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LA CAVALERIE GAULOISE DE GONDOLE

Le Cendre (Puy-de-Dôme)

 

Le mystère de la cavalerie gauloise de l'oppidum de Gondole...

 

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L'une des plus importantes découvertes archéologiques de la décennie a été réalisée au pied d'une des trois grandes places fortes gauloises d'Auvergne par une équipe de l'INRAP. Après plusieurs tests peu fructueux, l'ultime sondage d'une campagne de diagnostics révélait huit cavaliers gaulois inhumés avec leurs chevaux.

À la confluence de l'Allier et de l'Auzon, le site de Gondole est l'un des trois plus importants oppida d'Auvergne. Huit cavaliers gaulois enterrés avec leurs chevaux, alignés quatre à quatre sur deux rangées ont été exhumés préalablement aux travaux de contournement sud-est de la ville de Clermont-Ferrand, Cette découverte exceptionnelle en terre arverne enrichit la connaissance des pratiques funéraires de la période du Ier siècle avant notre ère.

 

HISTORIQUE

En février 2002, à l’occasion de fouilles préalables aux travaux de contournement routier de l’agglomération clermontoise, une équipe d’archéologues de l’INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) mit au jour, sur le site de Gondole, au lieu dit Les Piots, une sépulture associant huit cavaliers et leurs montures. Une pratique funéraire jusqu’alors inconnue.

L’agencement des corps, tous placés sur le flanc droit, tête au sud, suscite aujourd’hui encore de nombreuses interrogations chez les spécialistes. D’autant que les squelettes ne portent aucune trace de traumatisme ayant provoqué la mort. L’analyse des ossement est en cours dans un laboratoire de Bordeaux.

Huit mois plus tard, au lieu dit l’Enfer (Orcet), une équipe d’archéologues dirigée par Ulysse Cabezuelo (INRAP) découvrit cinq nouvelles fosses contenant exclusivement des chevaux. La disposition sur deux rangs relevée dans la fameuse tombe des cavaliers est respectée. Toutefois, chaque fosse dessine un motif sur cette trame unique, un cheval étant par exemple enterré à genoux dans l’une d’elles.

Depuis, de nouvelles campagnes ont révélé que les fosses fouillées en 2002 n’étaient pas des cas isolés. Dix-neuf nouvelles fosses contenant chacune une dizaine de chevaux ont récemment été découvertes, parfois sous une couche végétale de seulement 40 cm.

IL Y A PLUS DE 2000 ANS...

Une cité gauloise (oppidum) vaste de plusieurs dizaines d'hectares s'étendait sous les champs. Probable capitale du peuple arverne avant la guerre des Gaules, entre les années 120 et 50 avant notre ère, elle a perduré à l’époque romaine sous la forme d’une petite agglomération.
Le centre-ville est signalé par la présence d'un sanctuaire monumental, d’un théâtre et d'une grande place de marché, environnés de maisons d'habitation, d'échoppes d'artisans et de commerçants. À l’époque gauloise, les bâtiments sont matérialisés par des trous et des tranchées accueillant les fondations de leurs cloisons en bois, des caves, des puits et des bassins servant au stockage de l’eau. Les sols sont jonchés de milliers de tessons d'amphores à vin importées d'Italie, qui témoignent de la prospérité du site et de son rayonnement commercial.
Plusieurs siècles plus tôt, le site a déjà accueilli des habitats datés du premier âge du Fer (vers 600 avant notre ère). Ils sont eux-mêmes précédés par une grande agglomération datée de la fin de l’âge du Bronze (900-800 avant notre ère), constituée de maisons d’habitation reconnues sur une dizaine d’hectares. À une époque encore plus ancienne, au Néolithique (vers 3500 avant notre ère), existaient des habitats entourés d’une grande enceinte, découverts au même emplacement. Cette superposition d’habitats agglomérés offre une configuration unique en France et même en Europe.

Une voie empierrée pour accéder à Gondole

Habité entre -70 et -20 avant notre ère, Gondole est l’un des trois grands oppida (ville fortifiée) d’Auvergne. Si une hypothèse confère une vocation militaire à Gergovie et religieuse à Corent, de récentes découvertes tendent à étayer la thèse que Gondole était une zone à caractère commercial. La fouille de l’intérieur des remparts de la cité permettrait incontestablement de confirmer ou d’infirmer cette théorie. Des anomalies de croissance constatées dans les blés révèlent la présence de vestiges archéologiques dans la zone interne de l’oppidum, qui reste pour l’heure inaccessible. Les archéologues doivent donc limiter leurs recherches aux seuls faubourgs, où les découvertes sont déjà nombreuses ! Une voie empierrée de 6 m de large menant à Gondole a ainsi été découverte. De part et d’autre, elle était bordée d’un fossé palissadé.

Un oppidum parfaitement protégé

L’oppidum de Gondole présente une fortification massive composée d’un rempart précédé d’un fossé. En septembre 2005, sous la responsabilité de Yann Derberge, une équipe d’archéologues de l’ARAFA (Association sur la Recherche de l’Âge du Fer en Auvergne) a mené une opération de reconnaissance archéologique sur une parcelle située immédiatement en avant de la fortification, au lieu dit Les Chaumes. Aujourd’hui comblé, le fossé défensif devait à l’origine atteindre 8 m de profondeur sur 30 m de large. La masse de terre considérable déplacée lors de son creusement (135 000 m3 environ) a servi à l’édification du rempart qui, lui-même, devait initialement dépasser les 6 m. de hauteur et s’étendre sur 50 m. de largeur.

Une zone artisanale vieille de 2000 ans

En avant de la fortification, les sondages de l’ARAFA ont permis la mise au jour de vestiges qui attestent l’existence d’un quartier artisanal aux portes de la cité fortifiée de Gondole : scories, déchets liés au travail de l’os, lissoirs en pierre… La présence de quatre fours (4 fours sur une surface dégagée inférieure à 1 000 m2, soit probablement près de 60 fours sur la totalité de la parcelle) indique toutefois une spécialisation dans la production de vaisselle céramique (assiettes, cruches, jattes) ; une production qui a pu revêtir un caractère semi-industriel.

Des témoins d’un mode de vie…

Les autres structures mises au jour renvoient principalement au domaine domestique. De nombreux puits ont été retrouvés. Leur comblement, généralement constitué de déchets domestiques, livre parfois des surprises, comme ce dépôt d’amphores, qui atteste d’une consommation de vin importé d’Italie et d’Espagne. Une cave a également été mise au jour. Elle se présente sous la forme d’une fosse rectangulaire, de 7,80 m de long sur 4,80 m de large, d’une profondeur initiale de 1,60 m minimum. Des escaliers, simplement creusés dans la grave, permettaient d’y accéder. Il semblerait que cet aménagement ait été détruit au cours d’un incendie avant d’être entièrement refait.

Parmi les quelques 36 000 objets trouvés, la faune nous renseigne sur les modes alimentaires de la population, qui consommait, pour l’essentiel, du porc, mais aussi du bœuf et, plus surprenant, du chien. Ont également été retrouvés des objets cosmétiques (pinces à épiler, cures oreilles,…), ciseaux, bijoux de bronze et de fer,….

GONDOLE, OPPIDUM D'AUVERGNE

Longtemps attribuée à César, cette place forte gauloise, en territoire arverne, fut occupée durant les dernières décennies du second âge du Fer (entre - 70 et - 20 avant notre ère, période dite de "La Tène D2") et le début de la conquête romaine. Gondole, Gergovie et Corent sont les trois plus importants oppida arvernes, agglomérations permanentes ceintes de murailles, au sein desquelles se déroulaient des activités commerciales, artisanales et culturelles. Bibracte, Alésia, Lutèce etc. sont des oppida (le pluriel latin de oppidum)...

HUIT HOMMES ET LEURS CHEVAUX : une sépulture multiple en terre arverne.

Huit cavaliers inhumés en compagnie de leurs chevaux ont été découverts sur le site de Gondole dans le Puy-de-Dôme. Cette fouille a été réalisée par une équipe de l'INRAP, à l'occasion des travaux de contournement sud-est de la ville de Clermont-Ferrand, entrepris par le Conseil général du Puy-de-Dôme.

UNE SÉPULTURE MULTIPLE

Les huit hommes et leurs chevaux, alignés quatre à quatre sur deux rangées, ont été dégagés à quelques 300 m. à l'extérieur du rempart de la cité. Tous ont été enterrés simultanément dans une fosse rectangulaire, sur le flanc droit, têtes au sud et regard à l'est. Sept individus sont des adultes, le dernier est un adolescent. Exception faite de ce dernier dont la main repose près du visage, tous ont le bras gauche en avant, souvent posé sur le squelette qui les précède. Aucune arme, parure ou offrande, aucun élément de harnachement n'ont été déposés. Dans l'attente des datations radiométriques, une expertise archéo-zoologique vient de confirmer que nous étions bien en présence de chevaux gaulois (petits chevaux de 1,20 m. au garrot).

UNE PRATIQUE FUNÉRAIRE INCONNUE ?

La présence de chevaux dans une sépulture gauloise est un fait exceptionnel. La cause du décès des hommes et de leurs chevaux reste aujourd'hui totalement inexpliquée : aucune trace évidente de traumatisme ayant pu entraîner la mort n'a été observée sur les squelettes. Ces inhumations pourraient-elles être liées à quelque bataille ? La découverte de "charretées d'ossements humains et de chevaux" extraites aux environs immédiats durant le XIXème siècle laisse supposer un événement hors du commun.
Si les affrontements engagés entre armées gauloises et césariennes viennent immédiatement à l'esprit, aucun élément, tant archéologique que chronologique ne permet de confirmer cette hypothèse. Bien d'autres conflits, notamment entre cités gauloises, sont à tout jamais oubliées de l'Histoire. La mise en évidence de pratiques, parfois intermédiaires entre sépultures, dépôts votifs et sanctuaires est l'un des apports très novateurs de la recherche archéologique nationale : sanctuaire de Vertault (Côte-d'Or), fosses sépulcrales d'Acy-Romance (Ardennes), sans oublier Ribemont-sur-Ancre (Somme)... La complexité des gestes funéraires protohistoriques n'est actuellement qu'à peine entrevue par les archéologues ; aujourd'hui, la découverte de Gondole complète d'une manière très originale ces pratiques.

La cause du décès des hommes et de leurs chevaux reste inconnue : aucune trace évidente de traumatisme ayant pu entraîner la mort n'a été observée sur les squelettes. Ces inhumations pourraient-elles être liées à quelque bataille ? Au XIXe siècle, la découverte de "charretées d'ossements humains et de chevaux" (Mathieu P.-P. 1864) extraites aux environs immédiats laisse supposer un événement hors du commun.
Si les affrontements engagés entre armées gauloises et romaine viennent immédiatement à l'esprit (cf. La Guerre des Gaules, livre 7), aucun élément, tant archéologique que chronologique, ne permet de confirmer cette hypothèse. Bien d'autres conflits, notamment entre cités gauloises, sont à tout jamais oubliés de l'histoire.

César (Bellum Gallicum III 22) relate une pratique qui, si étonnante soit elle, a été largement usitée de par le monde : des hommes, biens personnels d'un personnage illustre, se sacrifient afin de l'accompagner dans l'au-delà. Anthropologues et archéologues dénomment cette pratique "sépulture d'accompagnement". Les tombes de Gondole pourraient-elles être l'illustration archéologique de ce texte ?

BELLUM GALLICUM III 22 CRASSUS BAT ET SOUMET LES SOTIATES

Tandis que cette reddition retenait l'attention de toute l'armée, d'un autre côté de la place, Adiatuanos, qui détenait le pouvoir suprême, parut avec six cents hommes à sa dévotion, de ceux qu'ils nomment soldures ; la condition de ces personnages est la suivante : celui à qui ils ont voué leur amitié doit partager avec eux tous les biens de la vie ; mais s'il périt de mort violente, ils doivent ou subir en même temps qu'eux le même sort ou se tuer eux-mêmes ; et de mémoire d'homme il ne s'est encore vue personne qui refusât de mourir quand avait péri l'ami auquel il s'était dévoué.

LES DERNIÈRES DÉCOUVERTES

Depuis 2002, on sait qu'une voie monumentale bordée de palissades conduisait à la porte monumentale de l'oppidum. L'espace funéraire et religieux se développait au nord. Dix-neuf fosses contenant des chevaux y ont été découvertes ; parmi elles, certaines révèlent la présence d'un bœuf, d'un mouton, d'un chien. Enfin, à quelques kilomètres de là, une importante fouille a révélé la présence de 53 chevaux déposés dans cinq fosses.

 

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