Situé au pied d’une colline couverte de vignes, le château était à l’origine l’un des fiefs de la famille de Bourbon. Au milieu du XVIème siècle, Claude Morin, contrôleur ordinaire des guerres, en devint propriétaire. Il fit construire un nouvel édifice contre l’enceinte du château médiéval dont subsistent les tours. Ses fonctions l’ont probablement conduit en Italie où les vestiges antiques et les édifices de la Renaissance italienne ont pu lui inspirer certains décors. Pendant les guerres de religion, les protestants assiégèrent le château, mais sans dommage pour le bâtiment. Par mariage, le château devint propriété des Monamy puis de la famille Langlois de Ramantière. En 1815, il devint la propriété des Thonnier qui le conservèrent jusqu’en 1923. Les aciéries Schneider acquirent le château mais ne l’occupèrent jamais.
Le château a été classé monument historique en 1958, année de l’acquisition par l’État. D’importants travaux de restauration ont alors été entrepris et ont permis de dégager une partie du décor peint.
HISTOIRE
Le Château de Chareil-Cintrat présente un décor intérieur sculpté marqué par le seconde Renaissance française. Les peintures murales (vers 1560-1570) inspirées de l'Antique sont d'une exceptionnelle qualité. Derrière le château, des terres ont été plantées de cépages traditionnels par le conservatoire des anciens cépages des pays de Chareil et de Saint-Pourçain, afin de faire découvrir et enseigner le savoir-faire et les techniques liés au cycle de la vigne. Le caveau du domaine, installé dans les dépendances du château, propose une dégustation de vins.
Au milieu du XVIème siècle, apparut Claude Morin, Contrôleur Ordinaire des Guerres qui passa pour avoir été le commanditaire des grands travaux d’embellissement du château. Ceux-ci consistèrent non seulement en l’adjonction d’éléments décoratifs d’inspiration italienne comme les peintures, mais aussi en une restructuration de l’édifice avec un escalier central à quatre volées droites voûtées en berceau continu. Des cheminées richement décorées agrémentèrent les pièces du château. L’ensemble de la décoration sculptée fut organisée selon un strict respect de l’étagement des ordres architecturaux, issu de l’époque gréco-romaine, cette caractéristique fait du château de Chareil un monument de la seconde Renaissance française.
En 1589, à la fin des guerres de Religion, les protestants assiégèrent l’édifice sans que le bâtiment en souffre.
En 1752, la propriété passa par mariage dans la famille Langlois de la Ramentière qui la conserva jusqu’en 1815, date à laquelle elle fut vendue à la famille Thonnier.
À la Première Guerre mondiale, les aciéries Schneider firent l’acquisition du monument mais ne l’occupèrent jamais.
En 1958, après plusieurs décennies d’abandon, l’édifice fut acquis par l’État et classé parmi les monuments historiques. De gros travaux de restauration commencèrent alors. Les architectes des Monuments historiques s’employèrent tout d’abord à rétablir la structure de l’édifice, avant de s’occuper dès 1973 de la restauration des peintures.
INTÉRIEUR
La décoration sculptée marquée par la seconde Renaissance française est ordonnée selon les trois registres d'architecture, ionique, dorique et corinthien. Les percements intérieurs sont ornés d'encadrements appareillés. Les peintures murales forment un ensemble d'une exceptionnelle qualité par leur inspiration, leur homogénéité et l'élégance de certains tableaux.
ARCHITECTURE ET PEINTURES
Une double influence classique et maniériste
À partir de 1540, les architectes voyagent en Italie et étudient les ruines antiques. Ils s’inspirent des traités d’architecture anciens comme des plus récents. Sur les façades du château, on observe la superposition des trois ordres antiques, représentés chacun par un type de chapiteau encadrant les fenêtres : au rez-de-chaussée, l’ordre dorique, au premier étage, l’ordre ionique et au second le corinthien. Ce principe de superposition des ordres s’observe également à l’intérieur (foyers de cheminées, portes palières).
Le maniérisme
Il qualifie l’ensemble des manifestations artistiques réalisées en Europe entre les années 1515 et 1580; il est expression d’un rejet du classicisme et du naturalisme de la première Renaissance. Les décors de Chareil présentent certains caractères du maniérisme : élongation des corps, forme serpentine montrant la figure sous plusieurs angles, postures maniérées et créatures fabuleuses qu’on trouve dans les grotesques. Ces décors de grotesques s’inspirent de ceux découverts dans la "Domus Aurea" de Néron à Rome, dont les vestiges ensevelis s’apparentaient à des grottes. Au XVIème siècle, les artistes intégrèrent à ces modèles antiques des figures fantasques qui étaient à l’origine de la valeur péjorative du mot "grotesque".
ÉQUIPEMENTS ET SERVICES
- Parking autocars,
- Groupes acceptés,
- Visites individuelles guidées,
- Visites pédagogiques,
- Sanitaires,
- Aire de pique-nique,
- Accessible aux personnes déficientes visuelles (grâce, à des pupitres et des carnets de visite adaptés qui complètent la visite guidée)...
ACTIVITÉS
- Expositions temporaires
- Animations
- Conférences
LANGUE(S) PARLÉE(S)
ACCÈS
- Axe Orléans / Clermont-Ferrand : à proximité de l’A71, à 37 km au nord-est de Vichy,
- De Lyon : RN7 jusqu’à D46 direction Saint-Pourçain, puis D987,
- De Clermont-Ferrand : A71, sortie n° 12 direction Gannat, puis RN9 direction Saint-Pourçain, puis D987.
DATES ET HORAIRES DES VISITES
Ouvert tous les jours sauf le lundi
De mi-juin à mi-septembre, de 10h à 12h et de 14h à 18h
De mi-septembre à mi-juin, sur rendez-vous pour les groupes
Fermeture : les 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre et 25 décembre.
Édifice classé Monument historique (Propriété de l'État)
■ Visite(s) conseillée(s)
• La ville de Charroux (13km. env.)