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LES MYSTÈRES A GLOZEL
Montagne Bourbonnaise (Allier)

Lieu-dit Glozel
Commune de Ferrières sur Sichon - Allier

 

Zoom au survol des images

   


 

Le petit village de Glozel situé sur la commune de Ferrières sur Sichon dans l'Allier à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Vichy, c'est juste quelques maisons nichées dans la vallée, au beau milieu de la Montagne Bourbonnaise. Ce petit hameau aurait pu vivre dans une quiétude éternelle en regardant couler le ruisseau Vareille. Mais son destin basculera le 1er mars1924(1). Le village va donner alors son nom à ce qui deviendra l'incroyable affaire de Glozel.

Ce jour-là, en labourant le champ Duranthon, Émile Fradin, âgé tout juste de 17 ans, et son grand-père découvrent une fosse contenant des ossements humains, des urnes, des vases, des haches et des tablettes gravées. Stupeur et peur chez les Fradin face à cette macabre découverte.
Plus de 3000 objets sont mis à jour : poteries, tablettes gravées, pierres polies, bijoux en os, têtes de flèches, aiguilles, et il ne semble pas que les signes écrits aient été superposés à des gravures animalières antérieures. Tous les ossements, humains ( n'appartenant pas à des squelettes d'homme moderne ), et d'animaux ( ayant été transformés en outils, bijoux, certains portant des signes d'écriture ), tous, présentent une fossilisation avancée. Les haches en pierre polie ont leur tranchant trop peu usé et sont donc certainement votives.

Les galets, gravés notamment de splendides rennes, ont soulevé l'admiration des spécialistes en art préhistorique. Les objets en céramique, idoles, vases mortuaires aux masques étranges dépourvus de bouche et les fameuses tablettes couvertes d'inscriptions toujours inconnues, ont été fabriqués dans un four ovale qui fut tout d'abord pris pour une tombe. Aussitôt des fouilles sont ordonnées sous la conduite du Docteur Morlet, médecin vichyssois. Des centaines de tombeaux et d'objets divers furent mis à jour au cours de ces fouilles, transformant le champ Duranthon en Champ des Morts. En 1927, une commission internationale conclut à l'authenticité du gisement ce qui engendra polémiques, expertises et contre-expertises. Aux accusations de trucage et de mystification, répondent celles de falsification et de supercherie...

Le 4 juin 1929, Émile Fradin est inculpé d'escroquerie et sera interrogé pendant 63 heures. On veut qu'il avoue avoir fabriqué ces objets. Son courrier est ouvert, il est constamment surveillé par la police qui veut le surprendre en flagrant délit de fabrication et vérifier s'il enterre lui-même les objets. Finalement, deux ans plus tard, l'inculpation finit par un non-lieu. Cette querelle entre les habitants du hameau et les "non gloziens" portera le nom de "Guerre des briques", faisant par là même couler beaucoup d'encre.
Pour la presse, Glozel est une source inépuisable de tirages : "Le Mémorial", journal de Saint-Étienne, titrait le 7 avril 1928, "le Bourbonnais est-il le berceau de l'écriture préhistorique?" tandis que "l'Écho de Paris" met malicieusement l'accent sur les saignantes querelles d'experts.

L'enjeu est de taille. Parmi les nombreux objets découverts, se trouvent des plaquettes en terre cuite couvertes de signes alphabétiformes. Quelques 123 signes différents ont été recensés à ce jour. Une écriture du fond des âges que nul n'a jamais pu décrypter. Or, les datations par la méthode carbone 14, effectuées au cours des années 1970 sur des objets en os de Glozel ont rendu un verdict saisissant :
- 17 000 ans avant J-C. soit la période du paléolithique supérieur.  L'antériorité de ces écritures viendrait ruiner les théories établies sur l'origine même de l'écriture.

Une question essentielle reste posée : l'écriture est-elle née en Occident plutôt qu'en Orient, comme on le croyait ?... Que de mystères pour un si petit hameau !...

Premières controverses...

Rapidement, l’attribution du site au Néolithique fut contestée par la communauté scientifique. Pour Morlet, il s’agissait de la seule attribution envisageable mais il fut confronté à la diversité des objets trouvés : une partie des gravures présentes sur les galets et des objets en os et en ivoire évoquait vaguement le Magdalénien, soit la fin du Paléolithique supérieur, mais les techniques employées évoquaient le Néolithique. Pour Morlet, Glozel correspondait à la transition entre ces deux périodes mais on sait déjà à l’époque qu’elles étaient sont séparées par plusieurs millénaires. Certains vestiges sont particulièrement problématiques et comportent des éléments anachroniques. C’est le cas d’un galet portant une gravure de renne accompagnée de signes considérés comme alphabétiques : le renne a disparu de ces régions à la fin du Paléolithique supérieur, environ 10 000 ans av. J.-C., tandis que les plus anciennes traces d’écriture datent d’environ 3 300 ans av. J.-C. et provenant du Moyen-Orient. Les signes de Glozel étaient comparables à ceux de l’alphabet phénicien, fixé vers 1 000 av. J.-C., ou à ceux de l'alphabet ibérique qui en dérive.

Morlet publia un article évoquant un alphabet néolithique en avril 1926. Pour lui, il ne faisait aucun doute que les auteurs des objets découverts à Glozel avaient développé un système d'écriture très nettement antérieur à celui des Phéniciens. Ses découvertes remettaient en cause l’apparition de l'écriture au Moyen-Orient et en faisaient une invention européenne. La communauté scientifique, suivie bientôt du grand public, se divisa en camps antagonistes, d'un côté les "glozéliens", de l'autre les "anti-glozéliens". Le milieu universitaire français accueillit avec scepticisme le rapport de 1925, cosigné par un amateur et un jeune agriculteur. Morlet invita un certain nombre d'archéologues à visiter le site en 1926, notamment Salomon Reinach, conservateur du Musée des antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, qui vint y fouiller pendant trois jours. Reinach prit position en faveur de l'authenticité du site dans une communication à l’Académie des inscriptions et belles-lettres. De même, le célèbre archéologue Henri Breuil fouilla avec Morlet et porta un jugement favorable, avant de prendre position contre l'authenticité des vestiges de Glozel. Il fut rejoint par André Vayson de Pradenne qui apporta certains des arguments les plus convaincants en faveur d'une fraude : il retrouva notamment, dans des publications de vulgarisation scientifique, des gravures préhistoriques qu'il considéra comme les modèles du faussaire.

Le 28 janvier 1928, Paul Dislère, Président de section du Conseil d'État, en tant que président de la sous-commission des Monuments historiques, convoquée pour délibérer sur le classement définitif de Glozel, au ministère des Beaux-arts, et en tant que président de l'Institut de paléontologie, déclara que toute l'affaire lui paraissait une supercherie.


détail des écritures découvertes


Glozel serait-elle un ancien lieu de culte ?

Quelques artefacts remarquables trouvés à Glozel :

1/5ème environ des artefacts découverts à Glozel portent des inscriptions . Parfois très brève ( 1 caractère) à très longue ( jusqu' à 120 caractères). 111 signes différents ont été répertoriés.

(1) -  Le site de Glozel n'a pas été découvert en 1924 comme la plupart des auteurs l'écrivent !.. Il a été découvert pour la première fois, par les anciens propriétaires du "Champs Duranthon", entre les années 1892 et 1893, en le défrichant. Les premières briques et poteries apparurent alors; elles auraient été considérées sans intérêt et bien vite détruites ou éparpillées. (source : journal "Le Mercure de France" du 1er juillet 1926). La redécouverte du site se produisit effectivement le 1er mars 1924, par les nouveaux propriétaires, les Fradin, lors de leur premier labourage du même champ dit de "Duranthon", par Emile Fradin alors âgé de 17 ans et par son grand-père, Claude Fradin. De nombreuses polémiques se sont immédiatement élevées concernant les découvertes d'objets. Il y eut même des procès retentissants, dans les années de 1924 à 1930. A l'heure actuelle, les archéologues et préhistoriens, qui ne crient pas au faux, évitent sagement le problème, tellement il y a eu de controverses et de contradictions entre eux à ce sujet...

A ce jour, peu d'auteurs s'intéressent encore à Glozel. C'est l'inestimable Robert Charroux, qui avait remis le sujet à l'honneur en 1966, dans son très célèbre livre "Histoire inconnue des hommes depuis cent mille ans" 'aux éditions Robert Laffont). Même s'il ne s'agit ici d'un site archéologique prestigieux il a déjà le très grand avantage d'apporter à l'Histoire l'écriture la plus élaborée du monde antique, puisqu'il comporte pratiquement les 2/3 de notre alphabet ! Toutefois, cette écriture est complexe et malgré ce rapprochement avec la nôtre, elle n'a malheureusement pu être déchiffrée jusqu'à présent, tout du moins très partiellement...

Glozel aujourd'hui...

Malgré le rapport du Ministère de la Culture de 1995, un groupe de passionnés a créé un Centre international d'étude et de recherche sur le site et le mobilier de Glozel, formé de chercheurs et d'universitaires français et étrangers favorables à la thèse de l'authenticité de Glozel. Il s'est réuni tous les ans de 1999 à 2010 à Vichy pour évoquer Glozel et a organisé douze colloques de 1996 à 2009. Selon certains défenseurs contemporains de l’authenticité de l’ensemble des vestiges mis au jour à Glozel, les découvertes ne seraient pas reconnues car leurs implications remettraient en question la présumée science officielle. L'archéologue et historien Jean-Paul Demoule relève que Glozel constitue en effet l'archétype idéal de l'histoire où l'on voit un amateur faire une découverte spectaculaire, mais se heurter à l'opposition de la science officielle, laquelle cherche à le faire taire pour préserver coûte que coûte ses certitudes. Histoire un peu limitée, au regard de ce que vivent en permanence les archéologues. Si Glozel a longtemps séduit et séduit encore certains, sans doute est-ce parce que le site leur apportait censément la preuve de l’existence d’une civilisation européenne ancienne ayant inventé l’écriture bien avant que ce moyen de communication n’apparaisse au Moyen-Orient. D'après Jean-Paul Demoule, c'est la place de Glozel dans l'histoire et la sociologie de la recherche archéologique qui peut paraître l'aspect le plus intéressant de cette affaire.

 

■ Visite(s) conseillée(s)

• Le musée de Glozel
• Le château du bourg à Ferrières
• Le château de Montgilbert
• La ville de Vichy

Mais aussi...

• L'Arboretum Paul Barge : au lieu dit "La Croix des Barres", sur une superficie de 5 hectares vous découvrirez les essences forestières de la région et la végétation naturelle à partir d’un sentier balisé,
• L'Église Saint-Désir : à l’intérieur on peut admirer une très belle Vierge à l'Enfant, en bois de noyer datant du XVIIème siècle,
• Le rocher de Pierre Encize : le site de Pierre Encize est une barre rocheuse surplombant le Sichon sur le bord de la route départementale qui relie Ferrières sur Sichon à Lavoine,
• Le pont du Moulin Neuf : l’absence de moyens de transport dans les zones rurales a conduit le Conseil Général de l’Allier à décida, dès 1865, la construction d’un réseau ferré départemental à voie métrique,
• Le moulin du bourg : au centre du village de Ferrières sur Sichon, moulin au bâtiment debout et à la machinerie conservée,
• Le lavoir : lieu où les femmes, dénommées "lavandières", venaient laver le linge de famille ou celui de leur clientèle,
• La grotte des fées : magnifique cavité située au bord du Sichon, cette grotte doit son nom à la légende selon laquelle des fées l’habitaient...

15.02.2022

Pour votre séjour dans la région, Auvergne Centre France vous guide dans le choix de votre hébergement...

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