Proche de la commune de Varennes sur Allier et à 11km de Saint-Pourçain sur
Sioule...
FOCUS |
Département | Allier |
Localité | Montoldre |
Code postal | 03150 |
Adresse | Le Bourg, Hospice de Gayette |
Altitude moyenne | 239 m. |
Période(s) de construction | XVème siècle |
Type | château féodal |
Style | médiéval |
Propriété | commune |
Protection | Classé M.H (1925, 1989) Inscrit M.H (1988) |
Contact | 04 70 45 03 09 |
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Un des derniers vestiges du château féodal qui fut construit dans la première moitié du XVème par les frères Nesmond. Il s'élève sur une légère éminence, au bord du ruisseau la Goutte du Ré. De forme quadrangulaire, il est particulièrement élevé, puisqu'il n'a pas moins de cinq niveaux. Chacun était divisé en deux pièces qui ont conservé leur cheminée. Le troisième étage est occupé par un premier grenier qui donne accès au chemin de ronde en surplomb sur le mâchicoulis à corbeaux de pierre, qui ceint le sommet du donjon. Le second grenier recouvert de la toiture comportait deux chambres de guet situées au-dessus des tourelles rectangulaires. Au sud du donjon sont venus s'accoler les bâtiments du XVIIIème, qui abritent une apothicairerie où est conservée une intéressante collection de pots à pharmacie du XVIIème au XIXème siècles.
A cette pièce faisait suite la salle des pauvres et malades sur laquelle s'ouvre la chapelle composée d'une nef unique à chevet plat et s'orne de boiseries et de stucs. Depuis le XIXe, Gayette fut augmenté de nombreux bâtiments et en particulier d'une aile dans le prolongement de celle du XVIIIème siècle, au sud-ouest du donjon, construite vers 1900. Sur les deux cotés les plus larges, des tours carrés ont été greffées. Le donjon ayant été modifié durant les siècles, sur la partie basse (les trois premiers étages) aucune ouverture de tir, ni emplacement d'une porte haute. Mais la partie supérieure est caractéristique des défenses médiévales : Mâchicoulis, archère, arquebusiers etc...
A la Révolution, les frères de Saint-Jean sont remplacés par les sœurs de Saint-Vincent de Paul, qui officient toujours à la Gayette, alors que l'établissement est devenu aujourd'hui une maison de retraite. L'établissement s'est agrandi au XVIIIème siècle et de nouveaux bâtiments furent construits autour du donjon, dernier vestige du château des Nesmond.
LE DONJON
Au milieu de la cours trône fièrement un imposant donjon. C'est une tour quadrangulaire d'environ 30m de haut. Sur les 2 cotés les plus larges, des tours carrés ont été greffées. Le donjon ayant été modifié durant les siècles, on constate sur la partie basse (les 3 premiers étages) qu'il n'y a aucune ouverture de tir, ni emplacement d'une porte haute. Mais la partie supérieure est caractéristique des défenses médiévales : Mâchicoulis, archère, arquebusiers.
HISTOIRE
Les premiers possesseurs du donjon de Gayette dont on trouve les noms, quittances ou autres dans les archives remontent en 1437. On trouve connu sous les noms de Nesmond, celui qui fut ensuite désigné Lhermite de Gayette, de lui nous ne savons plus rien ou peu de choses. Jehan de Gayette, fils de Lhermite, mourut en 1474, ne laissant que trois filles : Guilberte, mariée au seigneur de Valorgues, Catherine, religieuse au prieuré de Marcigny et Madeleine, qui fut la dernière châtelaine de Gayette. La duchesse Anne de Bourbon fut la marraine de Madeleine de Gayette, qui avait à peine 10 ans quand sa marraine lui fit épouser son jeune chambellan François de Boucé, et la nomma presque aussitôt dame d’honneur de la petite Suzanne. En 1494, sans doute après la mort de son beau-père, François de Boucé fit hommage au duc, de ses deux fiefs de Gayette et de Boucé.
Gayette est un château féodal qui remonte au XIVème siècle, avec son pont-levis, ses créneaux, ses meurtrières et son mur d’enceinte. Quand il fut construit au XVème siècle, une merveilleuse enceinte d’eau et de forêts l’entourait. Les étangs furent desséchés et transformés en prairies, qui séparent les anciennes chaussées. Là, il perdit un peu de son aspect féodal. Ce fut sous François Ier que Gayette est passé des mains des seigneurs de Gayette à celles des Paingré de Farinvillier. On ne connait pas exactement la date et le temps où eut lieu ce changement, mais ce fut certainement après le passage et le séjour du connétable de Bourbon, et le procès de Madeleine de Gayette en 1594. Ce fut à cette date que Madeleine reçut en son château les deux émissaires des rois de France et d’Angleterre. André Calin, émissaire de François Ier, avertit Madeleine de faire fuir le connétable, car l’émissaire du roi d’Angleterre, Henri VIII, Jean Russel était à la recherche de celui-ci pour demander l’entrée en France des troupes impériales par la Picardie.
L’un de ces émissaires fut découvert, arrêté à Moulins, où il fut mis à la torture pour livrer les noms de ses hôtes. Il nomma Madeleine de Gayette qui fut aussitôt arrêtée, emprisonnée pendant plus d’un mois, et eut à subir de longs et nombreux interrogatoires qui nous livrèrent de précieux renseignements. Telle cette réponse à l’envoyé du roi d’Angleterre, lui montrant la chambre où Charles avait couché, il y a déjà plusieurs mois : "C’est-icy-que-luy-ai-promis-ma-foy-et-latiendrait." Pas de précisions certaines du lieu et du jour de la rencontre...
QUELQUES DATES (en bref...)
- Au cours du XVème siècle, le seigneur Nesmond prend le nom de Gayette.
- En 1490, François de Boucet, en épousant Magdelaine de Gayette, devient le propriétaire du château.
- En 1523, Charles III de Bourbon passe quelques jours au château.
- Durant un siècle, de nombreux propriétaire se succèdent au château.
- En 1663 la famille Pingre de Farinvillier achète le château.
- En 1695, les descendants des Farinviller donnent le château à l'Ordre de la Charité de Saint-Jean de Dieu.
- Durant un siècle, ces religieux accueillirent et soignèrent dans des salles du château.
- Vers 1792, les révolutionnaires s'emparèrent du domaine et le donnèrent aux Sœurs de Saint-Vincent de Paul.
- Au XVIIIème siècle, les vieux bâtiments furent démolis et des constructions plus "modernes" entourèrent le donjon.
- Au XIXème siècle, de nouveaux bâtiments furent construits à la demande des sœurs.
- Au XXème siècle, le site devint une maison de retraite.
DATES ET HORAIRES DES VISITES
Propriété privée, ne se visite pas.
Visite libre des extérieurs.
Édifice protégé, le donjon et le puits sont classés au titre des Monuments historiques en 1925, les façades et toiture du XVIIIème siècle sont inscrits en 1988, tandis que la chapelle est classée en 1989.
■ Visite(s)
conseillée(s)
• La ville de Varennes sur Allier
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