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BESSAY SUR ALLIER
Ville du département de l'Allier

Code Postal : 03340 - Population : 1 357 h. (environ)
Altitudes moyennes :209 m. -271 m.
Habitants : Bessaytois et les Bessaytoises
MairieTéléphone04 70 43 00 49

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Dès l'époque gallo-romaine, Bessay connait une occupation importante ainsi que l'atteste les vestiges d'un oppidum et le passage d'une voie romaine vers le lieu dit "Les billards", au Moyen-âge, la paroisse était groupée autour de l'église. Une chartre de 1096 évoque la présence d'un officier rendant la justice au nom des seigneurs de Bourbon. En 1105, un prieuré est signalé à Bessay en tant que dépendance du prieuré de Saint-Pourçain. L'installation au milieu du XIIIème siècle de Guillaume de Bourbon, fils d'Archimbault VIII, issu de la branche dite de Bessay favorise le développement de la commune. Au pied de la Motte Saint- Paul, siège du château et de la chapelle seigneuriale, détruits depuis, un faubourg se constitue.

La présence dès le XVIIème siècle d'un régisseur agricole atteste l'implantation d'un relais de poste qui confirme l'importance de Bessay, par ailleurs placé sur le trajet des itinéraires royaux. La paroisse devient commune à la révolution et acquiert sa configuration définitive en 1802 par sa réunion avec la paroisse de Neuglise et l'adjonction du Roussat. Bessay devient Bessay-sur-Allier par décret du 3 avril 1955.

HISTOIRE

Depuis les temps les plus reculés, Bessay était une place forte ou ville fortifiée ou oppidum, selon l'expression latine. Deux voies romaines se croisaient sur le territoire de Bessay : l'une, venant d'Yzeure, prenait au vallon des Billards la direction de Saint-Gérand-de-Vaux après avoir franchi le Luzeray/Luzerai sur un pont de bois, l'autre partait de Chapeau pour aboutir au château de Paray et au port de « la Jolivette » sur la rivière Allier. Il est probable que Jules César ait fréquenté ces voies au cours de la 7ème campagne des Gaules en l'an 52 avant Jésus-Christ. En effet, son armée et celle de Vercingétorix s'observaient de chaque côté de l'Allier. Les Gaulois avaient détruit les ponts et César avait établi un camp (lieu-dit "camp des Romains") dans les environs de Bessay pour aller réparer le pont de Donobrium, aujourd'hui Châtel de Neuvre.
Les archives de la Société d'émulation du Bourbonnais datées du 27 mars 1874 précisent qu'à la suite de travaux réalisés par un horticulteur sur un grand terrain loué à la commune, des vestiges d'habitations gallo-romaines venaient d'être mis au jour. On y avait retrouvé quantité de tuiles à rebords et imbriquées, de fragments de statuettes et d'animaux en terre blanche, des spécimens de vases ainsi qu'une anse d'amphore estampillée ACVT provenant des officines de potiers du Larry à Toulon-sur-Allier. On y retrouva aussi un goyard et une pièce de monnaie en bronze (à tête casquée). Ces habitations étaient établies dans le val d'Allier sur la rive droite du ruisseau le Luzerai.

Les sires de Bourbon à Bessay

Avec Yzeure, Bessay dut être un des premiers lieux occupés par les sires de Bourbon qui vinrent s'installer sur les vestiges de l'ancien château féodal. En effet, dès l'an 1096, une charte signale un officier qui y rendait la justice au nom des sires de Bourbon, et dans lequel il convient de voir le précurseur des juges-châtelains qui se succédèrent à Bessay jusqu'à la Révolution.
Vers le milieu du XIIIème siècle, Guillaume Ier de Bourbon (fils d'Archambaud VIII) vint s'y fixer, fondant ainsi la branche des Bourbon de Bessay. Celui-ci épousa en 1270 Isabeau de Courtenay (fille de Guillaume, chevalier et seigneur de Champigneulles, et de Marguerite de Bourgogne). En mars 1261, il accorda la charte de coutumes et de franchise aux manants et habitants de Bessay. Par un bail de 1280, il afferma pour quatre ans les droits de péage sur la rivière Allier moyennant la somme de 1 400 livres. Guillaume Ier mourut le 15 novembre 1288. Lui succéda son fils Guillaume II, époux de Mathilde de Montgascon, qui décéda en 1316 et après la mort de son propre fils, Guillaume III, sans descendance, le château retourna à la branche ducale des Bourbons.

En 1317, Jeanne de Bourbon reçut le château de Bessay en dot, à l'occasion de ses fiançailles avec Jean de Châtillon. Toutefois, le mariage n'eut pas lieu. Jeanne épousa en 1318 Guy VIII, comte de Forez, et conserva sa dot. Ce dernier acquit de Perrin de Marcy, seigneur de la Motte, le droit de Leyde qu'il possédait sur les bouchers, boulangers, cordonniers et tanneurs de Bessay. Après la mort du comte de Forez en 1360, lui succéda son fils Louis, qui fut tué au cours de la bataille de Brignais en 1362. Jeanne de Bourbon, qui mourut en 1402, presque centenaire, avait fait donation du château de Bessay à son neveu direct et petit-fils par alliance, Louis II de Bourbon. Bessay redevint alors partie intégrante du duché de Bourbon. En 1486, au moment de partir en guerre, le duc Jean II de Bourbon jugea prudent d'enlever les reliques conservées dans la chapelle de la Motte Saint-Paul et de les confier à cinq notables de Bessay...

PATRIMOINE RELIGIEUX

La paroisse de Bessay

Elle était peu étendue et groupée autour de son église, de son prieuré et de sa maison Dieu ou hôpital. Tout près de l'église, au midi, existait un point plus élevé, d'une grande importance militaire pour la défense locale : La Motte Saint-Paul. C'est en effet, sur cette butte entourée de fossés larges, profonds, remplis d'eau et alimentés par le Luzeray, qu'au Moyen Âge se dressait le château fort avec sa chapelle seigneuriale. Au pied de la Motte Saint-Paul, s'élevait un véritable faubourg avec de nombreux artisans de tous métiers. Cette chapelle a été dédiée à l'apôtre Paul, car elle contenait diverses reliques d'importance, dont un os du genou et un os du pouce droit du saint.

La paroisse de Neuglise

Bessay ne se limitait pas seulement à son bourg et à son église. En effet, se rattachait à notre paroisse celle de Neufglise/Neuglise/Neuglize et la Collecte du Roussat. La paroisse de Neufglise était très étendue. Elle comprenait tous les domaines actuels s'étendant du château de Hauterive à celui de Bellevue et du château de Paray au bois de bord. Entre le château des Roux et celui de Hauterive, un peu au-dessous du domaine des Billards, existait autrefois un petit Prieuré avec chapelle et terres. Le tout dédié à saint Georges. Ce prieuré avait été fondé comme la paroisse de Neufglise, par les chanoines réguliers de l'abbaye Saint-Gilbert de Neuffontaines vers la fin du XIIème siècle. En effet, vers 1188, une colonie de religieux vint se fixer sur les bords du Luzeray. Arrivés là, leur premier soin fut d'y planter la croix en signe de possession (croix de fondation), et d'y bâtir une chapelle en bois avec des cellules. Ces granges monastiques qui donnèrent par la suite naissance à maints villages et hameaux étaient, quoique pauvres, parfaitement organisés. Chacune d'elle avait en plus de sa chapelle : dortoir, chauffoir, réfectoire, forge, tannerie, moulin à huile et à farine. Et dans le cas de Saint Georges, les religieux avaient monté une maillerie aux Simonins pour fouler le drap et les étoffes. Car là seulement existait une terre à foulon, sorte d'argile à dégraisser le lainage. Cette grange du Luzeray devint un prieuré florissant et connut durant plusieurs siècles une ère de prospérité. En 1535, quand François Ier leva des subsides pour ses guerres, le prieuré fournit une taxe plus lourde que celle de Bessay : il était donc plus riche que la paroisse. Mais vers la fin du XVIIème siècle, Saint Georges déclina rapidement et quand la révolution éclata, il fut réduit à sa plus simple expression : la chapelle et trois pièces de terre. La révolution confisqua l'ensemble, qui fut affermé au tenancier de l'hôtel des trois pigeons à Bessay. En 1791, le tout fut vendu aux enchères pour 5 075 livres au châtelain de Hauterive. Mais ce dernier, appréhendé comme père d'émigré, fut jeté en prison, et dépouillé de tous ses biens qui furent vendus.

Aujourd'hui il ne reste qu'un champ du domaine des Billards, qu'on appelle fonds du ris. La paroisse de Neufglise était avant la révolution un centre de vie et d'activité. Outre les deux voies romaines qui s'y croisaient, il existait un port au bord de la rivière Allier : le port de la jolivette. Celui-ci connaissait une intense activité. En effet, par ces voies de communication, arrivaient sans cesse des rouliers (navire de charge) transportant du bois et des Bouviers conduisant leur chars. La rivière Allier offrait à ces marchandises un moyen de transport facile et économique. Neufglise souffrit tout particulièrement de la révolution. L'église fut rasée, le presbytère et les biens vendus à l'encan. L'église fut ensuite débaptisée et pris le nom de Montcailloux. La Collecte du Roussat (enclave de la paroisse de Chemilly en raison du déplacement du cours de la rivière Allier) quant à elle, fut annexée à Bessay par arrêté de Fouché en 1793.

Église Saint-Martin

Bâtie successivement aux XIème et XIIème siècles par les bénédictins, elle porte le nom de l'apôtre des Gaules, saint Martin. Cet ancien officier de l'armée romaine, né en 316, ordonné prêtre en 371, devint évêque puis archevêque de Tours. Leroy de la Marche affirme que la fondation de ces églises tient, ou au passage du Saint, ou à une relique apportée de son tombeau. Elle possède un clocher avec faisceaux de colonnettes caractéristiques du début du XIIIème siècle, un chevet plat à trois étroites baies (pouvant être un rappel de la trinité). Un vitrail de la chapelle nord, daté de 1868, représentant saint Martin, est l'œuvre de François Burnel, né à Moulins. Le tympan de la porte principale représente un agneau au milieu des loups, a été offert par la famille princière polonaise, qui séjourna au château de Chaugy de 1852 à 1862. Il fait allusion à la situation politique de la Pologne partagée entre ses deux puissants voisins.
À l'intérieur, une statue en bois polychrome et doré de Saint-Martin datée du XVIIIème siècle. Les fonts baptismaux sont ornés de tête de pierre des XIIème et XIIIème siècles, toujours visibles. Ce bénitier en pierre provient de l'ancienne église paroissiale Saint-Didier de Neuglize/Neuglise et date également du XIIème siècle.

VESTIGES HISTORIQUE

Château de Paray

Sur une motte féodale, il y avait Paray, une maison fortifiée du XIIIème siècle qui se transforma en château, au fur et à mesure des successions et en particulier par la famille Béraud de 1625 à 1628. C'est un logis au corps rectangulaire, avec deux tourelles carrées, porte à linteau avec cartouche aux armes des Béraud, lucarnes de pierre sculptées, briques bicolores en losanges, deux pavillons aux angles de la cour avec lanternon de 1861 et parc boisé. À l'intérieur, belle cheminée représentant Cérès et Bacchus. Beau plafond à la française d'époque et dallage de marbre. Ce château passa aux mains de maintes familles, dont le premier président au Présidial d'Auvergne à Riom : Jacques Amable Rollet D'Avaux. Riche seigneur. Il fut en butte à l'envie et à la haine et en 1793, signalé comme accapareur, fut arrêté avec sa femme. L'instruction révéla qu'il était en correspondance avec des émigrés, qu'il pourvoyait aux besoins des prêtres insermentés, recevait et faisait connaître les Bulles pontificales et les manifestes des princes. Conduits à Paris, ils furent traduits devant le Tribunal révolutionnaire sur les réquisitions de Fouquier-Tinville le 14 floréal an II (13 mai 1794). Ils furent condamnés à mort et exécutés le même jour. Les propriétés furent confisquées et vendues comme biens nationaux.

PATRIMOINE NATUREL

La réserve naturelle nationale du val d'Allier créée en 1994 et dont une partie se situe sur la commune de Bessay.

VESTIGES DISPARUS

Outre un château féodal et sa chapelle, Bessay possédait trois édifices :

Le prieuré de Bessay, qui dès 1105, figurait parmi les dépendances du prieuré bénédictin de Saint-Pourçain, membre lui-même, de la puissante abbaye de Tournus. Les religieux de ce prieuré étaient chargé de desservir l'église paroissiale. Puis, comme souvent vers la fin du XVIème siècle, fut établi un prieur-Cure. Ce prieuré se situait vraisemblablement dans le voisinage de l'église dédiée à saint Martin. Le prieuré de Bessay était encore mentionné dans un pouillé du diocèse de Clermont au XVème siècle.

Le second établissement était l'hôtel-Dieu de Bessay qui occupait à peu près l'emplacement de la cure actuelle (en face de l'église Saint-Martin). Un plan de la fin du XVème siècle, indique cet hôtel-Dieu aux alentours du déversoir du moulin Martin. En 1488, Jacques de la Tour, écuyer, était maître et gouverneur de l'hôtel-Dieu de Bessay, et cette charge existait encore en 1569. L'hôtel-Dieu de Bessay disparut par ordonnance royale de 1693, qui le réunit à l’hôpital général de Moulins.

Le troisième édifice était la Poste Royale. Celle-ci est mentionnée dès 1553. Dès le début du XVIIème siècle, un régisseur était chargé d'entretenir les bêtes de somme nécessaires au transports : c'est-à-dire le précurseur des futurs maîtres de poste. Ce bâtiment était installé dans le vieux logis du Cheval Blanc. En 1692, le logis fut agrandi et on pouvait lire l'inscription "bureau des vélocifères". La Poste Royale fut transportée successivement : en 1784 à l'ancienne auberge Notre-Dame, puis sous la Restauration dans les vastes bâtiments construits par le propriétaire du château de Paray, qui devinrent l'hôtel du Commerce.

 

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10.02.2022

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