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COLONNE DU ZODIAQUE

Église prieurale
Place Aristide Briand
03210 - Souvigny

Contact04 70 43 99 75

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Unique au monde, le pilier roman de Souvigny...

Unique au monde, le pilier roman de Souvigny plus connu sous le nom de Colonne du Zodiaque, est un fut octogonal daté de la seconde partie du XIIème siècle. Il est la représentation du l'Univers ou Macrocosme avec sur ses quatre faces historiées, l'Espace et le Temps. L’Espace est représenté par deux sujets : les Peuples les plus étranges de la terre et les Animaux fabuleux et de l'autre, une seconde paire de sujet avec le Temps avec les mois de l’année et les symboles du zodiaque. Pour les Peuples de la terre, une seule figure personnifie chacun d'eux.

Trois de ces personnages fantastiques se suivent sur la colonne dans l'ordre même qu'a adopté Isidore de Séville : le Satyre, le Sciapode, l’Hyppopode. Emprunté au savoir des anciens, Le Satyre a deux cornes sur le front et des pieds de chèvre. Le Sciapode n'a qu'une jambe, mais cette jambe unique lui permet de courir avec une merveilleuse vitesse ; parfois, il s'étend sur le dos et se sert de son pied comme d'un parasol. À Souvigny, le Sciapode est debout. L’Hyppopode, que l'on rencontre dans les déserts de Scythie, est un homme qui a deux sabots de cheval. Au-dessus de l’Hyppopode, la colonne nous montre un être singulier, que n'accompagne aucune inscription, une sorte de chien qui a des pieds humains. C'est, suivant toutes vraisemblances, un Cynocéphale, l'homme à tête de chien. Les Animaux fantastiques, empruntent aussi à l'antique : la Sirène, qui avec son chant, attire le marin égaré pour le dévoré la nuit, personnifie aussi la tentation et la luxure. Le Griffon, gardien des trésors provient de Perse.

La colonne du Zodiaque a été retrouvée parmi les décombres laissé par les révolutionnaires. Il s'agit d'un fut de colonne octogonale qui, à l'origine, était probablement haut de 3,80 m. Il n'en subsiste que la partie supérieure. La colonne fut datée de la seconde moitié du XIIème siècle. Elle est entièrement sculptée. Les faces historiées alternent avec les faces ornées de motifs constitués d'entrelacs celtisant, de rinceaux, de palmettes, etc. Les faces historiées présentent l'espace et le temps. Il s'agit d'une représentation de l'univers connu à l'époque. Le temps est représenté par les travaux des mois de l'année sur une face et les signes du zodiaque sur la face opposée. Seuls les mois de septembre (vendanges), octobre (les moissons), novembre (labours) et décembre (le repas de Noël) sont présents. Les autres mois étaient sur la partie manquante. Les signes du zodiaque rappellent que l'astronomie et l'astrologie faisaient partie des sept matières étudiées dans le cursus universitaire. L'homme tout en gagnant son pain à la sueur de son front doit lever les yeux vers le ciel pour étudier et acquérir la connaissance.
La Licorne, avec la corne, rejetée vers l'arrière est originaire d'Arabie ou du Moyen-Orient. En bas du pilier, la Manticore constituée d'un corps de lion et d'une tête de sorcière ; elle se nourrit elle aussi de chair humaine... La représentation du temps au travers les mois de l'année et les symboles du Zodiaque permettent de constater que le pilier est tronqué. Seuls les derniers mois et symboles sont présents. L'homme, au centre de l'Univers, cultive son paradis sur terre : les vendanges en septembre, les moissons en octobre les labours en novembre et en décembre, l'homme ne travaille pas, c'est le repas de Noël.

Les symboles du Zodiaque nous rappellent que l'astronomie et l'Astrologie étaient deux des sept matières étudiées pour le cursus universitaire, deux matières libres. Ainsi, l'homme doit gagner son pain à la sueur de son front, mais doit aussi lever les yeux vers la voûte céleste, observer le monde qui l'entoure pour étudier et se remplir de ces connaissances. Octogonal, le pilier possède aussi de merveilleux motifs sur les quatre autres faces : entrelacs celtisant, rinceaux, grecques... Ce pilier, somme de savoir est une représentation de l'Univers avec l'Espace et le Temps et les merveilles du monde. Aujourd’hui encore, les chercheurs sont indécis quant à l’emplacement du pilier, s’il est composé avec la partie manquante d’un seule tenant ou de deux piliers formant une sorte de portail. Son utilisation reste aussi un mystère : gnomon ou support de cadran solaire, base d’un chandelier pascal... Lors d’une précédente exposition au musée de Souvigny, Neil Stratford, spécialiste de Cluny et médiéviste de renommée mondiale, étudiait le pilier. Le résultat de ses recherches est disponible sous forme d’un livret d’exposition au musée et jardins de Souvigny.

HISTORIQUE

L'espace est représenté sur une face par les peuples les plus étranges de la terre et sur l'autre face par les animaux fabuleux. Ces éléments sont représentés dans l'ordre adopté par Isidore de Séville (560-636), évêque de Séville, canonisé en 1598 puis déclaré docteur de l'église, dans son ouvrage " l'Étymologie ". La description de ces êtres fabuleux est issue des récits grecs des IVème et IIIème siècles av. J.-C. et reprit par Pline l'ancien dans son "Histoire Naturelle". Pour les peuples, on trouve le Satyre qui a deux cornes et des pieds de chèvres. Y figure aussi le Sciapode qui n'a qu'une seule jambe lui permettant de courir à une vitesse incroyable. Sa jambe lui sert également de parasol lorsqu'il se couche sur le dos. Il est suivi par l'Hyppopode, homme possédant des pieds de cheval. Figure également sur cette face un homme avec une tête de chien. Aucune inscription n'accompagne cette figure, mais on y reconnait un cynocéphale.

Pour les animaux fabuleux sont représentés la Sirène, le Griffon, la Licorne et la Manticore. La Sirène attire le marin par son chant pour le dévorer à la nuit tombée. Le Griffon originaire de Perse est le gardien des trésors. La Licorne est originaire d'Arabie et la Manticore est constituée d'un corps de lion avec une tête de femme. Comme la Sirène, la Manticore se nourrit de chair humaine. Le prieuré de Souvigny trouve son origine dans la donation que fait Aimard à l'abbaye de Cluny. Aimard est le vassal de Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine et fondateur de l'abbaye de Cluny. Aimard fit don, en 915, à cette abbaye de ses terres de Silviniacum avec une église consacrée à Saint-Pierre. C'est l'abbé Mayeul (4ème abbé de Cluny) qui installa, en 960, des moines sur le site. L'essor du prieuré fut rapide. Il devint l'un des plus importants monastères-fille de l'abbaye de Cluny. L'abbé Mayeul décéda le 11 mai 994 à Souvigny. Sa canonisation, qui survint rapidement après sa mort, contribua à l'essor du site.

En 995, Hugues Capet se rendit en pèlerinage sur sa tombe. L'abbé Odilon qui assura la diffusion du culte de Saint-Mayeul mourut à Souvigny le 1er janvier 1049. Il fut inhumé aux côtés de Saint-Mayeul dans la crypte de l'église prieurale et rapidement canonisé. En 1095, le Pape Urbain II vint leur rendre hommage. Il procéda à la translation des reliques des deux abbés de la crypte dans la nef devant le chœur. Le caveau fit surmonté d'un monument composé des gisants des deux saints. Au XIIème siècle, à l'apogée de son histoire, l'église fut agrandie par un deuxième transept, de doubles collatéraux et d'un chœur avec déambulatoire et chapelles rayonnantes. C'est à cette période que fut réalisée la "Bible de Souvigny", un livre de 400 feuillets et de 32 kg (conservé depuis 1793 à la bibliothèque de Moulins). À partir du XIVème siècle, certains ducs de Bourbon se firent inhumer dans l'église prieurale de Souvigny.

Le prieur Dom Chollet réaménagea le cloitre et l'église à partir de 1432. Il fit détruire l'avant-nef de l'église, stabilisa la tour nord de la façade par un contrefort d'angle et reconstruisit la partie haute de la nef et le chœur. En 1448, débuta la construction de la chapelle neuve. Elle fut achevée en 1456 pour accueillir le tombeau de Charles Ier de Bourbon. Les bâtiments conventuels furent reconstruits entre 1680 et 1732. Du fait des sépultures des Bourbons, la Révolution française n'épargna pas le prieuré de Souvigny. Les révolutionnaires détruisirent les deux flèches de pierre couronnant les deux tours de la façade, le clocher, les vitraux et les gisants des Bourbons et des abbés. L'église dut sa survie à son affectation à la paroisse de Souvigny après le Concordat en 1801. Les bâtiments du prieuré furent vendus comme bien national...

LES FOUILLES

Un sondage, mené en 2001 au milieu de la nef centrale, dans la deuxième travée à l’Ouest du grand transept, a localisé le tombeau des saints Mayeul et Odilon. Les archéologues ont mis au jour un caveau, d’époque romane, établi au-dessus du sarcophage où les deux abbés furent sans doute réunis à la fin du XIème siècle. Les vestiges d’un dispositif antérieur, détruit au XIIème siècle par le creusement du caveau, ont été dégagés en 2002. Les angles du premier monument funéraire, de plan trapézoïdal, qui entourait le sarcophage, étaient formés de longs blocs de grès, disposés en équerre et creusés d’une large rainure dans laquelle s’inséraient des plaques verticales. Ses parois étaient recouvertes d’un enduit peint coloré. L’accès au sarcophage se faisait depuis un grand escalier, situé à l’Ouest. Une barrière de chœur (peut-être une grille de fer forgé) s’appuyait à l’Est du monument funéraire et isolait les moines, des fidèles et de la multitude des pèlerins. On installa aux angles du monument funéraire les quatre supports d’un ciborium (dais monumental) en bois, qui brûla en place lors d’un incendie au milieu du XIIe siècle. Le premier monument démoli fut remplacé par un caveau, bien appareillé, qui présentait, toujours à l’Ouest, une ouverture et un escalier d’accès, aboutissant sur le couvercle du sarcophage. La superstructure romane du tombeau est inconnue, mais elle est contemporaine de la mise en place autour du chœur monastique d’un nouveau chancel monumental, qui n’est autre que le très bel ensemble sculpté dit "tombeau de Mayeul" (milieu du XIIème siècle).

Une transformation majeure eut lieu à l’époque gothique : le caveau fut surmonté d’un haut socle à façade ouvragée sur lequel reposaient les deux gisants polychromes de Mayeul et Odilon. Leurs têtes décapitées, les débris de l’un d’eux et ceux du socle ont servi, entre autres matériaux, à combler le caveau lors de sa destruction en 1793. Avant leur transfert dans l’armoire aux reliques (XVème siècle), des châsses contenant les ossements saints furent placées sur des autels dédiés à Mayeul et Odilon, au Nord et au Sud du monument aux gisants, qui doit être reconstitué à son emplacement d’origine dans les années à venir, après la restauration de l’église. Les travaux qui concerneront dans un premier temps les nefs de la prieurale ont débuté en juin 2006. Parallèlement, les fouilles des sols par une équipe d’archéologues, permuteront avec le déplacement des échafaudages. D’autres recherches furent menées avec succès, avec notamment en mai 2003, la découverte des emplacements des bases des chevets des chapelles Sainte-Marie et Notre-Dame des Avents (XIIème siècle), dans le sous-sol de la salle-basse de la sacristie (1769-1775). En avril 2009, une fouille du caveau de Jean de Rochefort, Bâtard de Bourbon et descendant direct de Saint Louis fut réalisée par Philippe Charlier, Patrice Georges et Audrey Baradat, anthropologue.

Philippe Charlier médecin légiste, anatomo-pathologiste et paléo pathologiste, travailla dans le Service de Médecine Légale. Initiateur et organisateur des colloques internationaux de pathographie à Loches en 2007 et Bourges en 2009, ses travaux ont porté sur l'étude des restes d'Agnès Sorel, de Foulque Nerra III et des reliques présumées de Jeanne d'Arc. Il fut l'invité de presque toutes les émissions de Secrets d'Histoire en 2007 et 2008, dans lesquelles il a essayé d'apporter des réponses à l'Histoire, de part la science. Le Dr. Charlier s'est illustré en identifiant les causes du décès par intoxication au mercure d’Agnès Sorel, la favorite du roi Charles VII.

VISITES


Musée de Pays

Ce musée est aménagé dans les anciennes granges monastiques du prieuré attenant. La collection permanente est consacrée au patrimoine archéologique, monumental et ethnologique du bocage environnant. La pièce maîtresse de la grange sud est la colonne du Zodiaque,  pilier unique au monde sculpté au XIIème siècle. Sont également présentés des fac-similés de la Bible de Souvigny,  des éléments lapidaires, statuaires, chapiteaux, trésor monétaire...

 

 

DATES ET HORAIRES DES VISITES

Visite du musée et du jardin.
Visite commentée de l'église prieurale au départ du musée.
Ouvert du 1er avril à fin novembre de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
(à partir de 13h00 en juillet et août).
Fermé les mardis et le matin des dimanches jusqu'à fin juin et à partir du 1er septembre.

 

■ Visite(s) conseillée(s)


• Le Musée du Pays de Souvigny
• La Ville de Souvigny

Mais aussi...

• Ancienne église Saint Marc : l'église dépendait de l'ancien diocèse de Clermont et du prieuré de Souvigny. Elle fut désaffectée à la Révolution,
• Château de Chéry : édifice situé dont la construction date du XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles, (propriété d'une personne privée),
• Château de la Viveyre : XVème, XVIIème et XVIIIème siècles,
• Château des Chaulets: construit de 1780 à 1789. Eléments protégés MH : les façades et les toitures (inscription par arrêté du 30 décembre 1976),
• Maison des Voûtes,
• Prieuré Bénédictin : Cours Jean Jaurès à Souvigny. 2ème moitié XVIIème siècle ~ XVIIIème siècle.

28.07.2022

 

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