Située dans le département du Cantal, Jaleyrac est une commune rurale du centre de la France, entourée par la commune de Bassignac et la rivière la Sumène au nord ; la rivière Mars à l'est lui sert de limite avec la commune de Méallet. Au sud, on trouve la commune du Vigean et à l'ouest, la commune de Sourniac. Sur les hauts-plateaux à 742 m. d'altitude, Jaleyrac offre une vue panoramique sur la chaine des volcans d’Auvergne et sur les Monts du Limousin. Le bourg à 480m, pittoresque et fleuri cache le trésor d’une église du XIIème siècle.
La commune, bien plus étendue autrefois, fut démembrée, il y a quelques années, par la réunion de plusieurs localités de l'ouest aux communes d'Arches et de Sourniac dont elles sont plus rapprochées, de manière qu'elle ne compte plus aujourd'hui que 680 habitants, répartis dans 17 petits villages ou hameaux et 130 maisons. A l'exception de quelques localités situées sur les hauts plateaux, la commune de Jaleyrac occupe un vallon très-profond, qui a presque la forme d'un entonnoir, au fond duquel on aperçoit le chef-lieu composé d'un petit nombre d'habitations groupées autour de l'église. A partir de ce point, le vallon se resserre et se termine par une gorge étroite qui aboutit au confluent des rivières de Mars et de Sumène, à un peu plus du 4 kilomètres en aval du bourg. On a une idée exacte de la profondeur du vallon, quand on sait que la partie la plus élevée (Boissières) est à 738 mètres au-dessus du niveau de la mer, tandis que le confluent des rivières de Mars et de Sumène n'en est plus qu'à 368 mètres.
Ainsi abrité par les hauteurs qui l'environnent, le vallon de Jaleyrac est favorisé d'une température douce en hiver. La neige y séjourne peu; mais la chaleur y est grande en été. Son sol, qui repose en partie sur un gisement houiller, produit de bons et abondants fourrages, du froment dans certaines parties, du seigle, de l'orge, du sarrasin, de l'avoine, noix, châtaignes et fruits verts. Des bois essences de chêne et de hêtre garnissent les rives de la Sumène et de Mars. Ces deux rivières, qui se réunissent à Vendes, commune de Bassignac, sont les seuls cours d'eau de quelque importance; elles limitent la commune à l'est et au nord, mais ne l'arrosent pas, l'encaissement de leur lit ne permettant pas aux riverains d'utiliser leurs eaux autrement que pour l'alimentation de deux ou trois moulins. Ces rivières sont très-poissonneuses; on y pèche la truite, et, à certaines époques, le saumons qui remontent la Dordogne et ses affluents. Il faut encore citer les ruisseaux du Bredon et de Jaleyrac, qui descendent du centre de la commune, coulent à l'est du chef-lieu, se réunissent un peu plus bas et prennent ensemble le nom de Rieuleire. C'est là que se trouve la fontaine d'eau minérale.
Pendant les matinées d'automne, le Creux de Jaleyrac, ainsi qu'on l'appelle dans le pays, est souvent couvert d'un épais brouillard qui le dérobe à la vue des habitants de la plaine, et si, dans un de ces moments, on vient à parcourir la route impériale 122, qui traverse la commune dans sa partie supérieure à l'ouest du chef-lieu, la surface unie de ce brouillard, ne dépassant pas le niveau des hauteurs, offre l'aspect d'un vaste lac dont la vue est d'autant plus attrayante, que le soleil l'illumine de ses brillants rayons.
VESTIGES HISTORIQUES
La Maison d'Anjaliac
Habitation d'un caractère particulier fort rare aujourd'hui dans nos campagnes : c'est une construction du XVème ou du XVIIème siècle de dimensions ne dépassent guère celles des autres maisons du bourg; mais sa majestueuse cheminée à manteau saillant, ses fenêtres croisées, ornées de châssis en plomb à petit jours et sa galerie, lui donnent un air de moyen-âge. Au milieu de l'un des châssis de la principale fenêtre on voyait encore, il y a quelques d'années, un carreau en forme d'écusson, sur lequel était peint un monogramme composé des lettres initiales en caractère gothique, disposées en triangle unies les unes aux autres par un entrelacs dont les fleurons liés et croisés en tous sens, affectent la forme d'une fleur de lys d'or. Les deux bouts de ce cordon, terminés en houppe, viennent tomber à la pointe de l'écu, l'un à dextre, l'autre à senestre Deux étoiles d'or occupent les cantons du chef, ce qui semblerait indiquer une prétention héraldique, si on n'y voyait métal sur métal, c'est-à-dire or sur argent, ce qui constitue un faux blason. Ce carreau fut détaché afin de le préserver d'une destruction prochaine et déposé au musée de Clermont-Ferrand.
Le long de la façade de la maison, une galerie couverte, contre les murs de laquelle existent des peintures à fresque dont le mérite semble contestable. Il est assez difficile de saisir dans les figures allégoriques, ou plutôt les rébus qui les composent, le fond de la pensée de l'artiste; on imagine, cependant, qu'il a voulu y montrer à sa manière les trois âges de la vie humaine. Cette jeune adolescente, aux pieds de laquelle on voit le tambour des Lapons entouré d'anneaux magiques, et qui porte sur sa tête une corbeille de fleurs garnie de rameaux fleuris dans lesquels s'ébattent des oiseaux de toutes couleurs et de jeunes amours, cette adolescente, représente la jeunesse avec ses folies, ses illusions, ses joies, ses plaisirs.
Cette maison a été longtemps habitée par une branche de la famille de Sartiges, qui vint s'y établir en 1577, par suite du mariage de Pierre de Sartiges, dit de Lavandes, fils puîné d'Aymon de Sartiges, seigneur de Lavandes, avec Anne-Antoinette de Roux, possessionnée à Jaleyrac, à la Chassaigne et à Estillol, même paroisse. Par la suite, les Sartiges s'étant fixés à Estillol, la maison demeura, en 1714, à Françoise de Sartiges, épouse de Guillaume de Ribier de Lascombes, dont la postérité habitait encore Jaleyrac en 1789.
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Église Saint-Martin |
PATRIMOINE RELIGIEUX
Église Saint-Martin et ses fresques du XVème siècle restaurées par Yves Morvan de 1977 à 1980 qui se trouvent dans le chœur. On y voit, outre Saint-Martin et le Christ en majesté, Sainte-Agathe se faisant arracher les seins, ainsi que Saint-Georges délivrant du dragon la fille du roi de Libye. La chapelle sud est consacrée à Sainte-Barbe et à Sainte-Catherine. Une des chapelles de l’église est consacrée à Saint-Men, elle était autrefois un lieu de pèlerinage pour les lépreux. Il y avait également une léproserie située au lieu-dit la Croix des Anders où l’on soignait le "mal de Saint-Men" ou "Saint-Méen", sorte de gale ou lèpre croûteuse répandue d’Auvergne jusqu’au Limousin.
L'église est située dans la partie basse du vallon, elle est d'architecture romano-byzantine et sa construction paraît remonter au XIIème siècle; elle a la forme d'une croix latine. La porte, en plein cintre, est ornée de colonnettes à chapiteaux romans, sans sculptures. Aux deux côtés de la porte, sont deux arcades bombées en plein cintre ; au-dessus de la porte, règne un cordon cintré en forme de torsade. A l'extérieur de la nef, le toit repose sur une corniche très-saillante, bordée d'un câble en torsade; elle est supportée par des modillons variés dont les uns représentent des figures grimaçantes, les autres des animaux chimériques. Il n'y a ni corniche ni modillons au pourtour du chevet; ils ont disparu lors d'une réparation moderne. L'église est voûtée, et au-dessus du transept s'élève une coupole hémisphérique surmontée d'une tour carrée nouvellement reconstruite. Deux chapelles ogivales ont été ajoutées à l'édifice a une époque déjà ancienne ; à la clef de voûte de l'une d'elles, on voit sculpté l'écusson des armes de la main de Saint-Exupéry-Miremont, qui sont : d'or, au lion de gueules; ce blason ne se distingue plus aujourd'hui. Sur le mur de l'église qui sert de pignon à la maison d'école récemment édifiée, existe un autre écusson peint; c'est celui de l'antique maison de Mauriac-Miremont : d'azur à trois miroirs ronds encadrés de gueules, au chef d'or.
ACTIVITÉS ET LOISIRS
- Pèche à la truite sur les rivières Sumène et Mars, mais aussi sur les plans d’eau de Lavaurs et Mauriac, sans oublier les barrages de L’Aigle, Bort-les-Orgues...
- Randonnées pédestres et ballades en vélo,
- Ascension du Puy Mary, vestige du plus grand stratovolcan d’Europe qui culmine à 1 783 mètres d’altitude,
- Saut pendulaire depuis un ancien viaduc SNCF et au-dessus de la rivière Mars.
HÉBERGEMENTS
- Gîtes ruraux,
- Camping de l’étang de Lavaurs : huttes, emplacements pour tentes et caravanes, sanitaires, douches, parking, animaux admis...
■ Visite(s)
conseillée(s)
• La ville de Mauriac
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