FOCUS |
Département | Allier |
Localité | Moulins |
Adresse | 4, Place de l’Ancien Palais |
Code postal | 03000 |
Coordonnées GPS | 46° 33′ 57″ N, 3° 19′ 56″ E |
Date de création | 1er décembre 1991 |
Surface | 400 m² |
Thème(s) | Musée d'art |
Collection(s) | Patrimoine artistique de l'ordre de la Visitation |
Gestionnaire(s) | Association "Regard sur la Visitation" |
Contact | 04 70 44 39 03 |
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Un Musée hors du commun !...
Depuis 1992 le patrimoine artistique des monastères de la Visitation, du monde entier, est sauvegardé à Moulins. Du XVème siècle à nos jours, plus de 12 350 objets d´art manifestent, par leur beauté, le quotidien d´une vie communautaire cloîtrée.
Moulins, capitale du Bourbonnais, a été rapidement une ville importante pour l’ordre. Elle accueillit en 1616 la troisième fondation de l’ordre qui, grâce à la duchesse de Montmorency, connaîtra un rayonnement et une influence considérables. Aujourd’hui encore, une communauté de religieuses de la Visitation Sainte-Marie y rayonne. Ce n’est donc pas un hasard si Moulins a vu naître, dès 1991, les débuts d’une aventure humaine et spirituelle extraordinaire : "Regard sur la Visitation". La Société d’Emulation du Bourbonnais accueillait alors, avec les financements municipaux et départementaux, une exposition permanente consacrée à l’institut. Ce musée est unique en Europe, puisqu’il n’existe nul équivalent ni pour l’ordre de la Visitation ni pour aucun autre grand ordre religieux. Son développement fut considérable.
Cette structure associative reçoit l’assentiment de tous et les félicitations du Président de la Commission Pontificale pour les Biens culturels de l’Église. Un Comité scientifique conseille la structure. Il est composé de personnes reconnues pour leurs compétences dans les milieux de l’art, de l’histoire et de la spiritualité salésienne. Aujourd’hui, la structure travaille en partenariat avec 93 monastères de France, d’Europe (Allemagne, Autriche, Angleterre, Belgique, Espagne, Italie, Pologne, Portugal, Suisse), d’Amérique (Canada, États-Unis, Pérou, Colombie, Mexique, Brésil), d’Afrique (Congo et Rwanda) et du Liban. Elle gère désormais à Moulins ses expositions permanentes au 4, Place de l’Ancien Palais et une exposition thématique annuelle (83, Rue d’Allier).
Les collections comptent plus de douze mille objets dont une bibliothèque destinée aux chercheurs. Chaque jour, le musée donne vie à l’histoire de l’ordre, sauvegarde et fait connaître son patrimoine religieux, cultuel et culturel. Il dévoile aux visiteurs la vie quotidienne des religieuses, collections exceptionnelles qui font du musée de la Visitation une œuvre unique. Mais l’intérêt des collections réside non seulement dans leur richesse, leur état de conservation, leur caractère inédit, mais aussi et surtout dans l’ensemble des informations concernant ces objets. Les onze ouvrages publiés depuis 2007 le prouvent.
Suite à un travail continu de recherches, entre autres dans les archives, le Musée de la Visitation bénéficie de renseignements rarement connus pour des objets similaires conservés dans les collections privées ou publiques : datation exacte, auteur, donateur, commanditaire, origine géographique, lieu de conservation au cours des siècles, anecdotes… Ces références entièrement informatisées constituent une base de données baptisée Philothée permettant de faire le lien entre l’histoire des objets et la vie des monastères au long des siècles.
POURQUOI MOULINS ?
Ce n'est pas un hasard si Moulins accueille aujourd'hui ces collections prestigieuses. En effet, la capitale du Bourbonnais a été rapidement une ville importante pour l'Ordre. Elle accueillit en 1616 la 3ème fondation de l'Ordre, qui, grâce à la duchesse de Montmorency devenue visitandine, connaîtra un rayonnement et une influence importante. La fondatrice de l'ordre Sainte-Jeanne de Chantal est décédée à Moulins en 1641. Aujourd'hui encore, une communauté de religieuses de la Visitation Sainte-Marie y est installée. Le travail de l'association Regard sur la Visitation reçoit aujourd'hui l'assentiment de tous, les félicitations du Président de la Commission Pontificale pour les Biens culturels de l'Église. Ainsi que la confiance des 67 monastères de la Visitation de l'Europe entière qui l'ont rejoint depuis 2005.
HISTOIRE
En 1990, le monastère de la Visitation de Moulins étant sur le point de disparaître. Gérard Picaud, ami de cette communauté, promit à Mère Françoise-Bernadette Lara, ancienne supérieure et archiviste du monastère d'Orléans, de conserver un souvenir de la présence de la Visitation dans cette ville. Il proposa et obtint que le Musée bourbonnais, géré par la Société d'émulation du Bourbonnais, accueillît une nouvelle salle consacrée à l'ordre de la Visitation à Moulins. Avec l'aide d'une quinzaine de monastères, il rassembla 602 objets : souvenirs des saints fondateurs, ouvrages, objets d'art, objets de dévotion...
Le 11 décembre 1992, "Regard sur la Visitation", exposition permanente des œuvres de la Visitation, réparties dans trois nouvelles salles du Musée bourbonnais, ouvrit ses portes. Au fil du temps, l'accueil de nouveaux déposants et l'arrivée de dépôts toujours plus nombreux amenèrent à repenser la conservation et la présentation de ces collections. En 2000, un projet d'extension de l'exposition permanente fut lancé. Il concernait l'adjonction de deux nouvelles salles destinées à permettre un redéploiement des collections et la présentation, dans des conditions de mise en valeur et de sécurité appropriées, d'un ensemble remarquable d'orfèvrerie. Après un an de travaux, la salle forte fut ouverte au public. Les douze salles du musée, dont quatre furent créées en 2006, présentent plus d'un millier d'objets du patrimoine de la Visitation.
En plus des salles retraçant l'histoire de cet ordre créé en 1610, mais aussi sa spiritualité et la personnalité des fondateurs (François de Sales et Jeanne de Chantal), le musée de Moulins accueille plusieurs salles thématiques :
- La salle forte, qui présente l'évolution de l'orfèvrerie civile et religieuse du début du XVIIème à nos jours au travers de 200 pièces, dont beaucoup sont uniques en France
- La chambre des ornements qui, au travers de la reconstitution de la sacristie d'un monastère, présente des vêtements liturgiques d'exception, brodés ou taillés dans des soieries de grande qualité.
- L'atelier de tissage est organisé autour d'un métier à tisser du XVIIIème siècle. Il expose la fabrication et l'entretien du linge, qui fut longtemps une source de revenus conséquente pour les monastères.
- Le cabinet des ouvrages, rassemblant toute la créativité et l'invention des religieuses qui créent à partir de modestes matériaux : objets en paille, images habillées, reliquaires de papiers roulés.
- La galerie bourbonnaise, qui présente l'intérieur d'une ferme typique du duché du XIXème siècle ainsi qu'une importante collection de textiles civils et autres costumes bourbonnais.
- La vie communautaire, qui présente le lieu où sont célébrés les offices religieux ponctuant la vie du couvent, mais aussi la reconstitution de la chambre d'une sœur (nommée "cellule"), ainsi que la présentation des objets usuels d'une religieuse.
LES COLLECTIONS
Textiles
Fer de lance des collections, l'ensemble textile est composé de 2 500 pièces, dont plus de 300 vêtements liturgiques accompagnés de leurs accessoires - étole, manipule, bourse, voile de calice - qui sont tous dans un parfait état. La qualité de leur conservation est le fruit de l'extrême attention que portent les religieuses à ces ornements et des rénovations régulières dont ils font l'objet : nettoyage, consolidation, voire restauration par la ré-application des broderies sur un nouveau tissu. Confectionnés dans des soieries sorties des plus grands ateliers lyonnais ou tourangeaux, ces vêtements ont parfois été taillés dans les robes de cour ou d'apparat apportées en dot par de jeunes veuves devenues religieuses. Certaines pièces ont même une origine royale : c'est le cas pour une robe de la reine Marie-Antoinette.
Les visitandines ont brodé sur la plupart des vêtements (chasubles, pluviaux, dalmatiques) - à l'aide de fils d'or, d'argent et de soies polychromes - des motifs floraux ou des scènes figuratives dont la finesse est telle que l'on parle alors de peinture à l'aiguille. Elles ont également utilisé des techniques très variées de décoration : broderie au petit point, peinture, voire pyrogravure. À côté d'un riche ensemble de broderies de fils de soies polychromes ou métalliques, les broderies blanches et les dentelles permettent d'apprécier la diversité de ces travaux d'aiguille. Les pièces exécutées aux points de Bruxelles, de Milan ou d'Alençon témoignent de la variété du savoir-faire et de l'habileté des religieuses.
Le Musée de la Visitation vous propose la visite d’une collection unique et totalement inédite : le patrimoine du monastère de la Visitation de Fribourg, au premier rang desquelles des œuvres brodées par ou pour les visitandines. Cette exposition rassemble près de deux cents pièces textiles brodées, ou taillées dans des soieries de grande qualité : vêtements liturgiques, parements d’autels, tentures et bien d’autres encore ; ensemble d’autant plus rare que la plupart des œuvres sont dans un parfait état de conservation. Vous admirerez le talent des visitandines pour mêler les soies chatoyantes à l’or et à l’argent. De ces fils et de leur aiguille, elles créent des décors somptueux, emplis d’élégants rinceaux, d’oiseaux et de myriades de fleurs chamarrées.
Dans une atmosphère intimiste, vous ressentirez l’ambiance monacale dans laquelle ces œuvres ont été minutieusement conçues, patiemment exécutées et surtout précieusement conservées. Pourquoi exposer ces trésors suisses dans le centre de la France? Sainte Jeanne de Chantal, fondatrice de l’ordre de la Visitation, est morte à Moulins en 1641. Depuis 1991, Moulins accueille une exposition permanente, devenue musée de la Visitation, consacrée à la valorisation et la sauvegarde du patrimoine artistique de cet ordre. La Visitation de Fribourg, quant à elle a pris conscience, avec l’aide des Services des Biens Culturels de l’État, de la qualité et de l’intérêt de son vestiaire liturgique qui a la particularité d’être conservé, entretenu, transformé dans un même lieu depuis 1635.
Orfèvrerie
Du début du XVIIème siècle à nos jours, plus de 500 pièces d'or et d'argent sont exposées au musée de la Visitation, rehaussées parfois d'émaux et de bijoux, formant un ensemble cohérent et unique en France dans sa continuité chronologique. Toutes les époques et tous les styles des arts décoratifs y sont représentés, depuis la luxuriance de l'époque Louis XIII jusqu'aux lignes épurées de l'art moderne en passant par le baroque, l'inspiration archéologique et l'Art nouveau. Si la majorité des pièces ont été réalisées pour un usage liturgique, 20 % des collections sont constitués d'orfèvrerie civile, et comportent des pièces rares et recherchées, apportées en dot ou offertes à la Visitation, et dont certaines proviennent des cours de France, d'Espagne et de Savoie. La plupart des centres de création d'orfèvrerie française et beaucoup des grands orfèvres des XIXème et XXème siècles (Cahier, Poussièlgue Rusand, Calliat, Favier, Chéret...) sont représentés, donnant à cet ensemble une cohérence inégalée en France que vous pourrez apprécier en visitant le musée de la Visitation. La dernière spécificité de ces collections réside dans la diversité des orfèvres et des origines géographiques (France, Europe et même Chine), ce qui permet de mettre en perspective des écoles ou des styles. Une salle forte est réservée à la "mise en scène" de ces pièces d'orfèvrerie qui suit une thématique chronologique.
Peinture
L'ensemble des peintures et des arts graphiques.
Les tableaux de dévotion, de petites dimensions, qui étaient destinés aux oratoires et aux chambres des religieuses, nommées cellules. Souvent réalisés par les visitandines, ces tableaux sont des gravures gouachées, des peintures sur cuivre ou des émaux. Les images peintes et ouvragées, découpées à la main, on parle alors de "canivet", qui étaient destinées à être offertes ou placées dans les livres d'office et dans des missels enluminés par les sœurs au XVIIème siècle comme au XXème. Plusieurs toiles de maître, telle celle de Michel Serre, peintre du roi à Marseille.
Objets de dévotion
Absents des trésors des cathédrales ou des musées, près de 1 000 objets de dévotion forment des ensembles que les spécialistes s'accordent à qualifier d'uniques. Quatre groupes d'objets se distinguent :
- Les objets d'apparat: commandés par de grandes familles, ils furent ensuite offerts à la Visitation par divers bienfaiteurs : papes, souverains, personnages de la cour. La curiosité des visiteurs est attisée par leurs matériaux prestigieux : ivoire, ambre, nacre, écaille de tortue, ébène, or, argent...
- La statuaire : elle comprend en majorité des Vierge à l'Enfant et des représentations des saints de l'ordre. De nombreuses pièces sont anciennes (XVème à XVIIIème siècles).
- Les reliquaires : pour réaliser leurs créations, les moniales ont utilisé les matériaux à leur disposition : fils d'or et d'argent lorsqu'un don leur permettait cet achat, mais aussi papier et perles de verre, ainsi que les ressources de l'enclos tel un simple marron lorsque les finances de la communauté leur interdisaient l'acquisition d'autres matériaux.
- Les reliquaires de papiers roulés, ou paperoles : ce sont des tableaux constitués uniquement de fines bandes de papier, pliées, roulées et collées sur tranche. Les moniales créent ainsi des compositions florales, des motifs architecturés, des décors champêtres... qui n'ont rien à envier aux broderies ni aux dentelles. Ces paperoles aux motifs savoureux passionnent et émerveillent l'enfant qui vit encore dans chaque visiteur.
Vie quotidienne
Aux côtés des objets de luxe ou d'apparat, le musée de la Visitation présente un ensemble unique d'objets utilisés par les sœurs dans leur vie de tous les jours. Qu'ils concernent la cuisine, les chambres des visitandines (ou cellules), le réfectoire, l'entretien du linge, les travaux agraires, l'infirmerie ou le noviciat, ces petits objets permettent d'appréhender la vie de ces femmes, qui soignent leurs sœurs malades, élèvent des animaux domestiques, fabriquent leurs vêtements et parfois même leurs chaussures. À noter que seules trois tailles sont alors disponibles : petit, moyen et grand.
Les visitandines utilisent des objets manufacturés issus du monde qui les entourent en les adaptant, et leur donnent ainsi une nouvelle vie. Certains sont conservés comme d'insignes reliques ayant servi à leurs saints fondateurs, aux premières Mères de l'institut, à quelques grands personnages ou simplement parce qu'ils sont encore utilisés. Cela a permis à ces objets de traverser intacts les siècles, alors qu'ils ont disparu de la société civile.
EXPOSITION TEMPORAIRE
Pour découvrir les trésors de la Visitation autrement, chaque année une exposition est proposée à l'Hôtel Demoret, 83, rue d'Allier. Dans un scénographie chaque fois plus époustouflante, les trésors des visitandines sont sublimés.
EQUIPEMENTS ET SERVICES
- Sanitaires,
- Parking à proximité,
- Boutique,
- Documentation touristique,
- Visites guidées,
- Animaux non admis,
- Expositions temporaires...
DATES ET HORAIRES DES VISITES
De mai à décembre
Du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h
Le dimanche et jours fériés de 15h à 18h.
LANGUE(s) PARLÉE(s)
■ Visite(s) conseillée(s)
• La ville de Moulins
• Le Grand Café à Moulins
• Le Centre National du costume de scène et de la scénographie
• La Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption (Place de la Déportation)
• La Maison Mantin (Place du Colonel Laussedat)
• Le Musée du Bâtiment
• Le Musée d'Art et d'Archéologie
Mais aussi...
• Le Jacquemart (Place de l'Hôtel de Ville),
• L'Espace Nature du Val d'Allier (8, Boulevard de Nomazy),
• Le Musée de l'Illustration Jeunesse (26, Rue Voltaire),
• Le Musée historique du Bourbonnais (6, Place de l'Ancien Palais),
• Le Musée du Bâtiment (18, Rue du Pont Guinguet),
• Le Vieux Château,
• Le Mausolée du Duc de Montmorency (35, Rue de Paris),
• L' Église Saint-Pierre (27, Place Jules Ferry).
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