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MAURS LA JOLIE

Cantal - Auvergne - Rhône - Alpes

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Village de charme surnommée la Nice du Cantal...

FOCUS

DépartementCantal
Code Postal15600
ArrondissementAurillac
Typecommune rurale
Population2300 h. (environ)
Cours d'eauLa Jordanne
Coordonnées GPS44° 42′ 41″ N, 2° 11′ 56″ E
Altitudes moyennes237 m.551 m.
GentilésMaursois / Maursoises
Mairie04 71 49 00 32
Label(s)Ville fleurie***

Ville aux accents méridionaux dont les maisons à colombages et les toits rouges tranchent sur la verdeur de la campagne environnante. Serrée autour de l’Abbatiale Saint-Césaire, vaisseau gothique du XIVème siècle, la cité a conservé la forme d’un cercle presque parfait que lui avaient donné ses remparts. L’Abbatiale renferme le buste reliquaire de Saint-Césaire, chef d’œuvre d’orfèvrerie du XIIème siècle, ainsi qu’un ensemble unique en Auvergne de très belles statues de bois et stalles sculptées.

Maurs, aussi appelée Maurs-la-Jolie, est située sur la rivière La Rance, entre l’Aveyron et le Lot. Elle s'insère dans le bassin de Maurs qui fait partie du territoire de la Châtaigneraie. Le paysage offre un relief de plaine collineuse à la topographie très douce, dans laquelle l’érosion a dégagé un chapelet de buttes témoins, au sommet arrondi ou tabulaire. Le relief peu contraignant, associé à un climat clément, a permis une colonisation précoce par l’homme. L’activité agricole est tournée vers la polyculture et se caractérise encore aujourd’hui par son dynamisme, parmi les plus importants du Cantal. Dans ces paysages agricoles très humanisés, abondamment mis en valeur par une polyculture traditionnelle, alternent prairies et parcelles cultivées (maïs, céréales).

 

HISTOIRE

Les origines et le Moyen-âge

Le nom de Maurs est mentionné pour la première fois en 941, ce qui en fait une des villes les plus anciennes du Cantal. Une abbaye y est alors située, peut-être antérieure à la création de la ville. Maurs devient "Bonne ville" en 1260. Ce titre accordé par le roi Saint Louis signifie que Maurs était dotée d’une municipalité. Cela démontre également son importance, qui en fait un objet de rivalités entre plusieurs seigneurs tout au long du Moyen-âge. Serrée autour de son clocher trapu, la cité a conservé la forme d'un cercle presque parfait que lui avaient donné ses remparts, et qu'emprunte aujourd'hui le "Tour de Ville", un boulevard établi sur des douves qui furent comblées en 1774.

Les Guerres de Religion

Au XIVème siècle, des villes voisines passent aux Protestants, et Maurs s’organise pour se défendre contre le danger d’une attaque. Des troupes supplémentaires stationnent dans la ville, aux frais des habitants, qui réclament une compensation financière. En juillet 1569, après les pillages des villages de Saint Constant et Montmurat, les Protestants forcent la porte de la ville de Maurs, rue de la Cité. Ils y resteront jusqu’en août 1570, date d’un traité de pacification. Mais les Guerres se poursuivent et la ville est reprise en 1577 puis vers 1586 alors qu’une nouvelle épidémie de peste sévit. La situation de la région est alors catastrophique, et la présence des troupes bien après la fin des guerres et l’Edit de Nantes en 1598, continue d’être un poids pour la population.

Les manifestations populaires du XVIIème siècle

L’Ancien Régime est le temps des impositions royales, telles que la taille, ou la gabelle qui est perçue sur le sel. Les Maursois réclament lors des Etats Généraux de 1614, l’autorisation d’utiliser le sel noir de Guyenne, moins cher et moins taxé que le sel blanc de Méditerranée. Ce n’est qu’en 1625 qu’un arrêté du roi le leur permet. La révolte des Croquants partie du Périgord en 1642-1643 va trouver des partisans à Maurs. Les habitants de Maurs sont exaspérés par la lourdeur des impositions, à laquelle s’ajoute toujours la charge énorme de l’entretien des troupes. Ils vont attaquer et piller un régiment de soldats.

Les manifestations populaires du XVIIème siècle

Une nouvelle organisation municipale voit le jour au XVIIIème siècle. Les Edits Royaux de 1764 et 1765 mettent en place un système d’élections pour constituer une assemblée municipale. Du 26 au 28 janvier 1767 eurent lieu les premières élections de la ville de Maurs. Les habitants élurent 12 députés, parmi lesquels seront choisis 6 notables représentant les différentes classes d’habitants (prêtre, avocat, notaire, marchand, laboureur et artisan). Un autre grand changement dans la vie maursoise au XVIIIème siècle, est la suppression de l’abbaye. La crise qui l’affecte est liée à des décisions nationales sur la réforme des monastères. L’avis de suppression est rendu en 1770 mais elle ne sera effective qu’en 1785.
Durant ces années, la municipalité se bat pour conserver ce lieu de ressources et de pratique religieuse. Malgré un procès contre la décision de l’Evêque, les démolitions commencent en 1784. L’église de l’abbaye fut cependant donnée à la paroisse de Maurs et devint l’actuelle église paroissiale. L’ancienne fut utilisée comme magasin à foin, puis vendue après la Révolution.

La Révolution

Comme toutes les paroisses de France, Maurs a rédigé ses cahiers de doléances. Les Maursois y réclament une meilleure répartition des impositions, et critiquent la justice seigneuriale. Maurs est alors l’une des trois villes d’Auvergne, à la croisée du Rouergue et du Quercy. Après la division du territoire français en départements, districts et cantons, Maurs devient chef-lieu de canton. Malgré les évènements nationaux et l’abolition des privilèges, des droits féodaux sont encore réclamés par certains seigneurs du Quercy. Cette situation pousse les paroissiens de Saint Cirgues à se soulever et le 5 janvier 1790, ils viennent demander des comptes à Cavaignac, fermier de ces terres et habitant de Maurs. Voici un des premiers contacts des Maursois avec les insurrections. Dans la région, les émeutes révolutionnaires sont aussi souvent liées aux problèmes de subsistance. Le 3 juin 1790 à Aurillac, la disette de grain provoque des manifestations populaires.

Les grands travaux du XIXème siècle

L’aménagement urbain de Maurs s’améliore. La première fontaine de Maurs date de 1817. Antoine-Benoît Jalenques, le premier maire de Maurs élu en 1790 et qui reprit ses fonctions en 1817, entreprit la réalisation d’une fontaine sur la Grande Place pour pallier le problème de l’approvisionnement de la ville en eau. Une autre fontaine allait être ensuite construite place de la République.
Le Maire proposa également en 1827, la construction d’une halle pour le grain et l’accueil des marchands lors des nombreuses foires de Maurs. Les anciens fossés de Maurs, creusés au moment de la construction de l’enceinte de la cité au XIIIème siècle, furent comblés au XVIIIème siècle. Le tour de ville fut tracé à leur emplacement, perpétuant ainsi la forme ronde de la ville.
Le XIXème siècle fut aussi celui du développement des transports. Alors que la population se déplaçait encore en traîneau ou en calèche, un effort fut porté sur les voies de communication. La "route royale" , qui reliait Clermont à Toulouse, passait par Maurs. La commune lutta en effet pour être sur son itinéraire. Elle y arriva effectivement vers 1840.
La présence de la voie ferrée allait favoriser les échanges, et notamment la commercialisation des châtaignes qui étaient alors produites en masse par les 1200 hectares de châtaigneraie de la commune de Maurs. En 1863, les travaux de construction de la voie ferrée entre Aurillac et Capdenac commencèrent. En 1866, le premier train s’élança de Capdenac et arriva à Maurs, à la vitesse de 40 km à l’heure...

PATRIMOINE CULTUREL

L'écomusée du Truel

Cet ancien moulin à noix et à pomme de 1830, est resté en l’état et est devenu un véritable petit moulin-musée. L’actuel propriétaire, Monsieur Romero, raconte comment fonctionnait le moulin à travers les saisons. Lieux de sociabilité, tous les villageois se rendaient au moulin puisque l’huile de noix a été longtemps l’unique matière grasse utilisée en Quercy. Ils venaient aussi y faire jus de pomme et cidre. La meule de pierre mue par une jument et surtout une monumentale presse à vis de 1830 sont toujours en place. Pressoir pour les pommes et moulin à sel complètent cette jolie collection

PATRIMOINE RELIGIEUX

L’abbatiale Saint-Césaire

Vaisseau gothique du XIVème siècle, d’une rare ampleur, qui fut l’église d’une abbaye de Bénédictins (fondée par des moines venus de l’abbaye de Saint-Géraud à Aurillac et supprimée vers 1780). L'église Saint-Sulpice est appelée couramment église Saint-Césaire, étant le patron de la ville, évêque d'Avignon. Un prieuré bénédictin existait à Maurs au Xème siècle dépendant de l'abbaye Saint-Géraud d'Aurillac. L'église fut remplacée par une église romane construite entre 1065 et 1080 par les moines de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. L'église fut détruite par des bandes de routiers anglo-gascons pendant la guerre de Cent ans.

Elle fut totalement reconstruite à la fin du XIVème siècle. Le chœur date du début du XVème siècle (date de 1406 sur un vitrail disparu représentant Saint-Césaire). Il en est de même pour le portail. Un prix-fait daté du 30 janvier 1426 pour la réparation du clocher permet de préciser la datation de l'édifice qui correspond à l'abbé Pierre V. Le contrat fut été passé par Pierre Costes, maçon de Montsalvy. Au XVIème siècle deux chapelles ont été ajoutées de part et d'autre du chœur. Au sud l'oratoire de deux travées dédié à Saint-Césaire. Au nord la chapelle Saint-Georges. L'église fut saccagée par les protestants vers 1586. Il y eut encore deux campagnes de restauration avant la Révolution : une dans les années 1670, l'autre sous le dernier abbé, Sénezergues. Les bâtiments du monastère furent progressivement abandonnés à partir de 1754 et le monastère supprimé en 1768.
En 1785, il fut prévu de transformer l'abbatiale en église paroissiale. Les bâtiments monastiques furent vendus en 1791 et le cloître démoli. L'église paroissiale Saint-Sulpice détruite pendant la Révolution fut remplacée par l'abbatiale Saint-Césaire. La chapelle Saint-Georges fut démolie en 1805.
A voir absolument : le buste reliquaire de Saint-Césaire, chef d’œuvre d’orfèvrerie du XIIème siècle, un des joyaux de l’art roman, ainsi qu’un ensemble unique en Auvergne de très belles statues de bois et stalles sculptées (XVème, XVIème siècles).

ACTIVITÉS NATURE

- Le Plomb du Cantal, le Puy Mary, Salers, Padirac, Rocamadour, Conques, Saint-Cirq Lapopie…
- Ulm, karting, golf, canoë, kayak, remise en forme...

MANIFESTATIONS ET FESTIVITÉS

- Foire au Matériel Agricole en Avril,
- Fête du Jeu en Avril,
- Les rendez-vous de Maurs - animations d’été,
- Forum des Associations en septembre,
- Rencontres de Métiers d’Art en octobre,
- Marché : jeudi matin (un des 100 marchés de France),
- Les Foires chevalines,
- La Foire à la Brocante,
Dans une campagne préservée, de nombreuses activités : balades pédestres, randonnées équestres, VTT, pêche...

JUMELAGE

Maurs la Jolie est jumelée avec Los Arcos (Espagne).

 

■ Visite(s) conseillée(s)


• Le château de Naucase

23.08.2024

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