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Département | Cantal |
Localité | Laroquebrou |
Adresse | Rue Negrerieu |
Code postal | 15100 |
Coordonnées GPS | 44° 58′ 10″ N, 2° 11′ 20″ E |
Époque | XIIIème - XVIème siècles |
Période ou style | XIIIème, XVIème siècles |
Type | Château fort, habitat seigneurial |
Style | Médiéval |
Propriétaire actuel | Commune |
Protection | Façades et toitures : inscription par arrêté du 5 juin 1972 |
Contact | 04 71 46 00 48 |
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Trésor historique incontournable...
Le château de La Roquebrou (également appelé château des Montal) est situé sur un rocher au nord de la ville
qu'il domine. Il était très fortifié et ses murs étaient crénelés. Sur son rocher, dominant la ville qui s'étend à ses pieds au bord de la Cère et qui fut surnommée "la Porte du Midi", le château fut élevé à la fin du Xème siècle par un certain Bérulph. Son esplanade offre une très belle vue sur Laroquebrou avec ses toits rouges de tuiles romanes, de l’esplanade on peut admirer la statue de la vierge qui fait face au château.
Le château actuel ne correspond pas au site castral d'origine qui se trouvait sur un piton schisteux étroit et haut de 30 mètres, inaccessible de tous côtés et placé dans le bourg actuel. Le sommet est couronné par une plate-forme aménagée d'environ 50 mètres où une tour de plan carré existait jusqu'en 1653, date où elle fut en partie abattue. Le premier étage de cette tour conservait une chapelle dédiée à la vierge qui est mentionnée au XIVème siècle "capelleam Bellatae Mariae Misericordiae castri de Rupebrou", et qui fut démolie en 1887 et remplacée par une grande statue de la Vierge, en sorte que Laroquebrou reste un des sites mariaux de Haute Auvergne. Une poterne était défendue par un fossé, elle était surmontée par un mâchicoulis. Sous la terrasse existait un souterrain servant, en temps de siège à communiquer avec la ville.
Au début des années 2010, le château de Laroquebrou bénéficia d'une mise en lumière avec des procédés basse consommation que tout un chacun peut apprécier, tout au long de l'année, de la tombée du jour à minuit. L'accès au château peut se faire à pied, ce qui constitue une jolie promenade avec découverte du village et de la Cère au fur et à mesure de l'ascension, mais également en voiture, de préférence en contournant le château (prendre la petite route qui y monte à la sortie du village après l'hôtel de ville) plutôt que par le village dont les ruelles sont fort étroites.
Le château est ouvert au public qui, deux fois par an, peut en découvrir l'intérieur (non meublé) avec ses vastes cheminées ainsi que la tour de l'escalier à l'occasion de diverses expositions, en mai, Laroquebrou expose ses artistes au château et en juillet/août .
Sur le dyke rocheux situé à l'aplomb du château, une vierge semble veiller sur le village. Cette statue, réplique de Notre Dame de Fourvière de Lyon, fut édifiée en 1887 grâce à l'Abbé Chabau.
HISTOIRE
Le château dont la construction commença vers l’an 1000, fut bâti sur un éperon rocheux afin de protéger le village qui s’édifia peu à peu a ses pieds. Le château était entouré de sept tours rondes, la plus importante était le donjon. Il possédait au dessous la prison, une porte permettait d’introduire des prisonniers sans entrer dans l’enceinte. Un souterrain partait vers le château de Salvanhac. Une partie du donjon s’écroula vers 1881. Récemment rénové les Roquais l’appellent aujourd’hui "la tour tronquée". La tour Nègrerieu vis à vis du ruisseau était attenante à la chapelle et fut restaurée en 1985 par l’association des amis du château et la municipalité.
La tour ouest en grande partie détruite contenait soi-disant les oubliettes. La tour de l’escalier est la seule à peu près conservée, elle permettait d’accéder au château. La tour Del Moussou, isolée des autres, était placée à l’entrée de la terrasse, elle faisait face au rocher de la vierge, elle fut démolie. On trouve trace de deux autres tours reliées par un grand mur. Les seigneurs de La Roquebrou furent très importants. Ils menaient au château une vie assez fastueuse dans décor qui ne manquait pas charme. Le château était un foyer intellectuel : poètes, troubadours et musiciens y étaient reçus et y séjournaient.
La dernière habitante du château fut Mademoiselle Marie Bonnet, directrice tout d’abord de l’école libre, la classe se déroulait au château. Puis, lorsque l'école ferma, elle continua jusqu’à la fin de ses jours a commenter la visite et l’histoire du château avec verve et humour. Depuis son décès la belle demeure reste silencieuse.
À l’origine, le château était composé de deux ailes disposées en triangle et comptait sept tours ! Aujourd’hui, seules quatre d’entre elles sont encore debout, mais les ruines de celui-ci ont conservé une fière allure. A l'extrémité ouest du Carladès, Laroquebrou fut une châtellenie rurale en 1281, puis devint baronnie des seigneurs du Montal, et, en 1614, marquisat des Pérusse d'Escars. Forteresse bien protégée avec ses quatre tours rondes crénelées, plus une cinquième séparée qui dresse encore aujourd'hui sa silhouette éventrée, il était une sentinelle avancée du Carladez. Très endommagé, pillé après la Révolution, il a retrouvé un certain éclat et se visite en juillet et août.
La ville de La Roquebrou éprouva des désastres dans les guerres civiles. Dès 1562 M de Brezons, gouverneur d'Aurillac, fit mettre une garnison dans le château. Les compagnies anglaises ayant été expulsées des environs de Murat, tournèrent Aurillac, surprirent La Roquebrou et s'en emparèrent; mais le château résista. Après la prise de Mauriac, en 1574, le gouverneur du haut pays d'auvergne reçut la mission spéciale de reprendre La Roquebrou. Il y fit alors placer une garnison de 60 hommes de pied, commandée par le capitaine Morel, et de 20 cavaliers sous le commandement du sieur de Miramont.
A l'époque de la révolution, les archives des seigneurs de La Roquebrou furent brûlées au pied de l'arbre de la liberté, ainsi qu'un tableau généalogique...
DATES ET HORAIRES DES VISITES
De la fin juillet à la fin août, de 10h00 à 12h30 et de 15h30 à 19h00.
Les façades et les toitures ainsi que les autres vestiges subsistants : inscription par arrêté du 5 juin 1972.
■ Visite(s)
conseillée(s)
• Le musée de l'accordéon
Mais aussi...
• Notre Dame du Rocher,
• La Maison de la Trémolière,
• Le Pont sur la Cère du XIIIème siècle,
• L’église gothique,
• Les maisons à colombage,
• L’Hospice...
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