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CATHÉDRALE NOTRE-DAME

de l'Annonciation - Moulins

Allier - Auvergne - Rhône - Alpes

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FOCUS

DépartementAllier
LocalitéMoulins
AdressePlace de la Déportation
Code postal03000
Coordonnées GPS46° 34′ 00″ N, 3° 19′ 54″ E
TypeCathédrale - Basilique mineure
CulteCatholique romain
RattachementDiocèse de Moulins - Archidiocèse
de Clermont-Ferrand
Début de la constructionXVème siècle
ArchitecteJean-Baptiste Lassus Millet -
Selmerstein
Style dominantgothique flamboyant et néogothique
ProtectionClassée M.H (1875)
Contact04 70 20 89 65


Laissez-vous conter la Cathédrale Notre-Dame !...

La cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation de Moulins est une cathédrale catholique romaine. Elle est le siège épiscopal du diocèse de Moulins. Remplaçant une chapelle de la fin du Xème siècle, à l'origine dédiée à Saint-Pierre, la collégiale des Bourbons fut construite à la fin de l'époque médiévale. Partie la plus ancienne de l'édifice actuel, construite en style gothique flamboyant, sa première pierre fut posée en 1468 par Agnès de Bourgogne, mère de Jean II, duc de Bourbon, et veuve du duc Charles Ier de Bourbon. Les travaux s'achevèrent en 1550. La collégiale fut érigée en cathédrale en 1823 lors de la création du diocèse de Moulins. Le premier évêque, Antoine de La Grange de Pons de l'agrandissement de cette église et son successeur, Pierre de Dreux-Brézé entreprit d'importants travaux. Il fit doubler la surface de la nef et ajouter les deux collatéraux et la façade harmonique avec ses deux flèches hautes de 81 mètres. Ces ajouts architecturaux sont réalisés en style néogothique imité du gothique francilien du XIIème siècle, sous l'influence de Viollet Le Duc. L'architecte parisien Jean-Baptiste Lassus commença les travaux qui furent continués par Eugène Millet et Paul Selmersheim après la mort de Lassus, en 1857.

De nombreux vitraux dépeignant les Bourbons, la vie de Sainte-Catherine, celle de Sainte-Barbe, le Crucifiement ou encore l'Arbre de Jessé, éclairent le monument pourvu d'une kyrielle d'œuvres d'art. La cathédrale est surtout célèbre pour son triptyque de la "Vierge en gloire", chef-d'œuvre réalisé dans les années 1500 par un artiste longtemps non identifié, le Maître de Moulins, aujourd'hui reconnu comme le peintre d'origine néerlandaise. On peut également admirer une Vierge noire du XIème siècle, un groupe sculpté gothique flamboyant représentant la "déploration du Christ".

Le trésor de la cathédrale abrite un Christ reliquaire en ivoire du XVIIème siècle, un triptyque d'Aubery, un de Bethléem attribué au flamand Joos Van Cleve. La cathédrale fut consacrée le 16 octobre 1923 et érigée en basilique mineure en 1949. Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1875. La collégiale à chevet plat, les culées des arcs-boutants surmontées de pinacles, le chœur et le déambulatoire sont en grès rose et rouge et datent du XVème siècle (gothique flamboyant). Les vitraux, dont certains représentent les portraits des derniers ducs de Bourbon, datent des XVème et XVIème siècles. La nef a été construite fin XIXème lorsque Moulins est devenu évêché. L'édifice conserve le remarquable triptyque en bois du Maître de Moulins, fin XVème siècle.

LES VITRAUX

Les vitraux de l’ancienne collégiale furent réalisés entre 1430 et 1550, à une époque de transition où le style gothique finissant allait laisser sa place à celui de la Renaissance. Ces vitraux eurent à souffrir de dégradations occasionnées par la Révolution (tous les blasons des vitraux furent alors détruits), les caprices du temps (la tempête de grêle de 1838 détruisit les verrières hautes du chœur, ou encore par l’explosion de l’atelier de chargement en 1918, qui endommagea les verrières du côté sud. Après la Deuxième Guerre Mondiale, l’atelier Chigot de Limoges fut chargé de les restaurer, mais aussi parfois de compléter certains manques. Tous ces vitraux furent commandés, pour la quasi-totalité, soit par de hauts fonctionnaires du duché, soit par les ducs eux-mêmes. Les verrières correspondaient alors aux chapelles dont ils étaient propriétaires, ce qui explique que dans la plupart des vitraux soient ainsi représentés, à genoux, les donateurs et leurs familles, présentés par leurs saints patrons, ainsi que leur devise. Autre thème développé, celui de la vie des saints, en référence principalement à la Légende Dorée, ensemble de récits regroupés par Jacques de Voragine. La Légende Dorée fut une source considérable pour l’imagerie religieuse et populaire, dès le XIIIème siècle. Le thème de la Crucifixion, accompagné de l’évocation des instruments de la Passion, est aussi largement figuré , ainsi que le thème marial, la collégiale ayant été dédiée à Notre-Dame. C’est ainsi que les verrières hautes du chœur, édifiées à l’époque du duc Pierre II, et quasiment entièrement refaites au XIXème siècle, présentent au centre la Dormition de Marie, à gauche l’Annonciation, et à droite le Couronnement de la Vierge.

En parcourant le déambulatoire de gauche à droite, depuis le devant du chœur, on pourra remarquer le vitrail de la famille Le Tailleur, sans aucun doute le plus vieux vitrail de la cathédrale puisqu’il daterait des années 1430. On y reconnaît Gilles Le Tailleur, argentier du duc Charles Ier, ainsi que sa famille, à genoux devant la représentation de la Crucifixion où la douleur est profondément exprimée notamment par l’attitude de Marie, dévoilant ses cheveux pour les tirer, dans une attitude de peine exacerbée. Tout près de l’entrée du chevet, le vitrail que l’on dénomma le «vitrail des Ducs», a subi de nombreuses modifications, il présentait à l’origine le duc Jean II, son frère Charles (archevêque de Lyon et futur duc de Bourbon) et sa femme Jeanne de France, sœur du roi Louis XI et tante de la future duchesse de Bourbon, Anne de France. Les personnages se tournent tous vers sainte Catherine d’Alexandrie, dont le martyre est raconté dans la partie haute de la baie. Plus loin, un autre vitrail représente la Vierge à l’Enfant accompagnée d’une chorale d’anges ; le visage du donateur de gauche aurait été réalisé par Jean Perréal, l’un des grands artistes de son temps. À gauche de l’escalier un vitrail représente l’arbre de Jessé, il est dédié à la Conception Immaculée de Marie ; si le dogme fut défini au XIXème siècle, la ferveur pour l’Immaculée Conception se manifesta dès le XVème siècle, spécialement chez les Bourbons.

Plus loin, dans le bas côté sud un vitrail évoque un sujet très rarement abordé en France, à savoir la légende des Dix Mille Martyrs du Mont Ararath. Ensuite, une verrière réalisée vers 1550 relate la prise de Jérusalem, le 15 juillet 1099, pendant laquelle Godefroy de Bouillon aurait récupéré la Couronne d’Épines pour la remettre au roi de France. Si le fenestrage de cette baie est gothique, l’architecture peinte autour des scènes est quant à elle de style Renaissance, caractérisée par un retour aux formes classiques de l’Antiquité. Ce vitrail porte en lui la preuve de bouleversements autant artistiques que politiques : son donateur, Geoffroy Aubery, fut l’un des premiers maires de Moulins. Vers 1550, le mécénat des ducs de Bourbon était terminé. En 1531, le duché du Bourbonnais avait été rattaché à la Couronne de France.

STATUAIRE ET PEINTURES

À l’extérieur, à la base du toit, les personnages en habits traditionnels du Bourbonnais ponctuant la balustrade semblent observer la ville. Leur mise en place serait une idée de Viollet-le-Duc. Pendant la Révolution, nombre de sculptures furent détruites, comme celles placées sous les dais extérieurs, ou celles du portail côté place des Vosges, où était représentée l’Annonciation (Marie et l’ange Gabriel étaient placés de part et d’autre de la porte). À l’intérieur, les clefs de voûtes ornées de blasons furent elles-aussi mutilées. L’on peut encore remarquer à droite de l’escalier, placé à l’angle sud-est du déambulatoire, un chien et un chat affrontés, emblème du duc Jean II. C’est sous son principat que furent construites les parties basses de la collégiale Un peu plus loin, une statue rappelle que Jeanne d’Arc vint à Moulins en 1429, et pria devant la Vierge Noire de la collégiale, sculpture en bois du XIIème siècle, représentant la Vierge en "trône de sagesse". L’utilisation d’arcs en mitre sur les côtés du siège témoigne de son rattachement à l’art auvergnat. Comme nombre de Vierges Noires, elle était initialement polychrome. Face au retable prévu pour l’accueillir, une toile de 1613 présente une pietà entourée de saint Jean, de sainte Madeleine, et des deux saints abbés de Cluny qui trouvèrent sépulture en la prieurale de Souvigny, saint Mayeul et saint Odilon.
De nombreuses autres toiles du XVIIème siècle ornent la cathédrale, comme celle représentant saint Joseph en adoration devant l’Enfant Jésus, du peintre Pierre Parrocel (fond du bas-côté sud ), ou encore celle intitulée la "Vierge des Chartreux" (au-dessus de l’entrée sud) rappelant l’existence de l’Ordre à Moulins à partir de 1622.

VISITES

- Groupes acceptés,
- Visites individuelles libres et guidées.

DATES ET HORAIRES DES VISITES

Visite libre avec panneau d'information ou visite guidée
Ouvert toute l'année du mardi au samedi de 10h à 11h30 et de 14h à 17h30,
plus le dimanche de 15h à 17h30 de Pâques à Toussaint (11h30 et 17h30 : heure départ de la dernière visite).
Fermé le 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 15 août, 1er novembre et 25 décembre.

LANGUE(s) PARLÉE(s)

 

Crédit textes (partiels) "Service du Patrimoine", Moulins.


■ Visite
(s) conseillée(s)


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