Patrimoine culturel, historique, vestiges et terroir du Cantal...
FOCUS |
Adresse postale | 6010 Le Bourg à 23 km au nord d’Aurillac |
Code postal | 15310 |
Coordonnées GPS | 45° 03′ 14″ N, 2° 28′ 41″ E |
Style | Médiéval |
Type | Tour forte |
Époque | XVème et XVIIème siècles |
Propriétaire initial | Résidence seigneuriale |
Propriétaire actuel | Famille de Léotoing d’Anjony |
Protection | Classé au titre des M.H depuis 1942. |
Contact | 04 71 47 61 67 |
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Construit par Louis d'Anjony, compagnon de Jeanne d'Arc ayant reçu du Roi Charles VII mission de protéger les alentours, le donjon d'Anjony est toujours là, intact et fier, exemple très caractéristique des petites forteresses de montagne du XVème siècle. Son histoire fut tumultueuse aux XVème et XVIème siècles, car une véritable "vendetta" opposa la famille d'Anjony à celle des Tournemire, trop proches voisins et rivaux. Au XVIIIème on ajouta à l'austère construction médiévale, un corps de logis plus accueillant et plus conforme aux goûts de l'époque. Riches intérieurs décorés de remarquable fresques du XVIème et mobilier des diverses époques de la vie du château. La demeure est toujours habitée par la même famille depuis l'origine.
Spécimen typique de l'architecture militaire du Moyen Âge, bien que construit autour de 1430. Donjon quadrangulaire flanqué de 4 tours rondes l'une d'entre elles renfermant un escalier hélicoïdal desservant l'ensemble du bâtiment. Il est couronné par un chemin de ronde sur les 4 faces et chaque tour possède le sien propre.
HISTOIRE
Une vendetta entre deux familles
Bernard Johanini, d'une riche famille de pelletiers d'Aurillac acquérait en 1351 des droits sur une terre du fief de Tournemire, appelée L'Armandie ou Larmandie. Il fut anobli en 1360 et prit le nom d'Anjony qu'il laissa au château. Il se maria en 1368 avec Marguerite de Tournemire. Durant la guerre de Cent Ans, les deux familles appartinrent à des partis opposés : les Anjony faisant acte d'allégeance au roi de France tandis que les Tournemire se rallient aux Plantagenets. Ayant combattu au côté de Jeanne d'Arc, le roi Charles VII autorisa Louis Ier d'Anjony à construire un château fort, cantonné de quatre tours et entouré de mâchicoulis et qui s'est conservé presque à l'identique jusqu'à nos jours. Ce nouveau château fut édifié en contrebas de celui des Tournemire, sans avoir demandé l'autorisation préalable des seigneurs des lieux, ce qui provoqua une situation de conflit entre les deux familles qui provoqua en 1523 le meurtre de Claude d'Anjony.
En 1523, Jean de Tournemire, fit exhumer les restes du curé de Marmanhac, fils de Jean II d'Anjony, pour les jeter devant la porte du château d'Anjony. La chapelle avec ses décors à fresques représentant des scènes de la Passion avait dû être entreprise par Louis III d'Anjony, seigneur depuis 1526, et frère du curé assassiné par les Tournemire, pour pallier le fait que la fréquentation de l'église paroissiale leur était devenue impossible. Il mourut peu avant 1557.
En 1590 un accord reconnut la parité d'honneur des deux seigneurs et la rivalité prit fin vingt ans plus tard par le mariage de Michel II d'Anjony avec l'héritière des Tournemire. Les murs de la grande salle du premier étage représentant les Neuf Preux furent peints à la demande de Michel Ier d'Anjony, fils de Louis III d'Anjony, et époux de Germaine de Foix. Ces fresques, réalisées vers 1575, furent redécouvertes au début du XXème siècle derrières des boiseries qui avaient été installées au XVIIIème siècle. La fresque de Jules César, l'un des trois héros païens des Neuf Preux, disparut suite au percement d'une fenêtre à la même époque. En 1623, un nouveau duel entre les représentants des deux familles eut lieu devant l'église paroissiale de Tournemire et provoqua la mort de trois membres de chaque famille. Michel III d'Anjony, seigneur d'Anjony et de Mardogne, épousa le 15 février 1634 Gabrielle de Pestels qui lui donna plusieurs enfants sans descendance et une fille : Gabrielle d'Anjony, bénéficiaire du testament de son frère Claude.
VISITES
Zoom au survol des images |
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Accueil
Après avoir découvert l'extérieur médiéval et austère et admiré la hauteur des tours (environ 40 m.), on entre par l'une des tours dans la salle d'accueil du château, une vaste salle voûtée dont le sol était autrefois en terre battue et qui servait de cave et de salle des réserves. Il subsiste au plafond de la pièce des crochets qui servaient à pendre victuailles et salaisons.
1er étage - Salle basse
Pièce d'habitation, richement meublée, avec deux grandes tapisseries. Le poutrage de la pièce à trois étages de poutres de grande portée est très impressionnant ainsi que la taille de la cheminée. Dans l'une des tours se trouve la chapelle entièrement décorée de fresques du début du XVIème siècle représentant la vie de Jésus-Christ. Cette chapelle abrite, depuis le XVIIIème siècle, une vierge noire (Notre-Dame d'Anjony).
2ème étage - Salle des Preux
Salle entièrement décorée de fresques du milieu du XVIème siècle dans les tons d'ocre et de rose sur le thème de la "légende des Neuf Preux". De part et d'autre de la cheminée, Michel d'Anjony et Germaine de Foix, son épouse, maîtres de lieux à l'époque, accueillaient les visiteurs. La légende des Preux, très connue au Moyen-âge, met en scène neuf personnages, qui sont ici représentés à cheval. C'est un ensemble exceptionnel, très peu de décors sur ce thème ayant survécu, dans leur intégralité, jusqu'à notre époque.
3ème étage - Salle d'armes
Pièce de très grande hauteur avec deux clés de voûte, très différente de la Salle des Preux. Une très grande tapisserie représentant le triomphe de l'empereur Justinien, sous les traits de Louis XIII, couvre l'un des murs, sur les autres figurent des portraits de la famille d'Anjony. On peut voir dans l'une des tours
une chambre meublée dans le style du XVIIIème siècle.
Chemins de ronde et étages militaires
Tout autour du donjon, on peut parcourir les chemins de ronde, avec leurs créneaux et mâchicoulis, en admirant la vue sur toute la vallée. Tout en haut de la tour escalier, on remarque la puissance de la charpente qui soutient les toits de lauzes.
LE PARC
Situé sur un promontoire rocheux dominant une vallée typique du haut Cantal en Auvergne. (Illuminations).
LA DEMEURE
Elle possède deux ensembles remarquables de fresques du XVIème siècle (complets).
- religieuses dans l'oratoire situé dans une tour - Nouveau Testament,
- profanes dans la salle des neuf preuves.
DATES ET HORAIRES DES VISITES
Du 10 février au 31 mars de 14h15 à 16h45.
Fermé le mardi
Sur réservation
Du 1er avril 30 juin de 14h15 à 18h.
Fermé le mardi
Visites à 14h15 - 15h30 - 16h45 et 18h.
Du 1er juillet au 31 août
Tous les jours de 10h15 à 18h.
Visites à 10h15 - 11h30 - De 14h à 18h.
Du 1er au 30 septembre de 14h15 à 16h45.
Fermé le mardi
Visites à 14h15 - 15h30 - 16h45.
ÉQUIPEMENTS ET SERVICES
- Animaux acceptés,
- Parking payant,
- Sanitaires,
- Gratuit pour les moins de 6 ans,
- Boutique,
- Documentation Touristique,
- Visites guidées,
- Billetterie en nombre.
LANGUE(s) PARLÉE(s)
- Anglais,
- Français
LABEL(s)
Guide Vert Michelin ★★
Édifice classé au titre des monuments historiques depuis 1942.
■ Visite(s)
conseillée(s)
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