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COTTEUGHES, LA CITÉ PERDUE

Trizac

Cantal - Auvergne - Rhône - Alpes

Zoom au survol des images

Félix Verdier, maire honoraire de Trizac. Depuis plus de 20 ans fait visiter le site.
   

Situés à 1150 mètres d’altitude, les vestiges de Cotteughes ont été classés Monument Historique en 1924.
Autrefois, ces "cases", au nombre de 30, servaient à la fois d’habitation et d’étable...

FOCUS

DépartementCantal
LocalitéTrizac
Lieu-ditCotteughes
Code postal15400
Coordonnées GPS45.2535112 N, 2.5387505 E
Altitude1150 m.
ThèmeSite archéologique
ProtectionInscrit M.H depuis 1924
Contact04 71 78 60 37

Dans la grande solitude du Cantal, il est un lieu qui invite à remonter le cours du temps. Une fois franchi le ruisseau du Puy d'Allac, à l'orée du bois de Marilhou, faisons un saut de plus de mille ans. Exhumées tout au début du XIXème siècle les cases de Cotteughes interpellent...

Il faut voir par-delà la rudesse des hivers qui règne encore sur les hauteurs de Trizac et Saint-Vincent de Salers, pour imaginer qu'un jour, il y a fort longtemps, un groupe d'hommes eut ici un habitat permanent.
Dès la première moitié du XIXème siècle, les pierres enfouies sous un couvert de hêtres et de noisetiers attisèrent l'attention des érudits locaux. Les braises échauffées de leurs esprits les conduisirent à rêver que la petite cité perdue datait de l'époque celtique. Les premières fouilles sérieuses, menées par l'archéologue Joseph Déchelette en septembre 1910, apportèrent un vision plus précise de la période d'habitation des cases en pierre sèche de Cotteughes. Il est tout à fait probable que celles-ci, quoi qu'on en ait dit, ne sont pas antérieures dans leur ensemble au haut Moyen-âge. Le mémoire de cet archéologue servit de base au classement du site au titre de Monument Historique en 1924. Toutefois il fallut attendre les fouilles de 1990, pour abandonner définitivement l'idée d'occupations successives.
En faisant parler les échantillons de charbon de bois extraits de deux des trente cases de Cotteughes, le carbone 14 livra le fin mot de l'histoire. La construction fut alors datée de l'extrême fin du Xème à la première moitié du XIIème siècles, en pleine période de Renaissance Carolingienne. En Europe occidentale, celle-ci fut marquée par un redoux baptisé "optimum médiéval", d'où la possible implantation humaine dans ces confins.

UNE OCCUPATION D'ALTITUDE

D'après "Maisons paysannes de France", Association Nationale de sauvegarde du patrimoine rural bâti et paysager, le peuplement de la Haute Auvergne à cette période est mieux connu pour la partie Nord du Massif Cantalien, grâce principalement aux travaux de Gabriel Fournier (1962 - 1983). "S'ils sont peu nombreux, des documents existent comme l'inventaire des biens fonciers de Saint-Pierre le Vif, texte qui daterait du IXème siècle, localise les tenanciers du prieuré de Mauriac et donne la nature et la valeur de leur redevance".
Ainsi sait-on que les colons implantés à travers les vallées du nord Cantal et les plateaux qui les séparent pratiquèrent l'élevage du bétail (bovins, ovins, porcs) et la culture céréalière (seigle, froment, avoine). "Les lieux que nomme ce polyptique montrent que l'habitat permanent, qui à l'époque gallo-romaine ne semble pas avoir dépassé 900 à 1000 mètres d'altitude, atteint en ce début du IXème siècle celle de 1100 à 1150m., témoignant ainsi d'importants défrichements".
Traces écrites ou non, en revanche, de tout temps les gens des montagnes colportèrent l'existence du village abandonné. Aucune route, comme celle de Falgoux, ne serpentait alors dans le fond de la vallée. L'actuelle départementale 30 qui traverse le bois de Marilhou fut inaugurée en 1971. Seuls les chemins reliaient les burons entre eux. La draille qui va d'Apchon à Salers en passant par Condamines, Saint-Vincent de Salers, dans la vallée du Mars et les ruines du château de Segret, frôle toujours le site de Cotteughes. Elle manque (côté montagne de Girazac) la frontière sud du village, son opposé étant matérialisé par une dépression naturelle du relief.

ENTRE DÉVOILEMENT ET SECRET

Rien de tel pour découvrir la belle endormie depuis plus de mille ans, que le calme qui sied au recueillement des grandes nécropoles. Une fois passé la pierre dénommée "le Gardien de Cotteughes *** ", libre à chacun d'imaginer, en sillonnant les quatre hectares de vestiges dont est marqué le sol, la vie qui s'écoula ici. S'étirant sur un axe est-ouest, trente cases sont réparties en ce qui fut identifié comme étant douze "cellules" villageoises - chacune étant tournée sur un espace commun plus ou moins plat, en étant dans le même temps isolée des autres
Quels furent les motifs de cette organisation dans l'espace ? Nul n'est pour l'heure en mesure de l'affirmer. Outre la paix qi règne aujourd'hui en ces lieux, le charme de Cotteughes tient à ce mélange de dévoilement et de secret. Car, si les cases ont été méthodiquement numérotées et accompagnées de panneaux explicatifs, il plane une aura de mystère entretenu par la libre variation des saisons. Par endroits, l'architecture semble dater d'hier tant elle a résisté aux assauts de toutes natures. Ces cases aux murs bâtis en pierres sèches - on n'y trouve aucune trace de chaux ou de ciment - sont semi-enterrées et bordées d'une porte étroite précédée souvent d'un couloir d'accès curviligne. Les empreintes visibles sur les pierres de seuil - alvéoles, cavités rectangulaires, feuillures, crapaudines avec rainures... - ont permis récemment de déduire le fonctionnement des ouvertures.
A 88 ans, M. Félix Verdier, maire honoraire de Trizac, raconte que lorsqu'il était étudiant le site de Cotteughes lui était déjà familier. Il était alors caché par un épais sous-bois de noisetiers où s'aventuraient parfois à la recherche du trésor de Cotteughes, les vachers, boutilliers et pâtres des burons tout proches, lesquels sont aujourd'hui déserts. D'après les restes calcinés qui furent retrouvés, on a également pu conclure que les toitures étaient recouvertes de chaume, reposant sur une charpente de type "crück", laquelle possédait une pente d'environ 40°. L'élévation des murs pignons devait quant à elle être assurée par une construction de bois, la tout sans ouverture autre que la porte d'entrée. D'après leurs configuration et dimensions - les plus petites mesurent 3.60m. sur 4m. et les plus grandes 11 m. sur plus de 4.50m.-, certaines cases servaient à la fois d'habitation et d'étable. En ce temps-là, les vaches n'avaient pas la stature de celles d'aujourd'hui et pouvaient passer à la queue leu leu par les petites portes, semblables à celles des petits "grangeous" que l'on trouve encore dans la vallée du Mars... Mais au-delà de ces données matérielles qui témoignent d'une occupation rudimentaire que s'est-il joué dans l'entrelacs d'ombres et de lumières que garde jalousement le bois de Marilhou?

Qui furent les habitants des cases les plus isolées dont on ne devine que la lointaine présence aux abords d'une source qui jamais ne tarit ? De quelles joies et de peurs ces paysans furent-ils envahis derrière leur mur d'enceinte ? Trouvèrent-ils tout comme nous dans leur flore abondance de vératre blanc, de gentiane, de digitale ou autre doronic ? Alors que les seigneurs locaux des environs avaient pour surnom "le taureau rouge", "le mal hiverné" ou "le faiseur de roi", quelles histoires hantèrent le coin des âtres ? Au milieu du XIXème siècle, l'historien Henri Durif parlait d'un "sol remué par l'imagination populaire exhalant autour de lui une enivrante odeur de mystère et d'effroi". Dans cette fin de printemps semé d'orages, chaque secret délivré est fertile en énigmes. Ainsi rien n'est assuré quant aux circonstances de la disparition de la petite communauté de ces hautes montagnes qui eu à subir nombre de fléaux.
Il y eut la grande "Peste Noire" de 1348 qui fit ravage pendant plus d'un siècle, la Guerre de Cent Ans et son cortège d'opérations militaires et e pillages, la dépression économique qui, de 1317 à 1460, emporta la moitié de la population de France... Si l'on s'en remet à la lecture des sombres poussières laissées derrière lui, un grand incendie qui dévora l'ensemble du village. En 1456, Cotteughes n'était plus que l'ombre d'elle-même, un grand corps de pierre abandonné...

SERVICES

- Animaux admis,
- Visites individuelles et groupes libres,
- Visites individuelles guidées.

 


Les vestiges de Cotteughes sont classés monument historique depuis 1924.

 

■ Visite(s) conseillée(s)


• Le département du Cantal
• Les Dossiers Auvergne Centre France

Source : Corinne Pradier ~ Vincent Jolfre

26.08.2024

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