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Le bon géant qui aimait les fleurs...
Ce conte nous indique le désir d’un gentil géant "Gentigigan", habitant d’une grotte au sommet des monts Dore, de respirer le parfum des fleurs ! Ce qui était impossible vu sa taille bien plus haute que celle d’une maison ! Il aurait pu s’allonger pour respirer les fleurs mais sous son corps immense il aurait écrasé des milliers de plantes. Alors il se contentait d’admirer les fleurs. Toutes étaient belles : les campanules et les gentianes, les pensées sauvages et les œillets, les primevères et les jacinthes, les boutons d’or et les pois senteur… C’est pour les épargner qu’il ne buvait pas l’eau des sources. Le vent lui portant quelquefois leurs merveilleux parfums il le respirait avec délice et parfois pleurait. Se cachant les mains, il n’avait pas vu arriver un jeune berger qui curieux avançait vers cette forme jamais vue auparavant. Il vit alors le géant, c’en était un assurément, le berger vit de grosses larmes couler entre les doigts du géant qui s’écrasait avec
un bruit de pluie d’orage et l’éclaboussaient. Malgré la peur à la vue de ce géant, le berger eut pitié de lui et lui demanda pourquoi il pleurait tant. Sans succès, il frappa ensuite sur la jambe du géant qui le vit enfin et le porta vers son oreille et entendit le berger lui proposer son aide, il faillit rire de savoir comment un homme pouvait aider un géant ! Le géant lui raconta ses malheurs, l’homme lui répondit qu’il promis de réfléchir à une solution et de revenir le lendemain. Le berger ne dit rien à ces compagnons de peur qu’ils se moquent de lui. De retour à la bergerie, il vit une bouteille de lait vide et eut une idée, il grimpa rapidement de nouveau vers la montagne du géant et ramassa des fleurs entre temps, il ne les cueillait pas mais enlevait seulement les pétales des fleurs dont le parfum était le plus fort. A chaque cueillette il referma la bouteille pour en conserver l’arôme. Il se rendit auprès du géant qui prit entre ses doigts la bouteille et enleva le bouchon grâce à l’aide du berger et put sentir le parfum extraordinaire des milliers de fleurs de la montagne, des larmes de bonheur montèrent à ces yeux. – Merci, je t’offre en échange mon amitié, dis le géant. Le berger remplit régulièrement la bouteille et ils restèrent jusqu’à la fin de leur jour des amis fidèles. C’est ainsi grâce à la gentillesse d’un jeune berger pour un bon géant malheureux que naquirent les parfums... |