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ABBATIALE SAINT-PIERRE

Mozac

Puy-de-Dôme - Auvergne - Rhône - Alpes

Zoom au survol des images

   


Partez à la découverte de ce site clunisien prestigieux avec ses chapiteaux historiés et la châsse de saint Calmin...

FOCUS

DépartementPuy-de-Dôme
LocalitéMozac
Adresse24 Bis, Rue de l'Abbaye
Code postal63200
Coordonnées GPS45° 53′ 26″ N, 3° 05′ 39″ E
StylePréroman - Roman - Gothique
Début / Fin constructionXIème / XVème siècles
ParoisseN.-D.des Sources Pays-Riomois
Cultecatholique romain
RattachementArchidiocèse de Clermont
LabelGrand itinéraire culturel européen
ProtectionClassé M.H le 1er janvier 1840 pour
l'église. En 1927 pour les bâtiments
de l'abbaye.
Contact04 73 67 10 23

L'abbaye fut vraisemblablement fondée au VIème ou VIIème siècle, au sud du village de Mozac, dans un lieu propice à son implantation et à son développement. L'abbaye fut construite sur un promontoire artificiel issu de restes antiques ; en effet, l'église possède dans ses parties les plus anciennes (crypte et porche occidental carolingien) des réemplois d'impostes à rouleau, de grands blocs de pierre avec des trous de louve et autres systèmes d'agrafe typiquement antiques. De plus, la présence d'un autel gallo-romain dans le cloître de l'abbaye fut attestée en 1604. Cet autel en marbre comporte une inscription latine datée du IIème ou du IIIème siècle. D'après René Bouscayrol, ce serait une preuve qu’un lieu de culte s’élevait en l’honneur du Génie Arverne, dont l'emplacement est inconnu. Cependant, une telle dédicace ne prend son sens qu'au sein de la capitale arverne, et il est plus que probable qu'elle ait été transportée depuis Clermont-Ferrand, à une date inconnue. Le site fut choisi en raison de la présence d'un réseau hydrographique fourni (ruisseaux d'Ambène, des Moulins Blancs) qui favorisait sa défense au nord contre le village de Mozac, les enceintes bordent le ruisseau d'Ambène et qui permit de bâtir deux moulins dans l'enclos monastique, un au nord sur l'Ambène, et un au sud sur le ruisseau des Moulins Blancs ; le territoire Mozacois compta au fil des siècles jusqu'à dix-sept moulins. Enfin, le monastère se trouve à proximité de la cité marchande de Riom (2 km à l'est) et sur le passage de l'ancienne voie romaine entre Augustonemetum et Avaricum, ce qui facilita son développement économique et ses communications

L'Abbaye recèle les plus beaux fleurons de la sculpture romane auvergnate, avec ses chapiteaux historiés du chœur et de la nef. C’est sans doute à Mozac que la sculpture en Basse Auvergne atteint son apogée que ce soit dans les thèmes simplement décoratifs ou dans les scènes de la Bible. Puisque les églises romanes étaient, pour la plupart, édifiées sur d’anciens lieux de cultes, il apparaît assez naturel qu’on y retrouve des vestiges préromans. C’est notamment le cas à Mozac. Là, le réemploi d’éléments successivement mis en œuvre depuis le VIIème siècle (première fondation de cette abbaye) illustre les différents avatars subis par l’abbatiale au cours des siècles. Ne vous étonnez pas de trouver au fond de l’église deux chapiteaux, placés à votre hauteur et un troisième retrouvé en 1983, installé sur le pavement du chœur.

A l’origine, ces chapiteaux se trouvaient au rond-point, mais une série de tremblements de terre secouèrent Mozac au XVème siècle et détruisirent le chevet ainsi que le flanc sud de l’abbatiale qui furent reconstruits à la fin de ce même siècle. Très ancienne fondation monastique, peut-être mérovingienne et attestée au milieu du IXème siècle, l’abbaye de Mozac ne fut donnée à Cluny qu’en 1095 par le comte d’Auvergne Robert II et son fils, Guillaume, don accompagné d’un acte de l’évêque de Clermont, un diplôme royal et une bulle d’Urbain II. Cela provoqua des conflits entre toutes ces parties, mais l’abbaye resta cependant clunisienne. L’église romane, à laquelle sont intégrées deux parties plus anciennes, la crypte et la tour-porche, est un édifice auvergnat, probablement commencé dans le deuxième quart du XIIème siècle.

Le chevet roman disparut à la suite d’un séisme au XVème siècle, mais on a retrouvé cinq chapiteaux subsistant de l’hémicycle. Ceux-ci sont de grands chefs-d’œuvre de la sculpture romane et ont été exposés à Cluny lors de l’exposition du XIème centenaire de la fondation de l’abbaye. Parmi les principales églises romanes dépendantes de Cluny, Mozac seule était dotée dans son rond-point d’une série de huit chapiteaux ,dont au moins quatre étaient sculptés de quatre figures (quaternités) comme à Cluny III. En revanche, le style en est tout autre (auvergnat), et les thèmes ne sont pas les mêmes. Il est possible qu’il aient été disposés symétriquement par paires. Le cinquième chapiteau existant fait partie des collections du Victoria and Albert Muséum de Londres...

HISTOIRE

En 848, Pépin II d’Aquitaine transféra de Volvic à l’abbaye de Mozac les reliques de Saint-Austremoine, premier évêque d’Auvergne. Dès lors, l’abbaye, placée sous la protection royale, connut un essor considérable et nécessita la construction dès les XIème et XIIème siècles d’une grande église abbatiale. Les chartes royales et les bulles papales se succédèrent afin de doter l’abbaye d’un réseau d’une quarantaine de dépendances en Basse-Auvergne et dans le Bourbonnais. Parmi les prieurés les plus importants, on peut citer : Marsat, Royat, Saint-Germain-des-Fossés et Volvic. À proximité de Mozac, les curés de nombreuses paroisses furent à la nomination de l’abbé de Mozac : Ménétrol, Marsat, Saint-Genest l’Enfant, Saint-Jean d’en-Haut d’Enval, les trois églises de Volvic, Saint-Bonnet-Laschamps (Saint-Bonnet-près-Riom), Saint-Coust Châtel-Guyon. L’abbaye de Mozac fut surtout un gros propriétaire foncier et perçut des revenus des dîmes, cens et autres loyers de ses fermiers.

En 1095, constatant une certaine décadence des mœurs des religieux, l’évêque Durand et le pape Urbain II donnèrent le monastère de Mozac à l’abbaye de Cluny (il s’agissait du plus puissant ordre de l’Occident chrétien). Le monastère de Mozac resta clunisien jusqu’à la Révolution et put garder son titre d’Abbaye.
On édifia au XIIème siècle une grande abbatiale romane. Elle fit partie des principales églises de Grande Limagne, au plan comparable à celui de Notre-Dame-du-Port à Clermont, Issoire, Saint-Nectaire, Saint-Saturnin, Ennezat… Du haut de leurs piliers, 47 chapiteaux témoignent encore de la période romane, qui marque son apogée architecturale.
Seule la nef centrale et le bas-côté nord (façade visible depuis la rue) sont d’époque romane, où le calcaire de Chaptuzat est majoritairement employé. Le reste de l’église (chœur, transept, bas-côté sud) ainsi que le cloître et les bâtiments conventuels furent détruits par un tremblement de terre survenu dans la région riomoise en 1490. L’abbé Jean III de Marcenat fit restaurer l’église en style gothique et utilisa massivement la pierre de Volvic. Les pierres romanes écroulées furent réemployées dans ces nouveaux murs. C’est pour cette raison que plusieurs chapiteaux romans sont exposés dans un musée lapidaire.

A la Révolution, l’abbaye n’accueillait plus que six religieux qui durent repartir dans leur famille. L’évêque récupéra l’église et le presbytère pour le culte populaire. L’antique abbaye des bénédictins fut sauvée et s’appelle désormais paroisse Saint-Austremoine.

LABEL

Site emblématique dans le "Grand itinéraire culturel européen" , label décerné à la Fédération européenne des sites clunisiens par le Conseil de l'Europe en mai 2005.

DATES ET HORAIRES DES VISITES

De début mai à la fin octobre, ouvert tous les jours de 8h30 à 18h45.
Fermé le 1er Mai.
De début novembre à la fin avril, ouvert tous les jours de 9h00 à 17h00.


Édifice classé au titre des monuments historiques le 1er janvier 1840 pour l'église. En 1927 pour les bâtiments de l'abbaye.

 

■ Visite(s) conseillée(s)


• Le musée Lapidaire

Mais aussi...

• Le Moulin Cheminat : il est un des 17 moulins que Mozac possédait en 1789. Il est le seul alimenté par deux ruisseaux : l’Ambène et le Saint-Martin. Il pouvait fonctionner avec un seul de ces cours d’eau ou les deux.
• La Maison Gaby : maison du XVIème siècle. Sa porte est en arcade sont construits en raison des tremblements de terre antérieurs. Un numéro est peint sur l’arcade de la porte (il s’agissait d’une numérotation globale des bâtiments de Mozac).
• Les maisons vigneronnes : les vieux quartiers de Mozac ont conservé les éléments architecturaux typiques, bien que modestes, de l’habitat traditionnel vigneron.
• Le Château de Portabéraud : ancienne place forte de l’Abbaye où Louis XI aurait signé un traité de paix en 1463, devenue gentilhommière au XVIIIème siècle, la propriété comprend le château, la chapelle, les communs et le parc décoré de statues en terre cuite...
• La cabane des "aigueurs" : elle tient son nom du patois "aigue" dérivé du latin "aqua" (eau). Les cabanes ont été construites au XIXème siècle pour abriter les aigueurs-irrigateurs chargés de surveiller le système d’irrigation et le respect du règlement...
• La croix Saint-Calmin : érigée en 1348 pour délimiter les justices de Riom (Ville Royale) et de Mozac (Abbaye Royale), elle se situe sur le tracé de l’ancienne voie romaine Clermont-Bourges (Via Claudia)...
• La maison "Gaby" : maison du XVIème siècle. Sa porte est en arcade moulurée et ses contreforts d’angles sont construits en raison des tremblements de terre antérieurs. Un numéro est peint sur l’arcade de la porte (il s’agissait d’une numérotation globale des bâtiments de Mozac)...

24.10.2024

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