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LA TOUR D'AUVERGNE Ville du Puy-de-Dôme
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A une altitude de 990m, sur un plateau basaltique se terminant en colonnes prismatiques régulières, cette petite ville, sillonnée de ruisseaux tombant en cascades a été bâtie au milieu d'une nature verdoyante. Les seigneurs de La Tour, connus dès le XIIème siècle, devinrent comtes d'Auvergne en 1389.De cette famille descendirent les vicomtes de Turenne, les ducs de Bouillon et le barons de Murat. Les dernières descendantes directes ont été, Catherine de Médicis et sa fille, la Reine Margot. La Tour d'Auvergne a gardé ses vieilles rues pittoresques et les ruines de l'ancien château. Le champ de foire fut construit à partir de pavés géants.
HISTOIRE
Au temps des Romains, il est dit qu'une tour de garde avait été érigée là pour prévenir des incursions ennemies. L'évocation de cette tour donna son nom au village. Le secteur, plutôt inhospitalier et inaccessible, devait être déjà peuplé, si l'on prend en compte la proximité des bains romains de La Bourboule et de Mont-Dore. On dit qu'une voie romaine passait non loin puisque des arches de pont romain subsisteraient au lieu-dit du Pont de La Pierre.
Au Moyen Âge, une tour sur la colline de Natzy et sa voisine de Hussamat sur la commune de Saint-Donat, avertirent de l'arrivée des vikings, qui remontaient la Tarentaine, toujours plus loin dans les terres pour plus de pillages et de tueries. Au Xème siècle, les terres de La Tour appartenaient aux comtes d'Auvergne, vassaux des ducs de Guyenne (Aquitaine). Selon l'opinion la plus répandue, Géraud était le premier baron de La Tour vers 950. Il vint s'y réfugier avec sa famille lorsque son père, Bernard II, comte d'Auvergne, se vit dépossédé par la force de son titre, par Guillaume III de Poitiers, comte de Poitiers et d'Aquitaine. À l'abri dans un château fort quasi inexpugnable dans une région élevée et inaccessible la plus grande partie de l'année, il offrait un abri et la base d'une puissante baronnie. Seigneurs très pieux, finissant leur vie dans des établissements religieux, les barons de La Tour devinrent de plus en plus puissants, restant malgré les péripéties de l'histoire au service sans faille des rois de France qui se succédèrent.
Au sein d'un royaume divisé et pourri par les trahisons, les barons de La Tour ne dérogèrent pas à leur serment et se battirent au côté du roi de France sur tous les champs de bataille de la guerre de Cent Ans. Ils expulsèrent d'Auvergne les grandes compagnies qui ravageaient leurs propres terres, à La Roche-Vendeix (commune de La Bourboule) et aux Roches Tuilières et Sanadoire (commune de Rochefort-Montagne). En 1389, le mariage de Bertrand V et de Marie d'Auvergne dite de Boulogne fit entrer la baronnie de La Tour dans la maison d'Auvergne. L'apport de ce mariage fut inestimable en matière de possessions et de renommée. Les barons de La Tour devinrent les barons de La Tour d'Auvergne, comtes d'Auvergne et de Boulogne. Vers 1480, Bertrand VII fonda un couvent franciscain à Vic-le-Comte. C'est à cette époque-là que la grandeur de la baronnie n'eut d'égal que sa lente agonie.
Le fils de Bertrand VII, Jean III, n'engendra que des filles, qui se partagèrent la succession paternelle. L'une d'elle, Madeleine de la Tour d'Auvergne se maria en 1518 avec Laurent II de Médicis, duc d'Urbino. L'enfant de cette union, la grande Catherine de Médicis, épouse de roi et mère de trois souverains du royaume, dilapida les biens familiaux pour de sombres histoires de dettes ou d'anoblissements mal placés. L'une de ses filles, Marguerite de Valois, dite la Reine Margot, revendiquant une substitution insérée dans le contrat de mariage de sa mère, finit par se voir attribuer, au terme de nombreuses années d'enfermement et de procès, quelques parcelles de l'ancienne baronnie, dont le château de La Tour dont elle prit triomphalement possession en 1606. Pour sauvegarder ses biens, elle désigna comme unique héritier, le futur roi Louis XIII, qui devint donc propriétaire des terres de la baronnie de La Tour d'Auvergne.
Les biens amassés pendant des siècles, déjà disséminés par Catherine de Médicis pour ses intrigues et son insatiable ambition, furent alors utilisés pour le paiement des dettes personnelles du souverain. Son fils, Louis XIV s'en servit pour les échanger avec les terres frontalières de Bouillon, de Jametz et de Raucourt, appartenant à Frédéric Maurice de La Tour d'Auvergne, frère d'Henri de La Tour d'Auvergne-Turenne, dit le Grand Turenne, descendants d'une branche cousine de la famille de La Tour, les La Tour d'Olliergues. Les restes de la baronnie, objets de nombreuses prétentions héréditaires exhumés d'une substitution du XVème siècle, de luttes judiciaires vives, acharnées entre des créanciers, des engagistes et des adjudicataires se prolongèrent jusqu'à la Révolution.
PATRIMOINE RELIGIEUX
L'Église Saint-Pardoux
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L'Église Saint-Pardoux (XIème siècle) :
clocher du XVème, ferrures du XIIIème, chapiteaux historiés, statue de Sainte Anne. Chapelle des Bughes : Vierge de Profongou Chapelle et statue monumentale de Notre-Dame de Natzy (pèlerinage)
Cette église, classée monument historique est mentionnée pour la première fois en 1060 lorsque le baron Géraud de La Tour en donne l’alleu au prieuré bénédictin de Sauxillanges. La construction de l’église actuelle date du XI-XIIe siècle. L’édifice primitif ne comprenait qu’un chevet plat et une nef unique. Au XIII ou XIVe siècle, les voûtes de la nef furent reconstruites, conservant les parties basses des grandes arcades. Il ne reste, semble-t-il, de l’ancienne construction que les colonnes engagées de la première travée. C’est vraisemblablement à cette époque que le clocher-porche, situé sur le flanc méridional, est construit. Au début du XVe siècle, la chapelle méridionale, abritant les fonts baptismaux, est érigée, en style gothique flamboyant, dans l’angle formé par le clocher-porche et l’extrémité occidentale de la nef. Dans la seconde moitié du XVe siècle, les bas-côtés sont construits. La date de 1479 figure sur la clé de voûte de la troisième travée du bas-côté méridional.
À la fin du XVIIème siècle, le chœur fut remanié. Les voûtes d’arêtes furent mises en place et le mur pignon du chevet surélevé à cette occasion. Une baie du chœur porte la date de 1698. Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, les peintures de l’église furent refaites dans le style médiéval par François Vergnol, artiste peintre installé à Saint-Pardoux. La date de 1875, peinte sur le doubleau séparant le chœur de la nef, correspond à la réalisation des travaux. C’est peut-être à la même époque que la partie haute du clocher fut reconstruite.
L’époque romane qui le rattachait au prieuré bénédictin de Sauxillanges est encore lisible dans la structure. Des différentes constructions de la période médiévale, subsiste, entre autres, cet étonnant clocher-porche méridional à l’ascension périlleuse : le portail, non visible, conserve d’anciennes peintures, photographiées et classées par l’inspecteur des Monuments historiques Gabriel Ruprich-Robert. Côté sud, la chapelle des fonts baptismaux, datant du XVème siècle, est une magnifique expression architecturale du gothique flamboyant : une mise en valeur la rendra plus accessible. Les XVIIème et XVIIIème siècles sont aussi présents dans le mobilier du chœur avec le maître-autel en bois sculpté et doré, les autels latéraux d’époque Louis XV, divisés mais conservés in situ, que la restauration permettra de restituer. La décoration intérieure peinte et colorée, qui traduit le goût néo-médiéval caractéristique de la deuxième moitié du XIXème siècle, fut réalisée par un artiste peintre local .
Notre-Dame de Natzy
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A la suite d’une guérison supposée miraculeuse, une chapelle fut édifiée sur la butte de Natzy, au nord du village. La construction fut achevée en 1870. Une Vierge en pied, réalisée par le sculpteur clermontois Monbur, fut sculptée en 1869.
La sculpture, en pierre du Gard, fragilisée par les intempéries, fut rapidement remplacée par une statue en fonte, haute de 6, 50 m, exécutée par Chevailler, maître de forge à Tusey, près de Vaucouleurs, dans la Meuse. A partir de 1891, un chemin de croix fut installé entre le chemin de La Tour à Saint-Pardoux et la chapelle. La première croix fut offerte, en 1891, par l’évêque de Clermont, la deuxième par la paroisse de Saint-Pardoux, en souvenir de la mission de 1889, les autres ayant été offertes par différentes familles des paroisses de La Tour, Saint-Pardoux et Chastreix.
En 1892, avec le développement du pèlerinage qui attira très vite une foule nombreuse, un autel et son dais furent aménagés sur une petite terrasse en contrebas de la chapelle. De plan carré, la chapelle est surmontée d’une coupole servant de piédestal à la statue.
- A l’est, se trouve une absidiole semi-circulaire, voûtée en cul de four. Les autres côtés sont percés d’une porte.
- A l’ouest, on peut lire l’inscription "NOTRE DAME DU SACRE CŒUR PPN", au nord, "NATZY MONS SANCTUS", au sud "HOC POTUIT PIETAS LOCI". Le premier étage supportant la coupole est percé de quatre baies avec colonnette et accueille un chapiteau à décor végétal.
L’autel de plein air est de style néo-gothique. Les 14 croix monumentales identiques, sont en fonte avec un décor de lierre.
Le pèlerinage de Natzy a lieu le premier dimanche du mois d’août. Une tradition qui se perpétue même si l’on compte un peu moins de fidèles.
A TRAVERS LA VILLE
Rives de la Burande, site du bourg sur un plateau basaltique couronné d'orgues prismatiques, vue sur la vallée de la Burande et panorama de l'ancien château et de la chapelle Notre-Dame de Natzy. Cascade du Pont-de-la-Pierre, autre cascade. Forêts de sapins et de hêtres. Bois de la Charbonnière, de la Tour, de Gayou. Lac de la Tour d'Auvergne (4 ha).
RESSOURCES
Pâturages, flore sauvage. Bovins, volailles. Coopérative fromagère. Démonstrations de fabrication du Saint-Nectaire(vente à la ferme).
Potée auvergnate. Beignets de sarrasin. Charcuterie. Exploitation forestière. Fabrique artisanale de poupées.
ACTIVITÉS - LOISIRS
Le Lac "Pavillon Bleu des Plages"
Espace aménagé en 1969 au centre d’un équipement de loisirs réparti sur plus de 12 hectares. Il offre été comme hiver un florilège d’activités pour tous les plaisirs et toutes les générations (baignade surveillée, pêche, sports et jeux, balade, repos..) dans un cadre naturel et préservé.
S’insérant parfaitement dans le paysage local, pole touristique incontournable, perle du patrimoine communal, ce lieu accueillant mérite toute l’attention des usagers et de la collectivité chargée de l’entretien. A ce titre, la commune de La Tour d’Auvergne mène une politique durable en faveur d’un environnement de qualité en prenant compte au quotidien le critère environnement dans ses actions de développement économique et touristique (gestion de l’eau, gestion des déchets, gestion de l’environnement, actions de sensibilisation du public à l’environnement...).
La commune poursuit depuis 2010 ses efforts pour protéger et mettre en valeur le plan d’eau et son environnement proche. La municipalité est engagée dans une démarche qualité soutenue par les collectivités partenaires (conseil général et régional). La Tour d’Auvergne sera la 1ere commune à présenter au Préfet le profil baignade. Document guide obligatoire pour assurer la gestion d’une baignade, le profil baignade présente l’état des lieux et recense les risques sanitaires en lien avec les pratiques et les loisirs possibles et propose des actions et des mesures de gestion en fonction du diagnostic et des contraintes environnementales pour assurer une pratique pérenne des loisirs aquatiques.
Tout en veillant à la qualité de l’eau, la commune souhaite diversifier et développer l’offre de loisirs aux abords du plan d’eau, véritable vitrine touristique de notre territoire. Ainsi, un terrain multisports a été installé en 2010, le parcours sportif a été rénové dans le même temps et l’aire de jeux pour enfants a été agrandie...
Autres activités et loisirs...
- Station verte et de sports d'hiver.
- Fête patronale de la Saint-Louis (dernier dimanche du mois d'août).
- Fête de Notre-Dame de Natzy (pèlerinage : 1er dimanche du mois d'août).
- Plage aménagée et camping au lac, pêche. VTT. Centre équestre.
- Ski de fond, ski de descente, ski de fond en nocturne, sorties en raquettes.
- Camping sauvage, gîtes ruraux, maison familiale de vacances, colonie de vacances.
- Groupe folklorique.
■ Visite(s) conseillée(s)
• La Bourboule (7.2km)
Mais aussi...
• Le Plan d'eau de la Tour d'Auvergne : baignade surveillée, pêche, sports et jeux, balade, repos.
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