvent au détriment de
l'artisanat, Thiers garda son savoir-faire artisanal dans le domaine de la
coutellerie. Ainsi, les gorges de la Durolle se divisèrent en deux vallées. En
amont, la vallée des Rouets, devenue la troisième partie visitable du musée en
1998, resta dans une optique de production artisanale avec l'image des vieux
rouets qui utilisaient encore la force motrice de la rivière pour fonctionner
et, en aval, jusque dans la ville-basse de Thiers, les grandes usines
électrifiées s'installèrent dès 1860 sur les rives.
ACCÈS
Le Musée est difficile d’accès aux personnes à mobilité réduite (se renseigner). Il existe des possibilités de visite pour les mal et non voyants sur réservation par petit groupe de 5 à 10 personnes.
BOUTIQUE
Le musée abrite une librairie d’ouvrages et de publications spécialisés qu’il est possible d’acheter par correspondance. Consultez la liste des ouvrages. A l’issue de votre visite une boutique propose à la vente de la documentation mais aussi des couteaux réalisés par les couteliers du Musée. Les couteliers du musée produisent des couteaux haut de gamme et des couteaux d’art. Ces créations sont proposées à la vente. Découvrez le catalogue.
SCOLAIRES
Le service éducatif du musée propose une découverte de l’univers de la coutellerie aux classes allant de la maternelle au lycée. Toutes les activités proposées (visites thématiques, ateliers, parcours-jeu) abordent la coutellerie comme une activité humaine qui a profondément modelé la ville, ses habitants, ses paysages.
DATES ET HORAIRES DES VISITES
- Début vacances de février (toutes zones confondues) à la fin du mois de mai : du mardi au dimanche, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
- En juin et septembre : tous les jours de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
- En juillet et août : tous les jours de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 19h00.
- Du mois d'octobre à la fin des vacances de Toussaint : du mardi au dimanche de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
- Entre les vacances de Toussaint et celles de Noël : du mardi au dimanche de 14h00 à 18h00.
- Vacances de Noël : du mardi au dimanche : de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
- Navettes gratuites pour se rendre à la Vallée des Rouets disponibles uniquement les mois de juillet et août.
A TRAVERS LA VILLE
Maison des 7 Pêchés Capitaux
La maison des Sept Péchés Capitaux (au n° 11) doit son nom à la décoration des poutres supportant le premier étage; au n° 9, logis à encorbellement. Plus loin, passez sous le Coin des Hasards (XVème et XVIIème siècles): outre le gain de place, cet agencement permettait d'être exempté de l'impôt au sol. Au n° 1, aménagée dans l'ancienne porte Charrier, la tour de Maître Raymond est un vestige de la seconde enceinte féodale de Thiers (XIIIème siècle).
Hôtel du Pirou
Avec ses pignons aigus et ses façades à croisillons de bois, cette maison (début du XVème siècle) est un très bel exemple d'architecture civile du Moyen âge.
Rue Conchette
La conche ou conchette, c'est la coquille Saint-Jacques, et le nom de cette rue semble indiquer que les pèlerins y passaient. Les maisons possèdent de belles cours intérieures: c'était le quartier riche de la ville, celui qu'habitaient les grands fabricants et les maîtres cartiers.
Église Saint-Jean
Bâtie au XVème siècle, cette église est installée dans un site qui surplombe la Durolle. Belle vue sur la plaine et les monts d'Auvergne.
Église Saint-Symphorien du Moutier
Dans le quartier du Moutier, Saint-Symphorien, construite entre les Xème et XIIème siècles, était à l'origine l'église d'une abbaye fondé à partir de 1011. À l'intérieur, remarquez, dans la nef restaurée, les chapiteaux du XIIème siècle. Les vitraux (XIXème siècle) portent le nom doutelières de la ville.
Iloa
L'Espace de loisirs de 70 ha., aménagé près de la Dore, propose promenade, vélo, pêche, pétanque, baignade et tennis.
Logis abbatial du Moutier
Logis abbatial fortifié d'époque médiévale, remanié au XVIIIème siècle. Visite guidée des salles basses, des gardes, de la cuisine et des appartements meublés Louis XVI.
Château et jardins de La Chassagne
Détruit par la Révolution, ce manoir du XVème siècle est démantelé au début du XXème siècle puis laissé à l'abandon jusqu'en 1986, date à laquelle commence sa restauration. Chapelle gothique ornée de fresques du XVIIème siècle. Trois salles sont consacrées à des expositions temporaires. Jardins à l'anglaise, plantés au fur et à mesure des travaux de rénovation.
L'Église Saint-Genès
Cette église romane a été très remaniée. Sur le croisillon droit, on remarque l'intéressante décoration polychrome. Dans le mur du porche donnant sur la place du Palais, un enfeu du XIIIème siècle, sculpté avec élégance, a été incrusté. À l'intérieur, la coupole est la plus grande d'Auvergne et la fresque date du XIIème siècle.
■ Visite(s)
conseillée(s)
• La ville de Thiers
• Le Musée d'Art contemporain "Le Creux de l'Enfer"
• La vallée des Rouets
• L'Orangeraie
• La collégiale Saint-Genès
• Le Château de La Chassagne
Mais aussi...
Église Saint-Jean : bâtie au XVème siècle, cette église est installée dans un site qui surplombe la Durolle. Belle vue sur la plaine et les monts d'Auvergne. Cette église a donné son nom au quartier qui la borde.
Église Saint-Symphorien du Moutier : dans le quartier du Moutier, Saint-Symphorien, construite entre les Xème et XIIème siècles, était à l'origine l'église d'une abbaye fondée au Vème siècle et placée sous l'autorité de Cluny à partir de 1011. À l'intérieur, remarquez, dans la nef restaurée, les chapiteaux du XIIème siècle, d'un volume imposant. Les vitraux (XIXème siècle) portent le nom des grandes familles coutelières de la ville.
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