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Le Château d'Esplantas à Saugues en Gévaudan (Haute-Loire)

LÉGENDE DE LA BÊTE DU GÉVAUDAN

Saugues en Gévaudan - Haute-Loire

Auvergne - Rhône - Alpes


 

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L'Auvergne mystérieuse à travers des récits et des légendes que l'on raconte encore dans les chaumières...

Fées, bêtes maléfiques, lacs ensorcelés... les terres auvergnates regorgent de récits fantastiques. Des récits qui fécondent l'imagination d'une nouvelle génération de romanciers et de chercheurs passionnés de folklore. Dans la bouche d'un Auvergnat, le moindre serpent de montagne se transforme en hydre, le chien errant se mue en loup affamé et le guérisseur en sorcier. N'en déplaise aux cartésiens et aux esprits obtus, l'Auvergne est avant tout une terre ésotérique. Pour l'apprécier, il faut s'autoriser à être surpris. Si la collecte des mythes et légendes connaît un nouvel essor, elle a commencé dès la fin du XIXème siècle. Plus tard, c'est l'écrivain et ethnologue Henri Pourrat (1887-1959), originaire du Puy-de-Dôme, qui prend la relève. Dès 1913, il publie ses premiers travaux dans La Semaine auvergnate, mais ce n'est qu'en 1948 qu'il écrira Le Trésor des contes, ouvrage de référence du conte français, ouvrant la voie à d'autres chasseurs d'histoires. Et quelles histoires!... Dans cette terre enclavée au climat rude, l'imagination a carte blanche. Les récits les plus savoureux sont, de loin, ceux qui mettent en scène des animaux fantastiques. On imagine les paysans calfeutrés chez eux, au coin du feu, en train de se raconter des légendes qui donnent la chair de poule. La plus connue? Celle de la bête du Gévaudan, ce mystérieux monstre sanguinaire qui fit une centaine de victimes, entre le 30 juin 1764 et le 19 juin 1767, dans la province du Gévaudan, en Lozère qui était une partie de la Haute-Loire actuelle.

Fiction pour les uns, fait historique pour les autres, la question taraude toujours autant les locaux et les touristes. A quoi ressemblait donc la bête? Lynx, hyène, tigron...? La Bête du Gévaudan, cela ne fait aucun doute, était un loup. Dans l'imaginaire collectif auvergnat, très imprégné par la chrétienté, le loup est le féal du diable, quand il n'en est pas l'incarnation. Au commencement ce n'était qu'une rumeur. Un animal rôdait dans la montagne. Un ou plusieurs monstres de l'avis de certains. Lorsqu'on découvrit les corps mutilés des premières victimes, on lui donna enfin un nom : "la bête".
L'histoire débuta vers 1764 dans la région d'Auvergne. La bête attaqua près d'un village et les habitants la surprirent en train de s'abreuver du sang qui s'écoulait de la gorge d'une de ses victimes. Plusieurs témoins décrivirent alors une bête longue, basse, plus grosse qu'un loup, rousse avec une bande noire tout le long du dos, des puissantes griffes, une grosse tête, une gueule énorme et une queue très poilue que la bête agitait en grognant. Confondu par un tel portrait, les autorités locales firent appel au gouverneur militaire de la province. Une grande campagne destiné à chasser la bête débuta, mais ce ne furent que des loups qui furent abattus. Échappant aux recherches des soldats, la bête s'enfuit vers l'Ouest.
Le 30 septembre 1764, la bête fut tirée à trois reprises, à courte distance. Sous le feu nourri, elle s'effondra en hurlant mais réussit à se relever et à s'enfuir. Après cette escarmouche, les agressions cessèrent. La bête avait disparu. Cependant les affiches placardées un peu partout dans les villages voisins montraient l'image d'un animal féroce et sanguinaire. Les représentations de la bête furent diffusées un peu partout et la bête devint rapidement mythique.
De 1764 à 1767, deux animaux (l’un identifié comme un gros loup, l'autre comme un canidé s'apparentant au loup) furent abattus.

Le gros loup fut abattu par François Antoine, porte-arquebuse du roi de France, en septembre 1765, sur le domaine de l'abbaye royale des Chazes. À partir de cette date, les journaux et la cour se désintéressèrent du Gévaudan, bien que d'autres morts attribuées à la Bête furent déplorées ultérieurement. Le second animal fut abattu par Jean Chastel, enfant du pays domicilié à La Besseyre-Saint-Mary, le 19 juin 1767. Selon la tradition, l'animal tué par Chastel devait être la Bête du Gévaudan car, depuis cette date, plus aucune mort ne lui fut attribuée.

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FAITS OU LÉGENDES ?
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■ Le 12 janvier 1765

Au Villaret, un village au nord de Chanaleilles, cinq garçons et deux filles gardaient les troupeaux au lieu-dit "La Coustasseyre". Les garçons jouaient avec leur lance au bout de laquelle était fixé un couteau. Le dénommé Panafieu jeta la sienne un peu loin dans les buissons. Soudain, la Bête surgit. Au lieu de fuir, le plus grand des enfants (12 ans) Jacques André Portefaix rassembla tous les enfants. La bête tourna autour d'eux. Elle saisit Panafieu, aussitôt tous les enfants la piquèrent de leurs lances. Elle lâcha prise mais revient et saisit un autre garçon et l'emporta. Portefaix cria : "Nous devons délivrer Jean ou mourir avec lui". Alors que la Bête est prise dans un bourbier, tous l'attaquèrent et réussirent à lui faire lâcher prise. Elle monta sur un tertre et s'enfuit, abandonnant la partie. Les enfants furent récompensés pour leur courage et Portefaix fut scolarisé aux frais de l'État.

Le 13 mars 1765

Jeanne Jouve au mas de la Veissière près du Rouget de Saint-Alban était dans son jardin avec trois de ses six enfants. Jeanne entendit une pierre rouler et se retourna; la Bête était là et tenait la petite de 14 mois dans sa gueule par un bras. Jeanne se jeta sur l'animal et arriva à délivrer la petite, mais la Bête se jeta sur le garçon de six ans. Huit fois, dix fois Jeanne se jeta sur la Bête. Alors que la Bête sautait par dessus la muraille, les aînés, alertés par les cris de leur mère accoururent avec des chiens et mirent la Bête en fuite. Malheureusement le garçon mourut de ses blessures, mais la mère et la petite furent sauves. Le roi accordera une prime de 300 livres en récompense de cet acte de bravoure maternelle.

■ Le 11 août 1765

Marie-Jeanne Valet, une jeune fille de 19 ans, bonne du curé et sa sœur Thérèse se rendant de Paulhac et Broussous. La Bête s'élança sur Marie-Jeanne, mais celle-ci lui planta sa lance dans le poitrail. La Bête hurla et porta sa patte antérieure à la blessure. Elle se jeta à l'eau et s'y roula plusieurs fois avant de disparaître. Antoine, le porte-arquebuse du roi Louis XV, se rendit sur les lieux et vit la lance rougit de sang sur trois pouces. Antoine surnommera Marie-Jeanne "la pucelle du Gévaudan". Marie-Jeanne décrivit la Bête "de la taille d'un gros chien, beaucoup plus gros par devant que par derrière, une tête très grosse et très plate, une gueule noire, le col blanc et le dos noir".

Jean Chastel était un protagoniste particulier de l'affaire. Ce que retient l'histoire, c'est qu'officiellement, c'est lui qui tua la Bête le 19 juin 1767 à la Sogne d'Auvers. Tout d'un coup la Bête lui apparut, elle vint droit vers lui et s'assit. Jean Chastel termina sa prière, rangea son livre et ses lunettes, mit la Bête en joue et fit feu. La Bête s'écroula, elle était morte. Agé de 59 ans en 1767, il eut neuf enfants et fût tout à la fois pasteur protestant, cabaretier, paysan, chasseur à la Besseyre Sainte Marie. Il mourut en 1789 à l'âge canonique de 83 ans. Pierre le fils aîné à 26 ans, il était garde forestier dans la forêt de la Ténazeyre. Antoine 22 ans vécut aussi dans cette forêt où il avait une cabane. Souvent mal vêtu et sale, il était surnommé : loup-garou, dresseur d'animaux, montreur de loups. Enfin, Jean Chastel aurait eu un frère, Jean-Pierre, condamné à mort pour meurtre et qui aurait échappé à sa sentence en se réfugiant dans cette même forêt. Quel rôle ses parents jouèrent dans l'affaire ? Mystère !...

 

Visite (s) conseillée(s)...


• Le Musée Fantastique de la Bête du Gévaudan
• Le château d'Esplantas à Saugues
• La ville de Saugues

Mais aussi...

• La Tour des Anglais
• La Collégiale Saint-Médard
• La Tour polygonale de la Clauze : perchée sur son socle de granite veille sur le Pays de Saugues depuis le XIVème siècle,
• Le Château d’Esplantas et son donjon : du XIIIème siècle, le Château d’Esplantas et son donjon vous feront revivre à l’époque médiévale,
• Le site archéologique de Montchauvet : à plus de 1.200 mètres d’altitude, le village déserté reste encore une énigme,
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