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ÉGLISE SAINT-JULIEN

Saulcet - Allier

Auvergne- Rhône Alpes

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FOCUS

DépartementAllier
LocalitéSaulcet
Code postal03500
Adresseplace de l'Église
ÉpoqueXIIème et XIIIème siècles
Styleroman
CulteCatholique
DiocèseDiocèse de Moulins
ParoisseParoisse Saint-Vincent
Protectionclassée au titre des M.H le 10 avril 1929
Contact06 09 59 89 50

Église romane constituée d'une nef de trois travées, d'un abside rectangulaire, de chevets plats et d'une flèche en pierre du XIVème siècle. Son porche en bois couvert, le caquetoire, date du XVème siècle. Les chapiteaux des colonnes de la travée orientale sont ornés de têtes émergeant de larges feuilles plates (XIIème siècle).

Des peintures murales découvertes en 1927 sont datées entre les XIIème et XVème siècles et couvrent une grande partie de l'édifice. Elles représentent notamment une Vierge triomphante, l'Annonciation, la nativité... (classé monument historique). à l’extérieur par son caquetoire et sa flèche octogonale en pierre, à l’intérieur, par la variété de ses peintures autant que par leur qualité. Cette variété va de la peinture populaire assez grossière au décor le plus raffiné en passant par toutes sortes d’exvoto. Fait exceptionnel, la majeure partie des murs et des voûtes est décorée, ce qui confère à Saint-Julien un caractère tout à fait singulier.

 

ARCHITECTURE

- Le chevet est orné d'une Crucifixion.
- L'absidiole nord est consacrée à la Vierge : l'Annonciation, la Nativité.
- L'absidiole sud raconte la vie de saint Nicolas qui délivra trois jeunes filles que leur père voulait livrer à la prostitution ; une autre scène montre saint Louis (qui était venu en Auvergne pour le mariage de son fils aîné le futur Philippe le Hardi avec Isabelle d'Aragon en 1262).

Le bas-côté sud présente :

- la légende du pendu dépendu, tiré des miracles de saint Jacques,
- un jeune homme, en partance pour Saint-Jacques-de-Compostelle, accusé à tort d'avoir séduit la fille d'un aubergiste, avait été condamné à la pendaison ; mais saint Jacques le soutint, et ses parents le retrouvèrent en vie à leur retour du pèlerinage,
- l'histoire de saint Martin qui donna la moitié de son manteau à un pauvre,
- la fondation de l'église de Saulcet,
- le Christ en majesté.

Le bas-côté nord est orné :

- du Christ en majesté,
- des apôtres,
- d'anges musiciens,
- d'un homme vêtu d'un pourpoint,
- d'un monstre.
La nef offre une scène moralisatrice avec "le dit des trois morts et des trois vifs" (1), rappelant l'égalité de tous devant la mort, quelque soit l'âge et la condition sociale.

ÉQUIPEMENTS ET SERVICES

- Aire de jeux,
- Bar,
- Sanitaires,
- Défibrillateur,
- Salle de réunion,
- Parking à proximité.

TYPES DE VISITES

- Visites individuelles et groupes libres et guidées,
- Groupes acceptés.
- Autre contact : 06 81 19 83 83

DATES ET HORAIRES DES VISITES

L'église est ouverte toute l'année de 10h à 18h.
Visite libre avec document.
Audio guide à partir d'un Smartphone ou guidée sur demande.

 

(1) À partir du XIIIème siècle, plusieurs manuscrits relatent la "rencontre des trois vifs et des trois morts". Trois vivants (généralement des nobles) tombent en chemin sur trois cadavres (des ecclésiastiques ou des nobles). Ceux-ci sont terrifiés par cette rencontre. Les morts s'adressent aux seigneurs en les exhortant à se repentir :
- "Tel je fus comme tu es, et tel que je suis tu seras / Richesse, honneur et pouvoir sont dépourvus de valeur au moment de votre trépas.".
Tel est le sujet commun de poèmes français, allemands, latins, italiens ou anglais.

Pour certains, cette légende, aussi nommée "dit" ou "rencontre", serait d'origine byzantine ou musulmane. Les adeptes de cette théorie soulignent les similitudes existant entre certains contes ou paraboles d'Orient et certains poèmes français. Pour d'autres, la légende serait née en Europe, plus précisément en France ou en Italie du Sud. Là aussi, l'origine est sujet à controverse... Si l'on considère qu'il existe 20 manuscrits français sur le dit, dont trois datent de la fin du XIIème siècle et douze du XIVème siècle, et que les versions étrangères (quatre en allemand, deux en latin, une en italien et une en anglais) datent au mieux du XIVème siècle, il serait logique d'élire la France comme pays d'origine. Cependant, les historiens de l'art ne s'entendent pas à savoir si ces manuscrits sont arrivés avant ou après les peintures murales. En effet, il existe aussi toute une controverse sur la datation de certaines fresques, comme celle de Melfi en Italie et les fragments d'Avignon, de Metz et du Mont St-Michel en France.

Sur papier, les premières illustrations accompagnant les poèmes sont plutôt simples. Trois morts, à l'attitude statique, se dressent sur le chemin de trois seigneurs qui voyagent à pied. Ceux-ci ne semblent guère horrifiés par cette rencontre macabre. La présence d'un faucon indique qu'ils sont à la chasse, comme dans cette illustration d'un poème de Baudoin de Condé (vers 1285). Avec le temps, la scène évoluent. Dans le Psautier de Bonne de Luxembourg (vers 1340), les nobles sont à cheval et les morts se tiennent debout dans des tombes et ils représentent trois stades différents de décomposition. Les œuvres ci-dessus illustraient des poèmes. Cependant à partir du XVème siècle, la rencontre des trois vifs et des morts se retrouvent davantage dans les livres d'heures, ouvrage de dévotion privée. Leurs succès contribuent à faire évoluer ce thème. Dans certaines illustrations vivants et morts partagent le même décor, un simple calvaire marquant la frontière entre les deux mondes. Ce bas-de-page des funérailles de Raymond Diocrès provenant des Très Riches Heures du Duc de Berry Heures du Duc de Berry (vers 1485, image à droite) le démontre. Mais cette frontière n'est pas toujours respectée: dans le Livre d'Heures à l'usage des Bourges (vers 1460), les cadavres surgissent de leurs tombes pour bondir sur les vivants. Dans le Livre d'Heures flamand (vers 1500), les morts sont armés de lances et assaillent les trois vivants, parmi lesquels se trouve une femme! Enfin, le Livre d’Heures à l’usage de Rome (fin XVème siècle) montre une scène d'une rare violence: un cadavre portant une tombe s'apprête à occire un chevalier désarçonné d'un coup de lance. Ces trois derniers exemples montrent à quel point certains artistes prenaient des libertés avec le thème du "dit des trois vifs et des trois morts".

Bien entendu, on trouve aussi cette légende peinte "al fresco" dans des églises, soit pour accompagner des danses macabres comme celles de Paris, de Meslay-le-Grenet, de Kermaria ou de La Ferté-Loupière, soit en solo. à elle seule, la France a recensé 92 fresques de ce genre. Il en existe aussi en Angleterre (58), en Italie (16), en Allemagne (13), en Suisse (4), au Danemark (4), aux Pays-Bas (4), en Espagne (2), en Irlande (1) et en Suède (1).

Le "dit des trois vifs et des trois morts" a de nombreux points communs avec la danse macabre. Toutefois, il ne faut pas conclure qu'il en est un précurseur. Certes, ces deux genres artistiques offrent un dialogue entre vivants et morts et une division en classes sociales. De plus, ils rappellent au peuple que tous les humains, même fortunés, sont soumis à la mort; et ce, par un violent effet de contraste entre la magnificence des vivants et l'abomination des cadavres putrides. Cependant, il existe une nuance importante dans la philosophie des deux œuvres. Avec les danses macabres, le glas a sonné et tous doivent joindre la danse: il est trop tard pour se repentir. Dans le "dit des trois vifs et des trois morts" (à l'exception de quelques œuvres originales où les nobles se font attaquer), les macchabées incitent les vivants à faire acte de contrition.

Crédit texte: Patrick Pollefeys


Édifice classé au titre des monuments historiques le 10 avril 1929.

 

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