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JARDIN BOTANIQUE

5, Route du Chambon
43520 ~ Mazet Saint-Voy
(Altitude : 1100 m.)

Contact 04 71 65 07 32

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Au Mazet Saint-Voy, à côté de la halle fermière, ouvrez la porte du jardin botanique. Le jardin montre tout son charme à chaque nouvelle saison. En 1h30 de visite, la botanique n’aura plus de secret pour vous ! Le jardin est complété par un sentier botanique/patrimoine (18 bornes) qui présente les plantes in situ et donne des indications sur certains points caractéristiques du petit patrimoine rural. Jardin botanique présentant des plantes de l'étage montagnard (450 actuellement recensées) identifiées par un écriteau. La plante est la plupart du temps détourée et présentée dans une placette. Plusieurs milieux, zone humide, coteau, prairie, étang...
Le jardin est complété par un sentier botanique/patrimoine (18 bornes) qui présente les plantes in situ et donne des indications sur certains points caractéristiques du petit patrimoine rural.

C’est en 1987 qu’a été créé le Jardin botanique, sur un terrain communal inutilisé de 1,7 hectares. Ce terrain situé au centre du village en bordure d’un petit ruisseau ne tentait pas les promoteurs immobiliers pour diverses raisons et notamment les risques d’inondation. En revanche, la configuration très variée du terrain, comportant une côte sèche, un boqueteau d’aulnes, une vaste prairie et des zones marécageuses, se prêtait parfaitement à l’installation d’un jardin botanique. Le Jardin a donc été aménagé progressivement depuis sa création et cela grâce aux efforts de la municipalité du Mazet qui en assure l’entretien, et grâce aux bénévoles de l’association "Environnement et Patrimoine du Mazet", à qui est confiée la gestion.

À l’origine, l'idée était de regrouper les plantes spontanées les plus importantes ou les plus courantes de la région, c’est-à-dire les plantes ubiquistes, celles que l’on rencontre partout et auxquelles, de ce fait, on ne prête guère attention, mais aussi et surtout les espèces caractéristiques de ce que les botanistes appellent l’étage montagnard, étage qui se situe approximativement entre 900 et 1600 mètres d’altitude Mais il s’est rapidement avéré qu'il n'était pas possible de se limiter au projet initialement défini ; en effet, que fallait-il entendre par la région ? On ne pouvait se limiter au plateau Vivarais-Lignon (où est précisément situé le Mazet), au risque d’éliminer tout le massif du Mézenc. La région ne pouvait pas non plus être comprise comme l’entité administrative désignant l’Auvergne, ce qui aurait éliminé le département de l’Ardèche.

Enfin, se limiter à l’étage montagnard (puisque le Mazet est situé à 1000 mètres d’altitude) aurait privé d’espèces de l’étage supérieur, l’étage subalpin (1600-2300 m), peu représenté il est vrai, mais figurant tout de même sur quelques sommets (dont le Mézenc) dépassant les 1600 mètres. Pour toutes ces raisons, nous avons donc décidé d’installer dans le Jardin le plus grand nombre de plantes provenant d’une large zone incluant notamment le Mézenc et la Haute-Ardèche. L’expérience nous montra en outre qu’il fallait se garder d’exclure certaines plantes au prétexte qu’elles n’auraient pas pour origine la zone ainsi définie. Sinon, nous aurions dû exclure bien des espèces venues d’ailleurs comme, par exemple, les espèces forestières utilisées dans des essais de reboisement et même les Epicéas ou les Mélèzes naturalisés chez nous mais qui, on le sait, n’existaient pas à l’origine dans le Massif central.

C’est donc une flore très variée que l’on trouve actuellement dans le Jardin botanique du Mazet, flore spontanée mais aussi subspontanée ou parfois encore espèces cultivées dans des jardins particuliers et présentant un certain intérêt. Puis, récemment, nous avons implanté dans le Jardin des espèces d’origine alpine qui n’existent pas à l’état spontané dans nos régions, comme le Rhododendron ferrugineux, la Gentiane de Koch ou encore le Pin arolle.

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On peut bien sûr se demander à quoi peut servir un Jardin botanique. Sans insister sur l’intérêt économique de cette réalisation (le Jardin attire des touristes dans le village), ce Jardin botanique, comme tout autre, a un rôle pédagogique évident : il reçoit en effet beaucoup de visiteurs (dont le nombre ne peut être calculé puisque l’entrée est libre et ouverte à tous), et notamment des enfants d’âge scolaire. Chacun peut y développer son esprit d’observation et apprendre l’usage des plantes mais aussi leurs dangers.•Ainsi, une parcelle ethnobotanique, au centre de laquelle trône une sorcière, regroupe diverses plantes utilisées jadis en sorcellerie. Le Jardin botanique peut aussi jouer un rôle dans la conservation d’espèces rares et menacées, joignant ainsi ses efforts à ceux des organismes officiels existant. Enfin, le Jardin botanique est un lieu de promenade très agréable, surtout en mai et juin lorsque la floraison des diverses espèces est à son apogée.

Sur un plan plus pratique, il faut préciser que les plantes sont installées dans des placettes cultivées et entretenues, isolées ou groupées. Chaque plante possède une étiquette mentionnant son nom français le plus courant, son nom scientifique (binôme latin) et sa famille botanique, ainsi qu’un numéro d’ordre renvoyant à une notice sommaire disponible au Syndicat d’Initiative du Mazet sur laquelle sont mentionnées les différentes espèces, au nombre d’environ quatre cents. D’autres plantes croissent spontanément dans les parties non cultivées du jardin, il s’agit souvent de plantes très communes (Pâquerette, Ortie, etc.).

Lorsque cela est possible et notamment lorsqu’un grand nombre d’individus de la même espèce sont rassemblés sur une petite surface, on procède pendant la période de floraison à un dégagement de la végétation environnante et à la pose d’une étiquette temporaire (Cardamine des prés, Angélique des bois, etc.). Naturellement, certaines plantes, bien que signalées dans la notice du Jardin, peuvent ne pas être visibles lors de la visite : c’est le cas notamment de celles qui subsistent à certaines périodes à l’état de bulbes souterrains (Crocus, Jonquilles).