FOCUS |
Département | Allier |
Localité | Malicorne |
Adresse | Route de Doyet |
Code postal | 03600 |
Coordonnées GPS | 46.3022232 N, 2.7818589 E |
Époque | Fin du XIIème - début XIIIème siècle |
Style | Roman - gothique |
Culte | Catholique |
Diocèse | Moulins |
Paroisse | Sainte Famille |
Protection | Classement au titre des M.H en 1932 et 1939, puis inscrit en 2004 |
Contact | 04 70 64 90 06 |
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Ancienne église prieurale et seigneuriale, l’église Saint-Préjet est construite à la fin du XIIe – début du XIIIe siècle, appartenant à la fin de l'époque romane et au début du gothique. Un portail polylobé marque l’entrée. Le clocher a été reconstruit en 1884 suite à la disparition du précédent. A l’origine, l’église de Malicorne dépendait, tout comme celle de Sazeret, de l’ancien diocèse de Bourges. L’église Saint-Préjet tient son vocable de saint Priest qui fût évêque de Clermont au VIIème siècle (665-676). Elle relève du prieuré bénédictin de Notre-Dame de Montluçon et aurait eu pour origine une chapelle castrale située dans un château détruit dès le XIIème siècle par les Anglais. Il semble que le chantier de l’église Saint-Préjet ait été mené rapidement, sans doute plutôt au début du XIIIème siècle plutôt qu’à la fin du XIIème siècle si on se réfère par exemple au caractère très achevé de certains crochets plus proches de ceux de la Nef de Notre-Dame de Paris que ceux du Chœur.
Les rares références historiques qui font écho d’une destruction du château à la fin du XIIème siècle font sans doute allusion aux retombées des luttes qui mirent aux prises les troupes de Philippe-Auguste ou de ses représentants avec les "anglais aux portes du Berry".
Cette ancienne église prieurale et seigneuriale, possède un remarquable porche en plein cintre polylobé aux influences arabisantes. Frère de tous les autres porches polylobés qui jalonnent la route des pèlerins de Saint-Jacques, celui-ci est festonné de six écoinçons sculptés. Les murs gouttereaux et le chevet sont agréablement couronnés de modillons sculptés. L'église abrite une Pietà1 de bois peint du XVIème ou XVIIème siècles représentant la Vierge des Douleurs (Notre-Dame d’Urciers) tenant sur ses genoux le corps de son fils. L'église en grès rouge datant du XIIème siècle, de style roman, fut construite dans l’enceinte même du château fort disparu, déjà signalé en ruine en 1569. La nef, composée de quatre travées est flanquée de bas-côtés, se termine par une abside à cinq pans à l’Est, et par deux absidioles en hémicycle. Il faut noter l’absence de transept. Des modillons variés à masques et à copeaux soutiennent les corniches des murs latéraux et celles du chevet. Le pignon de la façade est percé d’un porche plein cintre avec tympan polylobé, classé monument historique depuis 1939. Les pendeloques sont terminées par des têtes grimaçantes. Les arcs reposent sur des colonnes à chapiteaux sculptés.
L'éclairage nocturne est un spectacle à ne pas manquer.
CHRONOLOGIE HISTORIQUE
La chronologie historique donne une idée du contexte environnemental :
- XIIème siècle : occupation du site attestée par la présence d’un château jusqu’à sa destruction fin du XIIème siècle.
- Début du XIIIème siècle : construction de l’église Saint-Préjet de Malicorne.
- XVème siècle : renforcement des contreforts autour de l’édifice.
- 1884 : Remplacement du clocher primitif dominant la croisée (clocheton de charpente) par un clocher de pierre formé d’un étage ajouré, surmonté d’un clocheton.
- 1932 : Classement des façades par arrêté du 5 octobre 1932.
- 1939 : Classement de l’église (à l’exception de l’étage supérieur du clocher, la couverture et le clocheton) par arrêté du 13 juin 1939.
- 1941-1955 : Remise en état des maçonneries, assainissement du pourtour, révision de la couverture et de la charpente ; déplacement d'une ligne électrique ; vitraux et grillages ; installation de vitraux pour l'obturation des fenêtres; réfection des couvertures.
- 1943 : Travaux de modification et de remise en état des installations électriques.
- 1980 : Restauration de la charpente de la flèche.
- 1984 : Projet de démolition de la Sacristie.
- 2004 : Arrêté du 29 décembre de protection par inscription au titre des Monuments Historiques des parties hautes du clocher, à l’exclusion du reste déjà classé.
ARCHITECTURE
Le plan orienté sur un axe Sud-ouest / Nord-est comprend :- une nef, longue de trois travées, composée d’un vaisseau central vouté sur croisées d’ogives, flanqué de bas-côtés ;
- un faux transept confondu avec le chœur dont la croisée barlongue sert déjà de sanctuaire. Voûtée d’ogives, cette croisée porte le clocher et se termine par une abside à trois pans, voutée en cul de four. Chaque bras poursuit les bas-côtés de la nef et forment chapelles orientée, terminée par une absidiole qui encadre l’abside du chœur au chevet.
La façade Occidentale est percée d'un porche plein cintre avec tympan polylobé, aux influences arabisantes. En effet, analogue à d’autres porches polylobés qui jalonnent la route des pèlerins de Saint-Jacques, celui-ci est festonné de six écoinçons sculptés.
De puissants contreforts épaulent les murs gouttereaux. Ces derniers, jusqu’au chevet, sont couronnés de modillons sculptés et variés à masques et à copeaux qui soutiennent les corniches d’amortissement des toitures de tuile canal.
Les intérieurs
A l’intérieur, les arcs reposent sur des colonnes à chapiteaux sculptés. L'édifice abrite une Piéta de bois peint du XVIe ou XVIIe siècle représentant la Vierge des Douleurs tenant sur ses genoux le corps de son fils : Notre-Dame d’Urciers.
Le Clocher
Il a été reconstruit en 1884, suite à la disparition du précédent. De plan rectangulaire, l’ouvrage présente d’abord deux niveaux d’élévation construits en maçonnerie que sépare un premier bandeau horizontal. Le niveau supérieur abrite la chambre des cloches, les petits côtés Nord et Sud sont percés de baies géminées ; les grands pans Ouest et Est sont percés de double baies géminées, chaque baie étant clôturée d’abat-sons. Un deuxième bandeau horizontal ceinture la chambre des cloches à mi-hauteur des baies. Au milieu de chaque pan, dans l’axe donné par les baies géminées, un cadran donne l’heure à la cité. Au-dessus d’un égout saillant se développe la toiture. Il s’agit d’un clocher à pavillon surmonté d’une lanterne octogonale et ouvragée, coiffé d’une flèche de charpente dont la déformation naturelle accuse un léger tors. La toiture est habillée en essente ou bardeaux de châtaigner. La lanterne est habillée en plomb...
ÉQUIPEMENTS ET SERVICES
- Parking voitures et autocars,
- Accessible aux personnes à mobilité réduite.
VISITES
La façade ouest est percée d'un magnifique porche en plein cintre. Frère de tous les autres porches "polylobés" qui jalonnent la route des pèlerins de Saint-Jacques, celui-ci est festonné de six écoinçons sculptés. Les murs gouttereaux et le chevet sont agréablement couronnés de modillons sculptés. L'église abrite une Piéta de bois peint du XVIème ou XVIIème siècle représentant la Vierge des Douleurs tenant sur ses genoux le corps de son fils.Ouvert toute l'année de 9h à 12h et de 14h à 18h (visite libre avec document).
- Groupes acceptés,
- Visites individuelles libres et guidées,
ACTIVITÉS
- Concerts.
LANGUE(s)
PARLÉE(s)
L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1932 et 1939, puis inscrit en 2004.
1 - Pietà : la Pietà, ou Vierge de Pitié, est un thème artistique de l'iconographie de la peinture chrétienne représentant la Vierge Marie en Mater dolorosa, mère pleurant son enfant qu'elle tient sur ses genoux, en l'occurrence Christ descendu mort de la Croix avant sa mise au tombeau, événement placé avant sa Résurrection, précédant son Ascension.
■ Visite(s)
conseillée(s)
• La ville de Montluçon (19 km.)
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