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ABBAYE DE LA CHAISE-DIEU

Haute Loire - Auvergne - Rhône - Alpes

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FOCUS

DépartementHaute-Loire
LocalitéLa Chaise-Dieu
Adresse140, Place de la Mairie
Code postal43160
Coordonnées GPS45.32113 N, 3.69691 E
Période(s) de construction1043-1400
TypeAbbatiale
StyleGothique
CulteCatholique romain
DiocèseLe Puy-en-Velay
ProtectionInscrit M.H (1941), Classé M.H
(2009, 2014)
Contact04 71 00 05 55

 

 

L'abbaye de la Chaise-Dieu est une ancienne abbaye bénédictine, chef de l'ordre casadéen, située sur la commune de La Chaise-Dieu dans le département de la Haute-Loire, elle est réputée pour son architecture gothique languedocien grâce au travail du célèbre Hugues Morel, connu pour avoir réalisé le Palais des Papes à Avignon, sa danse macabre, sa curieuse Salle des échos, sa tapisserie de L'Apparition du Christ à Marie-Madeleine et son festival de musique fondé en 1966 par Georges Cziffra.
L'abbaye bénédictine, qui a donné son nom à une portion du plateau auvergnat, a été fondée en 1043 par Robert de Turlande et quelques disciples, Étienne de Chaliers et un certain Delmas. Le développement de l'abbaye et du bourg, fut très rapide en raison de l'afflux de moines, d'artisans, de paysans, de commerçants et même d'hommes de loi. Saint Robert de Turlande, le fondateur, était le fils d'un riche chevalier auvergnat. Robert de Turlande, chanoine-comte de Brioude, après avoir fondé avec l'argent de son propre patrimoine, un hôpital dans cette ville, décide de lancer une entreprise plus importante sur le plateau de La Chaise-Dieu, en civilisant les indigènes qui y vivaient dans des conditions extrêmement précaires. Le succès de sa création, caractérisée par l'importance de l'aumônerie et de l'hôtellerie permit la fondation de nombreuses dépendances. La congrégation casadéenne comprenait un siècle plus tard dix abbayes et trois cent quarante prieurés.

HISTOIRE

En 1067, à la mort du fondateur qui fut canonisé, l'abbaye comptait trois cents moines; elle était sur le point de devenir, en Auvergne, l'égale de Cluny. Son second abbé était Durand de Bredon. Elle bénéficia de donations importantes de grandes familles: les Mercœur de La Voûte-Chilhac, les comtes d'Auvergne de Vodable ou les Polignac près du Puy. Plusieurs papes passèrent à La Chaise-Dieu : Urbain II, Calixte II, Innocent II en 1132 qui avait dû quitter Rome à la suite d'un schisme. Au XIVème siècle, Pierre Rogier ancien moine de la Chaise-Dieu, devint pape en Avignon sous le nom de Clément VI. C'est lui qui finança la construction de la nouvelle abbatiale dans laquelle il se fit inhumer. Il fit appel aux trois plus grands architectes de l'époque : Hugues Morel, Pierre de Cébazat et Pierre Falciat. L'abbatiale fut achevée en 1378, sous le pontificat du pape Grégoire XI, propre neveu de Clément VI.

L'abbaye fut ensuite soumise par Rançon de Montclar à la Règle de saint Benoît. En 1516, comme beaucoup d'autres, le Concordat la fit tomber sous le système de la Commende. Les abbés commendataires les plus illustres s'y succédèrent, sans souvent y venir: le cardinal Adrien Gouffier de Boissy, un Angoulême, deux Valois, les cardinaux de Richelieu et Mazarin, un Mancini, un La Rochefoucauld, deux Rohan-Soubise et un Rohan-Guéméné.
Les troupes calvinistes qui pillaient et rançonnaient toutes les abbayes d'Auvergne et du Rouergue, s'emparèrent de la Chaise-Dieu le 2 août 1562, pillèrent tous ses trésors avant de s'attaquer à celles de Vabres (1568) et d'Aurillac (1569). Un incendie détruit en 1695, la plupart des bâtiments conventuels. Ils furent reconstruits aux XVIIème et XVIIIème siècles.

En 1640, le cardinal de Richelieu, fâché de son insoumission permanente, la rapprocha de la Congrégation de Saint-Maur. Tous les 24 avril, le chapitre général de la Saint-Robert réunissait les moines de l'abbaye mère, les abbés et les prieurs des maisons filiales, pour administrer l'ensemble, gérer les conflits et verser la lourde redevance au pape. Seigneur féodal, l'abbé de La Chaise-Dieu, avec une escorte de treize ou quatorze chevaux, comptait parmi les plus grands barons de l'Auvergne. L'abbaye de La Chaise-Dieu qui comptait encore une quarantaine de moines à la Révolution, ne survécu pas à celle-ci. En 1786, le cardinal de Rohan, mêlé à Affaire du collier de la reine Marie-Antoinette, y fut exilé.
La vie religieuse a repris depuis 1975 à La Chaise-Dieu : une petite communauté des Frères de Saint-Jean a rétabli une vie religieuse mais non monacale, dans un apostolat de proximité. Depuis 2001, le Réseau Européen des Sites Casadéens, une association loi 1901, a renoue les liens entre ces anciennes dépendances de l'Abbaye de La Chaise-Dieu, fait la promotion du patrimoine casadéen, encourage les échanges (éducatifs, scientifiques, artistiques…) et la coopération entre ces sites afin de contribuer à leur développement culturel et touristique. En 1097, Raymond de Saint-Gilles avant de se croiser, viendra en pèlerinage à l'abbaye de la Chaise Dieu, et fera don à Pons, Abbé de la dite abbaye, de ses prieurés et églises qu'il tenait dans la ville de Beaucaire. Ce don sera confirmé par l'archevêque d'Arles qui était suffragant et suzerain à Beaucaire.

LE CLOÎTRE

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Cette magnifique construction de pierre composée d'un mélange d'arcs romans et ogivaux, préfigure ce que sera l'architecture de la fin du XIVème siècle. André Chanac fit construire les 4 premières travées (ses armes figurent sculptées sur les clés de voûtes). Le reste de cette imposante construction fut l'œuvre de Pierre de Jouvenroux, infirmier-mage de l'abbaye de 1491 à 1527. La prouesse architecturale tient au fait que le cloître est construit sur un plan incliné. Chacun des angles se trouve sur un niveau différent. Dans le flanc des meneaux, on peut encore voir les rainures destinées à recevoir les verrières mobiles que les moines plaçaient l'hiver pour échapper aux grands froids.
C'est au-dessus de la partie encore visible que se trouvait la bibliothèque de l'abbaye. Elle comprenait, dit-on, pas moins de 5853 ouvrages et chartes malheureusement dispersés ou détruits pendant la Révolution. Dans l'angle nord une petite galerie, aujourd'hui disparue, donnait accès à la chapelle du collège fondé par Grégoire XI. C'est dans cette chapelle que fut inhumé Jean Soanen, Janséniste exilé à la Chaise-Dieu, décédé en 1740. Du cloître, on aperçoit la chapelle des Pénitents. Elle tient son nom de la confrérie des Pénitents de la Chaise-Dieu qui y tenaient leurs réunions. Ce bâtiment est en fait l'ancien réfectoire des moines construit par les abbés Hugues de Chauvigny de Blot et Jacques de Saint Nectaire.

Le cloître est le centre du monastère. Celui de La Chaise-Dieu n’a plus que deux côtés : au nord, donnant accès à l’église et à l’ouest, longeant l’hôtellerie. Il faut imaginer le côté sud longeant le réfectoire et le côté est donnant accès aux dortoirs et cellules. Ils ont été détruits d’abord par un incendie peu avant la Révolution, puis par simple vandalisme au cours du XIXème. Construit au XVème et achevés par l’abbé Jacques de Saint-Nectaire au XVIème, ce cloître remplace l’ancien cloître roman voulu par saint Robert. de style gothique (de type languedocien) il fut édifié à la fin du XIVème siècle. Il ne reste que deux galeries; l'une est surmontée d'un étage qui servait de bibliothèque. Dans l’angle sud-ouest, on voit l’emplacement du lavabo qui servait aux ablutions des moines avant d’entrer au réfectoire dont on aperçoit la porte. Juste à l’entrée de ce réfectoire, les pierres des cheminées des cuisines sont encore visibles. Le réfectoire lui-même est devenu, au XIXème siècle, une chapelle : la chapelle des Pénitents.

LES TAPISSERIES

Au dessus des stalles, tout autour du chœur, se développe une tenture composée de 14 pièces. Longues de 65 mètres, ces tapisseries ou draps imagés étaient à l'origine composées de 18 pièces. Elles sont tissées dans de la laine mêlée de fils de soie. Jacques de Saint Nectaire, dernier abbé régulier de 1491 à 1518 est le commanditaire de cette œuvre. Ses armoiries figurent en bonne place sur les tapisseries. Il semble que les scènes représentées soient extraites de la Bible des Pauvres dans une édition de 1460. Chaque scène du Nouveau Testament est encadrée par deux événements qui l'annoncent, associée à quatre versets prophétiques.
Les versets tissés sont identiques à ceux présents dans la Bible des Pauvres. Cette œuvre reste énigmatique quant à son style et le lieu de son exécution. Toutefois, il est probable qu'elle ait été réalisée dans le nord de la France ou en Flandre (actuelle Belgique).

LES STALLES

Fine dentelle de bois, véritable ouvrage d'un maître ébéniste, ces 144 stalles seraient l'œuvre d'un sculpteur flamand. Elles ont été commandées par Jacques de Saint-Nectaire, dernier abbé régulier de 1491 à 1518. Marius Vachon écrit que les artistes qui ont réalisé cet œuvre ont laissé le champ libre à leur imagination. Ces chimères, ces moines accroupis dans des attitudes grotesques contiennent une allusion discrète, pour nous obscure, mais parfaitement saisissable par les contemporains de l'artiste.
Sculptées dans du chêne, elles couvrent les trois côtés du chœur. Une sorte de dais en bois sculpté surmonte l'ensemble. Le dossier est constitué d'une série d'arcs d'ogive soutenus par trois colonnettes à chapiteaux. La cloison qui sépare les stalles entre elles est ornée de petites colonnes supportant les accoudoirs. Les demi-sièges sous les stalles, appelés miséricordes parce qu'ils permettaient aux moines de se tenir dans une position moitié assis, moitié debout pendant les longs offices, sont ornés de feuillages. Celle de l'abbé est ornée d'une chimère.

LA DANSE MACABRE

La célèbre Danse macabre de La Chaise-Dieu est un véritable sermon, une leçon d'égalité devant la mort. Un défilé de couples composés d'un mort nu, parfois drapé d'un linceul et d'un vivant représentant l'ordre hiérarchique de la société médiévale. Nul n'y échappe, les richesses, les honneurs et la gloire ne sont rien au moment du trépas et cette égalité devant la mort rassure. C'est la promesse d'une vie nouvelle et éternelle. Elle expose aussi bien le Pape, le plus haut dignitaire à l'époque médiévale, que le médecin, l'astrologue, le moine, le prêtre, la bergère, le laboureur ou l'enfant. Comme pour le jour du Jugement Dernier, ce sont les plus grands qui ouvrent la marche. N'auraient-ils pas plus à se faire pardonner ?
La fresque de la Danse Macabre reste, là comme ailleurs, le message de l'Église aux chrétiens, les invitant au repentir et à la pénitence. Dans l'abbatiale, elle prépare non seulement les fidèles, mais aussi les moines à ce qui les attend. On doit être prêt à mourir, c'est la loi de Dieu. Lui seul, décidera de l'heure. Cette œuvre n'est aujourd'hui accessible qu'en arrivant du chœur. Elle orne les troisième, quatrième et cinquième travées. L'ensemble est composé de trois panneaux séparés par deux piliers donnant l'aspect d'un triptyque.
L'œuvre dans son ensemble est aujourd'hui bien conservée et mise en valeur par un éclairage approprié. Elle a fait l'objet d'une restauration en 1989 qui l'a débarrassée des poussières, mousses et algues qui l'avaient envahie depuis longtemps. L'œuvre n'a jamais été achevée, seule l'ébauche reste visible, colorée d'ocre rouge pour le fond et d'ocre jaune pour le sol sur lequel dansent les personnages.

VISITES

De novembre à février, tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h (fermé le dimanche matin).
De mars à mai et en octobre tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h (pas de visite le dimanche matin).
De juin à septembre sauf pendant le Festival de Musique, tous les jours de 10 h 15 à 12 h et de 14 h à 18 h (pas de visite le dimanche matin).
Deuxième quinzaine d’août pendant le Festival de musique, Accès géré par le Festival de Musique en fonction des concerts et des répétitions.

HÉBERGEMENTS

- chambres d'hôtes, hôtels, villages de vacances (42 bungalows), camping, huttes de France, gîtes de France, restaurants, et plus encore


Statut patrimonial : Inscrit M.H (1941) ~ Classé M.H (2009, 2014)

■ Visite(s) conseillée(s)

• La ville de La Chaise DieuVoir la ville de La Chaise Dieu (Haute-Loire)

Mais aussi...

• Fontaine datant de 1609 à La Chaise-Dieu (Place de la Fontaine),
• Maison forte à La Chaise-Dieu (rue dite la Côte), (Rue des Fossés : XIVème, XVème, XVIIIème et XIXème siècles. Détails : Façades et toitures de la maison et de la tourelle d'angle; escalier à  balustres; pièces suivantes avec décor; salon au rez-de-chaussée, bibliothèque et chambre avec cheminée à trumeau au premier étage, chambre verte et chambre dite de l'échauguette...

05.11.2024

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